Un vieux de la vieille de la scène electro-techno dont il est bon de connaitre l'histoire.
Depuis l’émergence du label Gigolo, dont il a signé la première référence en 1995, David Carretta est reconnu comme un des piliers de l’électro-techno. Loin des passions fugitives, le toujours discret et intuitif Carretta a lancé son label Space Factory et sort son nouvel album sur Gigolo, Kill Your Radio. Un parcours sans faute. C’est tout simplement ce qu’effectue David Carretta dans la musique électronique depuis ses débuts. Parcours vertueux et discret. Trop discret ? Sans doute. Car si aujourd’hui il est de bon goût de produire électro-techno, David prend garde de s’écarter du caractère superficiel et passager du phénomène. C’est que le garçon n’a pas fait tout ce chemin pour répondre aux sirènes fugitives du «fashionable». Né dans la paradoxale Marseille, il commence dans la new wave avec les premiers synthés et séquenceurs (Korg MS 10 et MS 20) et un des premiers samplers (Ensoniq Mirage). Art Kinder Industrie, son premier groupe, est influencé par tous les combos synthétiques et industriels marquants de la fin 80/début 90 : Front 242, Depeche Mode, Throbbing Gristle, D.A.F., notamment. En pleins débuts du mouvement techno en 1993, David sort son premier maxi sur le label Harthouse (futur Playhouse) sous le nom iconoclaste de Calyptol Inhalant. C’est un premier contact décisif avec l’industrie du disque : «En France, personne ne voulait de ma musique. J’ai envoyé une bande à Fnac Music –devenue F-com par la suite- et ils m’ont fait comprendre que ça sonnait trop allemand. Alors je me suis tournée vers l’Allemagne et ils m’ont adopté.». Installé à Toulouse, David ne produit alors que des lives pendant deux années, tout son style est déjà là : les voix vicieuses et distanciées, les basses acides… Les paroles en français ou en anglais s’expriment avec un fort accent, comme s’il prenait un malin plaisir à préserver toutes les particularités et défauts de sa personnalité complexe.
Allemagne année zéro :
C’est au cours d’une tournée organisée par un ami en 1995 que sa trajectoire va prendre un tournant inattendu : Helmut Geier, alias DJ Hell, alors peu connu en France, le remarque. Le titre de Carretta Innerwood motivera Hell à lancer International Deejay Gigolos, il sera la toute première référence de cette histoire en marche. Les trois premiers maxis de Carretta pour Gigolo sont régulièrement classés au top de Groove Magazine en Allemagne. L’impact dans ce pays est considérable et, déjà, on en entend parler de l’autre côté de la frontière. En pleine explosion des musiques électroniques en Europe, ce son résonne dans les deux premières Love Parade à Berlin et au club Ultraschall de Munich, le repère de Gigolo et de l’autre label historique, Disko B. En décembre 1999 David sort son premier album Le Catalogue Electronique : Le Cauchemar voit l’apparition des Chicks On Speed rencontrées à Munich, Automat celle d’Electric Indigo, bien avant qu’il soit de bon ton de travailler avec ces dernières. Neuropolitiks, quant à lui, est en tête de la playlist de Sven Väth. Une tournée mondiale passera par Berlin et Chicago via l’Argentine, l’Italie, le Japon, la Russie, le Brésil, L’Autriche, la Belgique, la Suisse, la Turquie, la Finlande, l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal et bien sûr la France. En 2001 Carretta sort son quatrième maxi sur Gigolo Domination EP avec un morceau qui se retrouve une nouvelle fois dans les charts électro internationaux Vicious Game.
Mais la vie de Carretta ne s’arête pas à Gigolo. A partir de 1996, il avait débuté une collaboration avec les compatriotes marseillais Olive et Virtualian de Thrust Record, dans un registre plus musclé. Machine is breeding, un des maxis de Thrust est d‘ailleurs un hommage à l’electronic body music de sa «jeunesse», annonçant son retour prochain sur les dancefloors. Cette forme intermédiaire entre la synth-pop et la techno l’a profondément marqué «C’est le courant qui revient actuellement. Le public commence à avoir une oreille habituée aux sons électroniques purs et froids. Ils n’a plus peur de cette musique qui véhicule des émotions violentes. C’est beaucoup plus engagé que la techno et ça me plaît».
Après avoir participé à la création de Pornflake avec Did et Ren. C, début 2003 David lance avec sa compagne Gigi son propre label. Sur Space Factory se croisent l’électro-punk-pop de Gigi Succes, Worker Poor, H. Smithfield, D.I.P ou Exchpoptrue. Ce dernier, un groupe d’activistes arty parisiennes, voit même son Discoteca playlisté internationalement et grimpe au sommet des charts en Italie. Courant 2004, juste avant la sortie de Kill Your Radio, Hot Banana, le label de Kiko, publie Inside Out, un titre réminiscent de la new wave de John Foxx ou des débuts de Human League «c’est certainement le meilleur titre sorti sur mon label depuis deux ans» assure le producteur grenoblois. Ce qui laisse augurer d’un accueil de même nature pour les nouveaux titre de David sur son Kill Your Radio. Carretta n’a jamais perdu le fil de ces sons synthétiques qui ont fait sa signature «parce qu’ils sont expérimentables à l’infini, je ne m’en lasse jamais. A partir de ces sons, j’ai l’impression que j’arriverai toujours à trouver une émotion nouvelle ou une séquence qui me fera vibrer. Contrairement à certains qui croient que l’électro est finie, Je pense que cette musique en est à son tout début… »
Hervé Lucien été 2004 document de communication Grosso Modo Productions [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Chez Gigolo : 12''- innerwood - gigolo 01 12''- toulouse is on the map - gigolo 06 12''- the rocket sardine - gigolo 18 2x12''+ cd - le catalogue électronique - gigolo 35 12''- domination ep - gigolo 81 cd-gigolo compilation 1-2-3-4-5
Chez Thrust : 12''- futurfarm - thrust 02 12''- marseille kicks ass - thrust 04 12''- twin planets - thrust 06 12''- machine is breeding - thrust 11 12''- v.c.o - thrust 08 12''- dehumanized ep - thrust 19 cd – machines – thrust cd 01
Autres : 10''- calyptol inhalant - harthouse 12"- ngc 3200 - melmack 01 12"- gluon quarks - protoplasm 01 12"- gluon quarks - protoplasm 02 12"- pink noise - analog devices - mesclum records 12"- sequence harmony - leitmotiv 006 12”- sweet shuffle – dancefloor killer 12"- collective e.p with electric indigo - pornflake 001 12"- mouvement perpétuel - rewired 6 12"x2 - dildo - kobayashi 12"& cd- with cassy - tu 's - wmf records 2001cd - i want you with electric indigo - electronic resistance cd mix – electro dash – model 12” – moskow reisen - with the hacker and millimetric – goodlife 21 12” – inside out – hot banana 6 12” – my telephone is dead – with dj tonio – error 404
Remixes : 12"- hardfloor - communication to none remix - harthouse 07-6 12"- mixes of gary numan - dans le park - with dj hell - random 2.1 12"- steve bug - at the front - pokerflat 09 12''- mitsu - shylight remixed - gigolo 57 12"- cosmo vitelli - party day - solid 038 - virgin 12"- alessandro f. - doomplanet - dancefloor killers 001 12"- puberty love - x-ray eyes - lasergun 014 12”- kiko – monique – goodlife 12”- agoria – mad max – a.traction 12”- mark broom – hold me – pornflake 002 10”- une histoire de remix – leitmotiv 009 12” – feuks – acid works – e beat 03 12” – paul nazca – emotion remixes - scandium 12”- scratch massive-seeing is believing-disques début / warner music 12” – sinema – you keep me hangin’ on – hot banana 01 r 12” – cassy and dave the hustler – her dream – mental groove 32 12”- miss yetti – obsessed – gold und liebe 12 12”- kim peers – gigolo 12”- marco bailey – modulo – mb
Sinon, écoutez Planet Research sur son Myspace aussi.
Invité Invité
Sujet: Re: David Carretta Jeu 29 Oct 2009 - 21:07
Rien que les premières notes, c'est sexy. ce serait cool en soirée, mais ça ne bouge pas assez pour ta môman