Parlons un peu de la crise alimentaire qui s'aggrave. A l'échelle mondiale, le prix des denrées alimentaires à flambé de façon inquiétante, et ce depuis 2007.
Conséquences: depuis 2010, 44 millions de personnes dans le monde ont franchit le seuil de la malnutrition, ce qui grossit le chiffre précédent qui était de 925 millions de mal-nourris (chiffres présentés par l'ONU).
Cela induit non seulement un nombre de morts liés à la famine de plus en plus important, mais cette crise est également la cause de troubles politiques graves.
Selon le FMI et la Banque Mondiale, cela impliquerait pas moins de 33 pays - tous localisés dans le Tiers-Monde (oh surprise).
Les causes de cette crise en constante aggravation sont multiples: la crise financière, d'abord, qui à vu surgir massivement une spéculation sur les produits alimentaires depuis le début des années 2000;
Deuxièmement, et cela semble évident: une démographie en constante augmentation. Plus de bouches à nourrir, donc une demande de plus en plus forte.
Cette augmentation serait gérable jusqu'à un certain point si chacun savait se satisfaire du strict minimum vital, or, ce n'est pas le cas.
A titre informatif, une famille de pays développé utilise 10 à 20% de ses revenus dans l'alimentaire, contre 60 à 90% chez une famille du Tiers-Monde. Sauf que bien entendu, la valeur de ce "pourcent des revenus" n'est pas la même, les inégalités sont importantes, il s'agirait de ne pas l'oublier.
Troisième cause: l'augmentation de la consommation de viande. Or l'on sait que produire un steak nécessite des quantités faramineuses de culture céréalière (et par extension, une quantité d'eau toujours plus importante).
Quatrième cause: la désertification des sols à cause de cultures trop intensives et du réchauffement climatique (qui n'est pas une fable, contrairement à ce que beaucoup commencent à penser... Non messieurs dames, ce n'est pas parce qu'on n'en parle plus autant qu'avant que ça n'existe plus).
Cinquièmement, l'inégalité des subventions agricoles, délivrées en premier lieu aux agriculteurs des pays riches. Ces produits subventionnés sont inaccessibles pour les pays en voie de développement.
Enfin, l’expansion des biocarburants... Une bonne chose pour la planète? Pas tant que ça, sachant que la production de ces biocarburants ôte le pain de la bouche à des millions de gens, parce que les biocarburants consacrent 100 millions de tonnes de denrées alimentaires de base au plein des autos.
Est-ce utile de dire que ces millions de tonnes pourraient à elles seules améliorer le confort de vie des quelques 970 millions de victimes de mal nutrition de par le monde?
Bien sûr vous vous en doutez, il existe des solutions, mais cela ne servirait pas les desseins économico-politiques des grands dirigeants de ce monde.
Liens:
- Article Vedura
- “Diet Hard: With A Vengeance,” David Moberg, In These Times, 3/24/11.
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