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| Sujet: [Auteur]James O'Barr Ven 18 Sep 2009 - 18:39 | |
| Official Web Site Bien qu'il s'agisse avant tout d'un dessinateur, c'est aussi un écrivain. L'écrivain d'un drame commémorant sa propre tragédie.The Crow ( le corbeau ) est née de la tristesse de James O'BARR (artiste autodidacte) après la mort accidentelle de sa fiancée fauchée par un chauffard ivre. Il décide alors de signer pour le corps de Marines à Berlin pendant 3 ans. c'est à la fin de cette période (en 1981) qu'il commence à dessiner les premières ébauches de ce qui deviendra sa bande dessiné culte : The Crow. The Crow, la BD, est donc née de la rage de l’auteur James O'Barr devant l’injustice d’un monde où le destin pouvait, d’un coup de dés, mettre fin à une histoire d’amour en l’occurrence la sienne. A cette époque James O'BARR sera influencé par divers sources, le poète Français Georges Bataille, Antonin Artaud et Arthur Rimbaud, chez les écrivains par Lewis Carroll, Edgar Allan Poe et A.A. Attanasio. Mais il est surtout influencé par des musiciens comme Iggy Pop, Robert Smith (le chanteur de The Cure) et par les paroles et les musiques du groupe Joy Division et par la mort suicidaire de son chanteur Ian CURTIS. "Ses paroles ont provoqué quelque chose de très fort en moi, comme deux âmes perdues qui tentent de se rejoindre à travers un miroir" explique O’Barr. Pour le personnage d'Eric DRAVEN, James O'BARR prend model sur deux personnes : Iggy POP pour ses manières et son comportement (qui joue le rôle d'un méchant dans "The Crow, la cité des anges") et l’ancien leader du groupe Bauhaus, Peter MURPHY pour son visage. Après huit ans de recherche pour trouver une maison d'édition, en février 1989, O'BARR publie enfin sa bande dessiné, c'est chez Caliber Press. Ils sortiront cinq albums car en 1996 sort la deuxième série qui comptera quatre albums. “The Crow est, sans aucun doute, ce que j’ai fait de plus noir, de plus désespéré ”, dit O’Barr, avant de répondre à la question : “ Pourquoi ? ” “ Disons juste que je connais intimement la face cachée de mon âme. ” Et malgré le côté vengeance privée, il est étonnant que les fans soient en majorité des filles. C’est peut-être à cause du look androgyne du héros ou parce que chaque fille rêve d’un amour aussi fort que celui qui le lie à sa fiancée. ” Car, derrière la douleur et la peur qui règnent dans The Crow, c’est l’amour qui reste la seule lumière. Dans le volume 2, la dédicace de l’artiste est simple mais éloquente : “ Pour Beverly Ann, je te retrouverai au ciel ! ” - Citation :
- Au niveau du scénario, O’Barr nous entraîne dans une histoire on ne peut plus sombre et glauque. Eric, revenu d’entre les morts accompagné d’un corbeau, va se lancer dans une implacable vengeance auprès de ceux qui ont mis un terme à son existence et à celle de Shelly, sa fiancée. Le scénario emploie certes quelques ressorts déjà revus maintes fois (l’amour impossible par delà la mort, la vengeance d’outre-tombe, etc.), il n’en demeure pas moins que ce premier volume de The Crow est une vraie perle. La trame est maîtrisée et nous permet page après page de plonger au cœur des tourments de l’auteur. Car The Crow, c’est le cri de douleur d’un homme à qui on a sauvagement retiré sa raison d’être (James O’Barr ayant perdu sa fiancée dans un accident de voiture, il a fait de The Crow un moyen pour extérioriser sa douleur).
Le dessin a certes quelque peu vieilli (les coupes de cheveux très eighties dont parle Dona Hermine sont tout sauf surfaites), mais il n’en demeure pas moins que l’encrage et la dynamique des planches de The Crow est superbe, et dessert avec brio son scénario emplit de romantisme et d’une importante touche gothique. Voici la vision de O'BARR sur son oeuvre : "The Crow est, sans aucun doute, ce que j’ai fait de plus noir, de plus désespéré" --- "Pourquoi ? Disons juste que je connais intimement la face cachée de mon âme. Et malgré le côté vengeance privée, il est étonnant que les fans soient en majorité des filles. C’est peut-être à cause du look androgyne du héros ou parce que chaque fille rêve d’un amour aussi fort que celui qui le lie à sa fiancée". The crow d'Alex Proyas fut le premier film adapté de la bande dessinée culte en noir et blanc de JAMES O'BARR. Quand Brandon Lee mourut durant le tournage, on put avoir l’impression que la tragédie qui avait été à l’origine de ce roman graphique revenait à son point de départ. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le scénario Dans l'écriture du scénario de the crow, james O'barr nous fais pénétrer dans la dure loi de sa réalité. Pointe par pointe, l'histoire vient s'imprimer en vous. Malgré un story-board assez fouilli et désorganisé, empli de flash-backs et de séquences oniriques, l'histoire est assez simple : Eric et shelly vivaient heureux (pays des rèves bleus). Un jour, ils tombent en panne après un pique nique au soleil. Les méchants passaient par là et avaient envie de s'amuser. Ils les tuent tous les deux après leur avoir fait subir divers outrages (vilain pas beau). Alors eric y revient d'entre les morts ramené par un corbeau et y les tue tous pour ce qu'ils leur ont fait subir. Et après y rejoint sa fiancée au pays des morts ou ils sont morts heureux et auront pleins de petits fantômes. Non, la force de cette intrigue tient dans la façon dont l'auteur vous accroche de manière personnelle au combat de cet ange-fantôme. D'abord dans sa façon de tuer, dans la relation personnelle qu'il entretient avec ses meurtriers. Une façon pathétique de dire " je vais te tuer, résouds-t'y et repens-toi ", tout est là : courses-poursuites, élimination radicale a la terminator, exécution minutée et mise en scène, jusqu'à la signature. Ces allures de tueur génial, ce squelette dégingandé ce maquillage noir, tout concours a en faire un héros romantique. Le romantisme représente aussi la deuxième face de notre histoire. Dans des séquences a mi-chemin entre le rêve et la réalité, notre ami le corbeau visite Eric et le ramène sur les traces de son passé, dans ses moments d'intimité avec Shelly, cet antagonisme entre l'amour et la vengeance est le sujet principal du scénario de the Crow.a la frontière entre l'amour et la mort, Le blanc et le noir, le bien et le mal. Le dessin Un monde humide et grouillant de malfrats, tous plus loqueteux les uns que les autres, bouffis de vanité, de drogue ou/et de fric. Sa vision de la cité, noire est moite, nette et claire. La nuit omniprésente, les immeubles miteux, les bars louches. Puis tout s'éclaire, vous venez de rentrer dans l'univers des rêves et des souvenirs et le monde s'éclaire, et tout au fil de l'intrigue, le lecteur est amené ainsi, du rêve a la réalité, du passé au présent, de la mort a la vie. Il semblerait presque que d'un dessin a un autre, le style change, s'adapte aux nécessités de l'intrigue afin d'emmener le lecteur dans des impressions au delà du dessin. Ainsi, toutes les séquences consacrées a l'intrigue au présent sont elles travaillées trait par trait, avec le souci du détail. Dans ces planches ,le cadrage et la position des personnages notent le style très " photographique ", a la John Woo. A l'inverse, les séquences oniriques du récit, dénotent un style plus souple, plus lâché, l'utilisation des demi-teintes, des traits plus approximatifs, un véritable flou artistique. Ainsi, dans l'évolution et la construction de l'histoire, on assiste en parallèle a la vengeance d'Eric et au drame qui en est la cause, ainsi qu'aux scène de sa vie avant ce drame et ce changement de style permet au lecteur de ne pas se perdre dans ce dédale. L'intrigue intermédiaire Autour de l'histoire principale de la vengeance d'Eric, s'inclut une intrigue parallèle : celle de l'officier Crochet (capitaine crochet) et de la petite Sherri. Au fur et a mesure de l'histoire, the crow amène ces 2 personnages a une rédemption partielle : l'officier va se réconcilier avec la vie et prendre en charge gabriel, le chat d'Eric, quand a la petite Sherri, elle va perdre son nouvel ami (elle ne le connaissait pas avant) et peut-être retrouver sa maman si celle-ci renonce a la drogue. Ces personnages sont les seuls avec lesquels the crow manifeste des sentiments. On notera l'adaptation plutôt libre de ces personnages faites dans le film. Le corbeau " Eric…Hé Eric…C'est Moi…Sortons d'ici. Tu as des responsabilités Junior. " Le rôle du corbeau dans l'œuvre de james O'barr est nettement prononcé, plusieurs fois dans ses rêves, Eric communique avec lui. Ces paroles sont toujours apaisantes, Eric ira jusqu'à prononcer devant l'officier de police : " Le corbeau m'a dit : ne regarde pas " . Son rôle consiste en fait a rappeler a Eric la raison de son retour et de l'empêcher de se faire du mal en repensant au passé. Ses apparitions sont toujours au cours de séquences oniriques ou Eric revit son passé, ou imagine sa vie avec Shelly. On le sent désabusé dans ses paroles. Habitué a la misère humaine et aux souvenirs qui font mal, on le soupçonne parfois de guider les rêves d'Eric. A aucun moment, on ne le verra apparaître dans le monde réel, il reste une pure création de l'esprit. La folie " Pose ton arme, ni les balles, ni les lames, ne m'arrètent. Regarde… Regarde moi ! ! Je suis l'erreur de pilotage, L'angoisse du fœtus, Je suis le chromosome aléatoire, Je suis la folie complète et totale. Je suis la peur " A plusieurs reprises, the crow utilise le thème de la folie, au cours du déroulement de l'histoire, dans ces paroles et ses attitudes envers les tueurs. Cette " folie " sert en quelque sorte de faire-valoir au fait que le héros semble si sombre et désespéré. A mi-chemin entre la vie et la mort, entre la folie et le rêve. A l'instar du récit, au rythme en dents de scie, la folie d'Eric passe pare des hauts et des bas. Un instant, il s'attache une douille dans les cheveux, comme un souvenir, a un autre, on le voit s'injecter de la morphine directement dans la carotide. Epouvantail génial et clown a la tète triste, Eric éliminera un par un toutes les raisons de sa folie : Ses meurtriers, son passé (il brûlera sa maison), puis son existence. Gabriel " Va t'en chat, avec toi je souris trop. " Le chat d'Eric, son confident et son ami. Etrangement, il n'a pas quitté la maison, malgré le sort malheureux de ses maîtres. On le verra apparaître dans la majorité des scènes qu'Eric passera dans sa demeure. La relation que the crow entretient avec les chats est particulière : on le verra menant une horde de félins jusqu'à sa confrontation avec Fun-Boy. " C'est bizarre, tous les chats de l'immeuble le suivaient comme si c'était un fantôme ou quoi. Puis il s'est retourné, a souri et m'a dit très poliment : 'Bonne soirée madame' " Slogans et poèmes " Ce n'est pas la mort si vous n'êtes pas d'accord. " Les titres des chapitres de the crow signifient beaucoup dans la compréhension du récit : clairs, nets, précis. Ils font souvent référence au thèmes exploités : la douleur, la colère, la folie, l'amour, la foi. Tout au long du récit, le lecteur se trouve confronté d'une part avec des extraits de textes (paroles des Cure, Voltaire, Joy Division) ainsi qu'a ces titres en lettres de sang : plus qu'un guide dans le récit, ils représentent plus l'annonce de ce qui est a venir. Quelques exemples pour vous mettre dans le bain : · Lamentation : Souffrance et Peur · Inertie · En pleine tête · Chauffé a blanc · Demain il fera nuit · Mise a mort · Cri étouffé · Soumission · Elégie : Ironie et Désespoir · Atmosphère · Vélocité · A jamais devant vos yeux · Immolation · La galerie des monstres · Fracture du crâne · Crescendo · Une soirée d'enfer · Gravité · Ere glaciaire · Attrition · Du haut de la croix · Roue d'acier sur plage d'asphalte Blagues L'univers gothique et sombre de the crow prend sa réelle dimension dans les dialogues du héros. Sa façon de s'exprimer, romantique, folle et pleine d'humour noir accroche a la première rencontre. Quelques unes de ses meilleures : " Combien d'anges peuvent danser sur la tête d'une épingle ? " " Je ne sais pas " " Ca dépend de l'air qui est joué ." " Y a t'il des taches sur l'œil d'un léopard " (traduction de la VO) " Jésus entre dans un hotel " " Il pose trois clous sur le comptoir et il dit … " " Vous pouvez me clouer pour la nuit ? " L'éditionLa première chose a marquer lorsque l'on lit the crow, c'est l'atmosphère qui semble se dégager des pages du livre. L'édition comics joue le coté " périssable " : couverture fine et glacée avec un dessin plein cadre (6 au total),intérieur papier standard, reproduction fidèle du support original qui ajoute a l'atmosphère trash du récit. L'édition reliée quand a elle se permet un intérieur en papier glacé avec, a la fin de l'ouvrage, une reproduction des 6 dessins de couverture en pleine page. Un must pour le collectionneur. L'édition s'intègre parfaitement au style de dessin de O'barr : tantôt échevelé et fouillis, tantôt lissé et dépouillé. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dernière édition par Imíonn siad le Mer 20 Avr 2011 - 13:27, édité 1 fois |
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Erwann BANNI
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| Sujet: Re: [Auteur]James O'Barr Jeu 5 Nov 2009 - 18:16 | |
| il était a Virgin, y a 1 an, je crois, je l'avais acheté. c'est con, je cherche une édition originale sur le Net. c'est la galère. | |
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