Basé sur le principe de la joutes oratoires, le slam de poésie est un type de scène d'expression populaire dans laquelle des poètes s'affrontent à travers les notes d'un jury choisi au hasard parmi le public.
ETHYMOLOGIE:L'explication du terme Slam est donnée par l'initiateur du mouvement, Marc Smith, lors de son intervention en 2005 au Grand Slam national de Nantes : il explique avoir choisi ce terme pour son sens sportif et ludique de "chelem" (en tennis, basketball, baseball, bridge, etc.)
HISTOIRE:Le slam est né en 1984 lorsque Marc Smith, alors simple entrepreneur en bâtiment, mit en place un jeu de poésie dans un club de jazz à Chicago. Il cherchait à donner un nouveau souffle aux scènes ouvertes de poésie en faisant participer le public aux scènes.
Marc Smith indique ainsi qu'il « détestait les scènes ouvertes de poésie - souvent longues et ennuyeuses ». Son but était de créer une mise en scène ludique pour améliorer la qualité du spectacle, mais aussi de mettre à mal la notion de qualité dans la poésie : quelques personnes, membres d'un jury arbitraire, exprimaient leur goût subjectif. Il a suscité un engouement populaire qui lui a permis peu à peu de se propager à New York puis jusque dans le monde entier.
En France diverses pratiques oratoires (poétiques ou non) se sont trouvées confondues sous le nom de Slam. Le terme est ainsi souvent appliqué à différentes pratiques : spoken word, one-man show poétique, et scènes ouvertes de poésie, qui sont l'expression la plus commune. Contrairement à une scène ouverte, les scènes de slam se construisent sur des règles bien concrètes et expliquées ci-dessous.
LES REGLES DU SLAM:Les règles du slam de poésie sont généralement les suivantes, avec ou sans adaptation selon les organisateurs :
-inscriptions ouvertes à toutes et tous .
-performance a cappella.
-peu de décorations sonores, lumineuses ou vestimentaires.
-liberté de l'expression.
-temps de parole de 3 minutes maximum.
-un texte dit, un verre offert (non accumulable).
-les textes doivent être de sa propre création.
L'entrée est le plus souvent libre ou à prix minime. La plupart des scènes sont des scènes ouvertes. Il n'y a pas de limites d'âge ou de style. On vient y dire, lire, scander, chanter, jouer des textes de son cru sur des thèmes libres ou imposés. Le jugement est très rare pendant les scènes slam. Les débutants sont encouragés plutôt que critiqués. Chacun, artiste ou non, participe généralement pour le plaisir de partager son texte.
Les règles des joutes ou slam de poésie y ajoutent :
-un jury, choisi au hasard dans la salle, note les poètes ou équipes de poètes (poèmes collectifs) ;
-on doit être l'auteur du texte que l'on présente au public ;
-l'objet de la joute n'est pas de gagner ou ce que l'on gagne — c'est la poésie elle-même (et le spectacle).
Les scènes slam pratiquant ces règles du jeu incluent : le Grand Slam National, le Slam United, le Slam So What et divers slams sessions et ateliers en France (Chaumont, Nantes, Reims, Rennes, Tours, Troyes...). Cette approche, inventée par Marc Smith, est majoritairement pratiquée au niveau international: IWPS (individual world poetry slam), German International Poetry Slam, Harlem Poetry Slam (Hollande)...
Un petit nombre de scènes font voter toute la salle avec des cartons colorés comme dans les matchs d'improvisation ou un applaudimètre.
DEFORMATIONS:L'arrivée du mot «slam» au public, à travers le succès de certains artistes issus de ce milieu, a provoqué que celui-ci perde son sens premier pour une utilisation plus globale et erronée. Le même mot peut aujourd'hui définir une scène ouverte, une chanson de spoken word, voire de rap, ou même un poème ("je vais vous dire un slam"). Cette globalisation du mot entraîne une incompréhension généralisée sur la réalité même du slam de poésie.
LES SLAMEURS:Très peu d'entre eux sont connus. La grande majorité se produisent sur scene uniquement, le fait d'enregistrer un slam est de le diffuser, c'est aller a l'encontre d'un des principes de base du slam, celui qui est de se produire sur une scene ouverte.
S'ajoute a cela le fait que n'importe qui peut y participer.
Donc, les "slameurs" d'aujourd'hui, Grand Corps Malade, Abd Al Malik, Ami Karim ne sont pas a proprement parler des slameurs, puisqu'ils ne respectent pas les principes de base. Disons qu'ils sont plus rappeurs que slameurs.
Cette erreur découle d'une tentative de popularisation a grande echelle par les médias, ils ont voulu faire connaitre le genre, mais ce faisant, l'ont dénaturé.
Mais pour citer ceux que l'on connait:
Grand Corps Malade
Abd Al Malik
Ami Karim
Luciole
Saul Williams
Anthony Jopseph
Souleymane Diamanka
QUELQUES LIENS:http://www.music-story.com/musique/slam/artiste
http://www.slameur.com/
http://www.ffdsp.com/
https://www.dailymotion.com/slam
http://www.versificateur.com/
http://www.planeteslam.com/
(je vous previens, le graphisme de celui-là est encore plus kikoolol que les autres
)
http://slamtribu.com/
Voila, ça devrait suffire! ^^