Définition du jeûne
Le jeûne est l'abstention totale ou partielle de nourriture solide et liquide (à l'exception de l'eau), ou uniquement solide, pendant une période déterminée.
On confond souvent le jeûne avec une "diète" particulière: on parle ainsi de jeûne de fruits, de lait, etc. Or, dans ces cas, il ne s'agit nullement de jeûnes au sens propre du terme, mais bien de diètes particulières.
De même, le jeûne ne devrait pas être assimilé à l'inanition. En effet, ce terme renvoie à une notion en rapport avec une mauvaise nutrition, même quand on mange. L'inanition est l'abstention de tout aliment, accidentelle ou volontaire, même alors que l'organisme réclame de la nourriture. L'inanition est un stade de dépérissement conduisant à la mort. Par opposition, selon la Doctoresse Hazzard, le jeûne "consiste en l'abstinence volontaire de nourriture par un organisme malade et non désireux d'alimentation, jusqu'à ce qu'il soit reposé, désintoxiqué et disposé au travail de la digestion".
Il est important de souligner que pendant un jeûne de longue durée, le risque d'inanition est à écarter absolument. En effet, la faim finit toujours par se manifester, (nous parlons de la vraie faim physiologique), mais elle ne se manifeste que lorsque l'organisme a fini sa régénération ou son nettoyage.
Le jeûne pour des raisons religieusesLe jeûne religieux est pratiqué depuis des temps immémoriaux. Il est observé dans un but de purification, de pénitence, de deuil, de préparation à certains rites, etc.
On trouve mention du jeûne dans pratiquement toutes les traditions religieuses. De l'Assyrie à la Chine, en passant par la Grèce et les Indes, ainsi qu'en Amérique, le jeûne était pratiqué de manière assidue dans un contexte religieux ou spirituel.
La Bible mentionne de nombreux cas de jeûne: celui de Moïse et d'Elie pendant quarante jours; celui de David pendant sept jours; Jésus pendant quarante jours; Luc qui jeûnait deux fois par semaine, etc.
Les Juifs comprennent le jeûne comme une abstention totale de nourriture. En général, au moins un jour pendant leur jeûne, ils s'abstiennent également d'eau. Leurs jeûnes sont ordinairement de courte durée.
Les Hindous observent généralement le jeûne dans un but purificatoire. Le mahatma Gandhi est bien connu pour ses jeûnes autant purificatoires que politiques. Il leur reconnaissait également une valeur hygiénique.
Chez les druides, il était nécessaire de jeûner et de prier pendant une longue période avant d'être initié plus en avant dans la pratique. La religion Mithriaque, en perse, exigait, pour sa part, un jeûne de cinquante jours.
Le jeûne comme disciplineSocrate et Platon, grands philosophes grecs, conseillaient le jeûne pour obtenir et maintenir un bon état physique et mental. Ils observaient régulièrement des jeûnes de dix jours. De même Pythagore qui demandait à ses futurs élèves de jeûner pendant quarante jours avant de les accepter dans son école.
Le jeûne dans la maladieSelon le Dr Carton, "la maladie est toujours la conclusion de fautes commises dans la circulation des énergies vitales à travers l'organisme. Elle apparaît comme la sanction des infractions commises contre les lois naturelles. La maladie est une échéance, non pas un accident. De plus, elle exprime un effort de purification, de préservation et non pas de destruction de la santé".
Il semble que déjà Hippocrate ait conseillé une abstention totale de nourriture pendant la maladie, spécialement pendant sa phase critique. Actuellement, la médecine prescrit le maintien de l'alimentation pendant la maladie afin de maintenir les forces du corps. On estime que si le malade ne se nourrit pas, il risque de mourir ou de souffrir d'atteintes graves. Au contraire, le Dr. Shelton déclare que le jeûne, en tant que repos physiologique, est apte à rétablir la santé dans un organisme malade, en permettant à la force vitale d'harmoniser les tissus altérés et les fonctions perturbées.
Il est intéressant de noter que les animaux, quand ils sont malades, s'abstiennent de toute nourriture et ne se remettent à manger que quand la santé est revenue. Pendant la maladie on peut parfois ressentir de l'aversion pour les aliments, le bruit, la lumière, etc. Ces signes peuvent être considérés comme des messages que le corps malade envoie pour se protéger.
Le phénomène de l'autolyseLe phénomène de l'autolyse est très commun dans la nature. Le mot autolyse, dérivé du grec, signifie "perte de soi-même". En physiologie il désigne le processus d'absorption ou de désintégration des tissus par des enzymes produits dans les cellules. C'est, pour ainsi dire, un "processus de digestion intra-cellulaire".
Regardons un exemple d'autolyse: tout le monde connaît le cas des abcès qui peuvent apparaître à la surface du corps, en y drainant leur contenu infecté. Pour que cet abcès puisse se déplacer vers la surface du corps, un processus d'autolyse doit avoir lieu. En effet, ce déplacement de l'abcès vers l'extérieur est possible quand la chair qui sépare l'abcès de la surface du corps est désintégrée ou digérée par les enzymes. C'est un exemple très simple qui montre que le processus d'autolyse est contrôlé par l'organisme et n'agit pas de manière indiscriminée. Seuls les tissus inutiles ou qui ne sont pas indispensables sont absorbés dans un premier temps.
Pendant le jeûne, les organes vitaux se nourrisent des réserves accumulées dans le corps: le glycogène, la graisse, les protéines, etc. Or, ces réserves ne sont pas directement assimilables par l'organisme et ne peuvent donc passer dans le sang qu'une fois qu'elles ont été "décomposées". Une fois que ces réserves ont été épuisées, le corps s'emploie à nourrir ses organes et tissus vitaux en puisant les ressources là où elles se trouvent, c'est-à-dire, dans les tissus qui ne sont pas essentiels.
Selon le Dr. Shelton, "le fait que l'autolyse soit un processus strictement contrôlé et non laissé au hasard, est notre garantie que les tissus vitaux du corps ne seront pas sacrifiés pendant une abstention même prolongée de nourriture. Ainsi nous savons, de façon certaine, que seuls les tissus non essentiels seront digérés et que leurs composants seront transportés à travers le corps pour nourrir les tissus vitaux."
L'autolyse et les tumeursPar définition, les croissances anormales des tissus (ou tumeurs) possèdent une moindre vitalité que les tissus normaux, "car elles sont déficientes en apport nerveux et sanguin. Cette déficience les prédispose à devenir les victimes du processus autolytique."
Pendant le jeûne, l'organisme procède à une analyse des tissus présents dans le corps. Ceux qui sont superflus sont utilisés en premier pour servir au maintien des tissus les plus essentiels. La rapidité de la digestion des tissus inutiles varie fortement de cas encas. Voici un exemple cité par le Dr. Shelton:
"Une femme de moins de 40 ans avait un fibrome utérin de la grosseur d'un pamplemousse moyen. Il se résorba complètement en vingt-huit jours d'abstinance totale de nourriture, excepté d'eau. Cette rapidité d'absorption fut particulièrement rapide. Un autre cas est celui d'une tumeur semblable chez une femme à peu près du même âge. Dans ce cas, le fibrome était de la grosseur d'un oeuf d'oie. Un jeûne de vingt et un jours réduisit la tumeur à la grosseur d'une noix. Le jeûne fut interrompu à cause du retour de la faim. Un autre jeûne, qui eut lieu quelques semaines plus tard et qui dura dix-sept jours, fut nécessaire pour amener la résorption totale de la tumeur. C'est un exemple de résorption particulièrement lente."
L'autolyse a cependant des limites. Lorsqu'on est en présence de tumeurs de grande taille, il sera parfois nécessaire d'effectuer plusieurs jeûnes pour en venir à bout ou réduire son volume. De même, dans certains cas, s'agissant de tumeurs situées de telle manière qu'elles empêchent la bonne circulation lymphatique, le jeûne ne les empêchera pas de continuer à grossir.
Régénération organiqueLe jeûne fournit à l'organisme une période de repos pendant laquelle les différents organes peuvent se rétablir de l'affaiblissement induit par la stimulation trop importante que provoque la suralimentation.
En effet, la digestion des aliments par l'organisme requiert une quantité considérable d'énergie: le bilan digestif peut ainsi se révéler positif ou négatif selon que l'énergie dépensée pour l'assimilation de ces aliments est plus ou moins importante que l'énergie apportée par ces mêmes aliments. Plus la quantité de nourriture est importante, plus les organes doivent travailler pour l'assimiler, ce qui provoque une diminution de la vitalité.
Le Dr. Shelton mentionne le témoignage de l'hygiéniste Thomas Low Nichols: "Dans les fièvres et toutes les maladies inflammatoires, le jeûne est une chose de première importance. En général, la nature elle-même indique ce remède. Quand les animaux ont une maladie quelconque, ils s'arrêtent de manger. La perte de l'appétit est un symptôme de maladie et elle indique aussi le traitement à suivre. L'estomac doit se reposer et avec lui tous les organes de la nutrition et les nerfs qui produisent leur action. Quand nous cessons de donner de la nourriture dans les états de fièvre et d'inflammation, nous diminuons le volume sanguin et soulageons l'action du coeur; et en soulageant l'organisme dans son travail de digestion et d'assimilation, nous permettons à la force nerveuse de se dépenser en action de récupération; un rhume est une espèce de fièvre et, dans ce cas, il n'y a pas de meilleur remède que l'abstinence de nourriture."
Le nettoyage organiquePendant le jeûne l'organisme ne reçoit plus de nourriture extérieure. Néanmoins, comme il a toujours besoin de nutriments, il va les puiser dans les réserves accumulées dans le corps et dans les tissus qui ne sont pas indispensables, qui sont malades ou morts. En effet, le corps possède cette merveilleuse faculté qui lui permet de transformer et d'utiliser tout ce qui est disponible dans l'organisme.
Aussi longtemps que les réserves sont présentes, le corps opère ce travail d'autolyse uniquement sur les tissus moins essentiels. Ce n'est qu'une fois que ces réserves sont épuisées, c'est-à-dire au moment du retour de la faim qui indique que la reprise alimentaire doit commencer, que l'organisme permettra qu'un tissu ou un organe vital soient endommagés. Comme cela a été constaté sur des milliers de cas de jeûneurs, le Dr. Shelton affirme que "dans des conditions favorables de repos et de chaleur, ces réserves peuvent durer des semaines et même des mois.
"Le jeûneur vit de la même chose lorsqu'il jeûne que lorsqu'il mange, la différence étant que, lorsqu'il mange, il remplit ses stocks de réserves nutritives chaque jour, tandis que pendant le jeûne, il les consomme graduellement. Le jeûneur vit sur les portions de son corps qui représentent de la nourriture accumulée, et non sur les tissus vitaux ou fonctionnels. Les cellules ne sont pas lésées à moins que le jeûne soit prolongé au-delà du moment où les réserves nutritives sont épuisées [...]
"Le corps qui jeûne diminue et, afin de maintenir l'intégrité de ses organes vitaux, il utilise tout le surplus de matériaux qu'il a à sa portée. Les tumeurs, les dépôts, les épanchements, les enflures hydropiques, les infiltrations, la graisse, etc., sont absorbés et employés pour soutenir ces organes. N'ayant plus aucun travail de digestion pénible à effectuer, la nature utilise ce loisir qu'elle désirait depuis longtemps pour "faire le ménage à fond."
Carrington insiste sur le fait que ce qui est éliminé dans un premier temps pendant le jeûne, ce sont les toxines et les déchets accumulés dans le corps. Tant que ce travail de "purification" n'est pas fini, aucun tissu vital n'est atteint. Il affirme ainsi que "la faiblesse est due, non pas au manque de nourriture, mais aux poisons de la maladie."
La suite : http://www.canv.ch/fr/leroledujeune
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Si je poste ce topic, c'est parce que j'entreprends de faire un jeûne d'une semaine (ou du moins, essayer).
Si j'ai envie de faire ça, c'est avant tout par curiosité et pour "nettoyer" mon corps (de plus, je compte arrêter la clope en même temps, sachant que fumer à jeûn n'est pas très agréable).
J'ai remarqué que depuis mon retour de voyage, j'ai vraiment du mal à reprendre un rythme d'alimentation correct, j'ai toujours besoin de manger plus que ce que mon corps réclame...bref, rien ne va plus ! Alors, j'ai décidé de remettre le compteur à zéro et de vous poster ici mes impressions (comme pour le topic du végéta*isme).
Mais à côté de ça, votre avis sur le sujet l'intéresse. Avez-vous déjà pratiquer le jeûne ? Pour quelle raisons ? toussah, toussah !