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 Orelsan, le retour sordide du branché décadent

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A.H.
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A.H.


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MessageSujet: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 2:38

Orelsan, le retour sordide du branché décadent Orelsan-tacle-Justin-Bieber

Texte tiré du site Voie Lactée :


Orelsan, un rappeur qui s'était signalé en 2009 par des textes ultra patriarcaux reflétant bien la progression du fascisme à notre époque sort à présent un deuxième album. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la bourgeoisie lui a contacté un plan com' en béton. Orelsan est ainsi devenu « branché », a droit à une pub gigantesque dans Libération et son deuxième album est regardé par les commentateurs bourgeois comme l'œuvre d'un artiste à fleur de peau, un véritable auteur incompris.

Le message est en fait à peu près le même. Orelsan prétend qu'il incarne des personnage de fiction et qu'il leur fait tenir des propos volontairement outrageants, correspondant à la vision du dit personnage. C'était la même chose avec « Sale pute » où il fallait comprendre que la brutalité patriarcale du texte était celui du personnage en prise à un « dépit amoureux » (selon les termes du ministre de la culture Frédéric Mitterrand, adepte du tourisme sexuel, autre brutalité patriarcale abominable engendrée par le capitalisme et l'impérialisme).

Pour rappel, voici un extrait de la chanson en question :

« Tu es juste une putain d’avaleuse de sabre, une sale catin
Un sale tapin tout ces mots doux c’était que du baratin
On s’tenait par la main on s’enlaçait on s’embrassait
On verra comment tu fais la belle avec une jambe cassée
On verra comment tu suces quand j’te déboiterai la mâchoire
T’es juste une truie tu mérites ta place à l’abattoir »
.

Le reste du texte est du même acabit.

A l'époque aussi, la polémique s'était focalisée sur cette seule chanson et les médias bourgeois répétaient partout qu'Orelsan ne la chantait plus sur scène, signifiant par la même qu'il ne revendiquait pas ses paroles et était victime d'une incompréhension.

En réalité, toutes, absolument toutes ses autres chansons s'inscrivaient dans la même veine patriarcale avec des textes orduriers assumés du type « J'aime les peaux mates, car leur couleur fait ressortir le sperme » ; « Sens-moi dans ton estomac, t'es belle comme une double-anale » (sur « Saint-Valentin »); « si tu baises sans capote, évite de cracher pendant l'action » (sur « 50 % »).

La stratégie commode d'Orelsan qui prétend incarner des personnages, est celle de la fuite en avant dans un nihilisme de plus en plus assumée. Et cette stratégie de fuite correspond à l'attitude de la petite-bourgeoisie qui panique dans le contexte de la crise générale du capitalisme.

Comment peut-on savoir qu'Orelsan ment quand il prétend incarner des personnages et que ses textes reflètent sa véritable façon de penser ? Parce que les textes ignorent la dialectique. Orelsan n'incarne jamais un personnage positif prenant le contre-pied du patriarcat. Orelsan ne se confronte pas à la brutalité patriarcale pour la combattre. Non, Orelsan valide la brutalité patriarcale, il vit dedans, il en est un des véhicules. Orelsan est le produit de la putréfaction du capitalisme et adopte une attitude passive qui lui fait exprimer toutes les abominations de notre époque.

Que les artistes expriment le glauque de notre époque, cela est complètement normal, car la décadence du capitalisme sous fond de crise générale est véritablement glauque. Mais les artistes sont en mouvement dans l'histoire et ne se contentent pas de décrire une sombre réalité mais l'inscrivent dans une dynamique de progrès. Le monde est glauque mais il pourrait sortir – et sera sortie par la révolution socialiste - du glauque.

Le monde d'Orelsan est glauque et ne peut être autre chose que glauque. A l'opposé des communistes qui célèbrent la vie et la nature, Orelsan préfère se donner un genre en rejetant tout, absolument tout, et sa vision désastreuse des animaux est à l'image du monde dépourvu de sensations dans lequel il vit.

« Adieu la campagne et ses familles crasseuses
Proche du porc au point d'attraper la fièvre aphteuse
[...]
Béééh, tous ces moutons pathétiques
[…]
Adieu les banquiers véreux
Le monde leur appartient
Adieu tous les pigeons qui leur mangent dans la main
[…]
les bouseux dans leur étables »
(Suicide social).

Quant aux femmes, elles se font régulièrement traiter de chiennes dans les textes d'Orelsan.

Les chansons d'Orelsan ne font que tourner en rond dans leur nihilisme. Les soi-disants « personnages » d'Orelsan lui servent de paravent bien pratique pour affirmer ses idées fascistes sur un arrière-plan de dépression haineuse typique de la petite bourgeoisie perdant pied dans la crise générale du capitalisme.

D'ailleurs, « suicide social » sur le nouvel album répond à la chanson « entre bien et mal » du précédent opus.

Dans « entre bien et mal », on peut entendre :

« Entre bien et mal, au pied du mur t'as le choix, y'en a qui marchent droit, y'en a qui pètent un cable
Entre bien et mal j'peux gagner le respect en trimant, ou faire pareil en trichant
Car toute ta vie tu sera partagé entre bien et mal...
Entre bien et mal, au pied du mur t'as le choix, y'en a qui marchent droit, y'en a qui pètent un cable
Ou bien tu fais le mal au final, t'es le seul déçu, ou bien t'es dans le droit chemin et tu t'fais marcher dessus
[…]
Si les bons partent en premier j'compte vivre longtemps
Prendre du bon temps, baiser la vie avec ou sans consentement
Choisis ton camp moi j'marcherais jamais dans le droit chemin
J'taferais jamais comme un chien parce qu'on peut tout perdre du jour au lendemain »


On voit bien ici ce que l'on a expliqué plus haut, à savoir qu'Orelsan valide la brutalité patriarcale comme une donnée indépassable et qu'il faut bien accepter pour survivre (ou bien t'es dans le droit chemin et tu t'fais marcher dessus).

Orelsan est un produit de la décadence capitaliste qui en reproduit tous les codes mais il n'en revendique pas moins une attitude de rebelle solitaire (« j'marcherais jamais dans le droit chemin
J'taferais jamais comme un chien parce qu'on peut tout perdre du jour au lendemain »
).

Dans « suicide social », sur le nouvel album donc, on peut entendre :

« Adieu lesbiennes refoulées, surexcitées
Qui cherchent dans leur féminité une raison d’exister
Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité
Danser sur des chariots ? C’est ça votre fierté ?
Les bisounours et leur pouvoir de l’arc-en-ciel
Qui voudraient me faire croire qu’être hétéro c’est à l’ancienne
Tellement, tellement susceptible
Pour prouver que t’es pas homophobe faudra bientôt que tu suces des types »


Cette chanson est en quelque sorte la suite d'« entre bien et mal ». Le ton de la chanson est celui d'un homme dégoûté de tout, méprisant le peuple dans toutes ses composantes et mettant bourgeois et prolétaires « dans le même sac ». Loger bourgeois et prolétaires à la même enseigne (car ceux-ci ne vaudraient pas mieux comme le suggère la chanson) correspond pleinement à l'attitude de la petite-bourgeoisie qui se croit en dehors de classes et qui en vient à nier purement et simplement la lutte de classes.

Dans l'extrait ci-dessus s'exprime une violente diatribe patriarcale contre les féministes et les personnes homosexuelles. Les premières sont perçues à travers le prisme habituel de l'hystérie s'expliquant par le complexe par une sexualité échappant à la norme hétérosexuelle. Quant aux personnes homosexuelles, elles sont perçues comme une menace à l'hétérosexualité, selon l'habituel vieux couplet réactionnaire et paranoïaque.

Au passage, Orelsan semble à un moment s'en prendre au fasciste, mais comme le petit-bourgeois qu'il est, déconnecté de la réalité de la putréfaction capitaliste dont il est pourtant issu, il ne voit en eux que des personnes désœuvrées jouant un rôle :

« Adieu ces nouveaux fascistes
Qui justifient leur vie de merde par des idéaux racistes
Devenu néo-nazis parce que t'avais aucune passion
Au lieu de jouer les SS, trouve une occupation »


Mais finalement, tout le texte d'Orelsan, empli de nihilisme destructeur, tend logiquement vers l'affirmation d'idées fascistes directement lié à la notion d'anti-capitalisme romantique.

« Adieu la nation, tous ces incapables dans les administrations
Ces rois de l’inaction
Avec leurs bâtiments qui donnent envie de vomir
Qui font exprès d'ouvrir à des heures où personne peut venir
[...]
Adieu les politiques, en parler serait perdre mon temps
Tout le système est complètement incompétent »


L'anti-capitalisme romantique consiste à adopter une posture contre le capitalisme qui au lieu d'être scientifique et d'affirmer le besoin de la révolution socialiste, se complaît dans une fausse rébellion contre le « système », lequel n'est jamais défini, et contre des symboles, comme l'argent (au lieu de la marchandise) ou bien les patrons (au lieu de dire « la bourgeoisie »).

Pourquoi l'anti-capitalisme romantique est-il typiquement (bien que pas exclusivement) petit-bourgeois ? Parce que les petits-bourgeois sont en réalité déçus que le capitalisme ne fonctionne pas, c'est-à-dire en fait qu'ils n'en profitent plus. Voilà pourquoi Orelsan, en guise de rebellion anti « système », appelle de ses voeux des administrations qui ouvrent le soir et regrettent que la nation soit aux mains d'«incapables ». Ceci rejoint le discours classique du fascisme qui veut régénérer la nation, alors que les communistes – eux – veulent la dépasser pour aller vers la communauté universelle.

Etant donné que cette posture est romantique, elle s'accompagne forcément d'une haine du « monde moderne » assortie à une nostalgie envers le monde ancien qui disparaît peu à peu. C'est le sens de l'hétérosexualité qui serait ringardisée par la « mode » des homosexuelLEs, selon la vision petite-bourgeoise d'Orelsan.

Orelsan diffuse la crispation d'une petite-bourgeoisie affolée par la crise générale du capitalisme, incapable d'assumer la révolution socialiste et donc prête à tout détruire dans un élan nihiliste.

Et ce n'est pas un hasard si son album s'intitule « Raelsan » en référence à la secte Raël. Orelsan critique les sectes au détour d'une phrase mais dans « suicide social » mais éprouve une fascination pour les délires tripés qui permettent de s'échapper d'une réalité que la petite-bourgeoisie nihiliste ne supporte pas et n'a pas les moyens de dépasser par la révolution.

« Faut qu'on s'offre une nouvelle vie
Faut qu'on s'ouvre l'esprit
[...]
J'ai une soucoupe en double file
Je te ramène avec oim
Raelsan ».


Orelsan est bien une figure fasciste de notre époque qui bénéficie d'ailleurs de l'appui du frère jumeau du fascisme, la social-démocratie, comme le montre l'énorme campagne de pub autour de son deuxième album et l'interview dans « Libération-Next ».

Source : Voie Lactée
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Candide

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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 9:23

Outch, intéressant. J'dois bien admettre avoir eu du mal avec l'article dans la mesure où j'me suis dis dans un premier temps qu'il s'agissait que de l'expression maladroite d'une jeune rappeur mal dans sa peau qui attire une certaine gloire sans qu'il y n'est tout à fait de quoi. J'ai aimé suicide sociale, pour cette rébellion gratuite et irréfléchie. En l'écoutant, j'ai ressenti la maladresse du type qui en a marre mais qui sait pas de quoi. J'ai pas perçu les propos soit disant homophobes de la chanson comme étant homophobes justement. Juste... Là par provocation, gratuite. De mêmes pour ce qu'il dit au sujet des féministes. Enfin, c'est pas que j'défende nos féministes actuelles que j'considère plutôt mal. Pas parce que le féminisme est foireux, non, au contraire, parce qu'elle l'exprime très mal. Mais pareil, c'est pas ce que transmet Orelsan, contrairement à Saez par exemple. C'était juste de la provoc gratuite à la Manson. D'ailleurs sa chanson "Sale pute" était franchement pas digne de ces attaques. C'était sordide, maladroit encore une fois, stupide et gratuitement provocateur, mais en soit y'avait pas matière à se sentir concerner en tant que femme. Fin bref. En fait, tout compte fait, l'article m'a paru super crédible dans la mesure où il interpréte, et justement à mon avis, cette maladresse et cette violence qui sonne creux.
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Equinøx

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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeMar 11 Oct 2011 - 10:01

Ce type n'est qu'un Buzz de plus de l'Internet.
Son palmarès musical est naze.
Il crache pour cracher, et ça, ça n'a jamais servi à rien.
On a eu le mec en pleine crise d'ado avec son album précédent, et maintenant on a le type qui commence à voir le temps passer, et à qui ça fait peur.
C'est pas parce que tu rap sur une prod et que tu as un flow que tu es un MC...

Sérieux, ce type n'est pas un artiste, c'est juste un buzz...

Désolé pour ceux qui apprécient, mais y'a tellement mieux qui sors en ce moment, et dont personne ne parle.
Les lois d'internet, ça revient au même que la radio ou la télé.
Fait des vues et on verra que toi.
Logique à la con. >>
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Ayenalem

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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeLun 12 Nov 2012 - 14:03

Aaah enfin une critique intéressante !
Je dis ça parce que, bien que n'étant pas fan, j'ai toujours défendu (dans mon coin) Orelsan face aux critiques hâtives. J'ai toujours pensé qu'Orelsan faisait du gros second degré (bien avant que "sale pute" soit connu), et je trouvais ça plutôt drôle quand mes potes me faisaient écouter.
Mais ça fait longtemps que je m'interroge face au nihilisme véhiculé par certains rappeurs, que TTC représentait bien. Je trouve que TTC était pédant, arrogant, hyper-parisien, alors qu'Orelsan possède vraiment quelque chose de ma génération (pour faire vite, 85-90), complètement désabusée et parfois (trop) cynique.
Je trouve effectivement plus facile de cracher sur tout le monde que d'être engagé ; tout comme il est plus facile d'écrire un texte misogyne "drôle" qu'une déclaration d'amour vraiment touchante.
Cependant ton exposé revient à dire qu'on aurait un devoir de s'engager ; or je trouve Orelsan infiniment plus pertinent que les 3/4 des chanteurs pseudo-engagés (souvent ridicules), ne serait-ce que pour les clés qu'il nous donne pour comprendre le désarroi d'une partie de la jeunesse.
Je pense qu'Orelsan lui-même serait d'accord avec beaucoup de ce que tu as dit :
Citation :
"Le monde d'Orelsan est glauque et ne peut être autre chose que glauque. A l'opposé des communistes qui célèbrent la vie et la nature, Orelsan préfère se donner un genre en rejetant tout, absolument tout, et sa vision désastreuse des animaux est à l'image du monde dépourvu de sensations dans lequel il vit."

Bon et pour finir, je dirais quand même qu'il a vraiment la volonté d'innover musicalement ; il s'inspire beaucoup de rap anglais et d'électro, et même si j'écoute très rarement (parce que ses paroles me saoulent vite), je trouve ça plutôt "engagé musicalement" et assez réussi.
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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeMar 13 Nov 2012 - 20:02

Ayenalem a écrit:
Cependant ton exposé revient à dire qu'on aurait un devoir de s'engager.
Désolée de réduire tout ce que tu as dit à cette seule citation, mais musicalement j'aime pas Orelsan, du coup j'écoute pas du tout et je me vois mal avoir un avis bien argumenté sans connaître réellement.
Bref, à propos de l'engagement, y a un truc quand même, c'est qu'il me semble qu'un artiste peut très bien choisir de ne pas être engagé, ni provocateur. Ecrire simplement pour la beauté des mots et au service de la musique, c'est possible aussi. Et personellement je trouve qu'il vaut mieux ça, plutôt que des textes faussement engagés, ou trop provocateurs et qui risquent finalement d'être mal interprétés.
Enfin bref, personellement (pour le peu que j'en ai entendu et avec ce que j'ai lu ici) je trouve juste qu'Orelsan c'est beaucoup de bruit pour pas grand chose.
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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitimeMer 20 Mar 2013 - 0:00

Je le trouve moins percutant qu'avant personnellement.
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MessageSujet: Re: Orelsan, le retour sordide du branché décadent   Orelsan, le retour sordide du branché décadent Icon_minitime

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