Calvaire

Film franco/belge de 2005, réalisé par Fabrice Du Welz.



Synopsis : Marc Stevens est un chanteur itinérant. A l'hospice, le concert est terminé. Celui-ci reprend la route, mais il tombe en panne au milieu de nulle part. M. Bartel, un aubergiste psychologiquement fragile depuis que son épouse Gloria l'a quitté, le recueille.
C'est alors que commence le cauchemar de Marc : M. Bartel voit en lui l'incarnation de son ex-femme et tout le village est persuadé que celle-ci est rentrée au pays.

Mon avis :
Mi-figue, mi-raisin.
Ce film est tordu, il ne m'a certes pas autant ébranlé qu'un dérangé Mysterious Skin (je sais pas si je vais vous le présenter celui-ci...), mais quand même. L'ambiance est glauque, étrange, mais pas toujours convaincante, c'est mon seul point négatif. Calvaire possède quelques éléments typiques du survival, mais pas tous, il est, je dirais, moins divertissent qu'un survival basique et fait plus appel aux neurones(ce qui dans un sens, n'est pas plus mal), la souffrance psychologique de la victime étant mise en avant autant que sa souffrance physique.
Autre point particulier à relever : il n'y a pratiquement aucune musique dans le film, et pourtant même si celle-ci permet d'augmenter l'angoisse ou la peur, Calvaire se débrouille très bien sans.
Bref, à voir au moins une fois dans sa vie.

Ze Trailer :



Une scène qui ma fais sourire...Mais qui reste quand même bizarre (allô docteur, je crois qu'ils ont un problème...) :

Chanteur itinérant qui fait le tour des maisons de retraite, Marc Stevens (Laurent Lucas) passe le plus clair de son temps sur les routes. Par une nuit d'orage, il tombe en panne au beau milieu de nulle part. Lorsqu'un étrange aubergiste nommé Bartel (Jackie Berroyer) lui vient en aide, Marc se croit sauvé. Cette rencontre n'a pourtant rien de providentiel. Bien au contraire, c'est pour Marc le début d'un long calvaire...

Calvaire est le premier long métrage du jeune réalisateur belge Fabrice du Welz qui est né en 1972. Il a obtenu le 20e prix très spécial et deux trophées au festival de Gerardmer en 2004.
En 2001, il a sorti un court métrage remarqué et remarquable qui s'intitule Quand on est amoureux, c'est merveilleux (Grand Prix du court métrage de Gerardmer en 2001) et qu'on l'on peut voir dans les bonus du dvd de Calvaire.
Il lui a fallu 3 ans pour porter son projet de long métrage et on peu donc dire que ce fût pour lui aussi un calvaire... Razz

Si vous n'avez pas vu le film, ne lisez pas trop le paragraphe suivant qui dévoile certains aspects de Calvaire.
Calvaire est une bonne surprise qui nous vient tout droit du pays des mangeurs de frite une fois. Du Welz nous brosse une série de personnages tous plus tarés les uns que les autres. A commencer par Jackie Berroyer que la France a découvert dans NPA lorsqu'il faisait ses interventions décalées. Il est ici dans un registre beaucoup plus noir. Il est propriétaire d'une auberge qui a fermé le jour où sa femme, qui était elle même chanteuse, s'est barrée. Depuis, il est quelque peu dépressif. Le jour où un chanteur itinérant arrive chez lui, il a l'impression que Gloria, sa dulcinée est revenue. Il fera tout son possible pour la garder, quitte à lui faire subir toutes sortes de supplices. Le martyr en question est joué par l'excellent Laurent Lucas qui ne m'a jamais déçu. Il fallait bien du courage pour endosser le rôle de victime qui se fait séquestrer, travestir, tondre, battre, crucifier et sodomiser par des tarés.
D'autres personnages sont tout aussi allumés. Boris qui cherche sa chienne dans les bois depuis des mois (voir des années) et qui est tout content le jour où il croit l'avoir retrouver (en fait il s'agissait d'un veau). Brigitte Lahaie est aussi au générique en infirmière qui laisse un petit souvenir à Laurent Lucas. Philippe Nahon, le héros de "Carne" et "Seul contre tous" fait aussi parti du casting. A la base, il devait jouer le rôle de Bartel mais Berroyer lui a fait part de son envie de le jouer.
Le film comporte quelques longueurs mais j'ai franchement bien aimé. On se rend compte que le propos du film n'est pas tellement différent de celui du court métrage de Fabrice de Welz, Quand on est amoureux, c'est merveilleux. Ce sont tous des personnages qui sont à la recherche de l'amour. Et quand il y a une absence d'amour, les gens pètent les plombs. Ma scène préférée du film, c'est quand les hommes qui sont au bar commencent à faire une sorte de danse (ils se penchent à droite et à gauche) pendant que l'un d'entre eux joue du piano...(voir vidéo juste au dessus)

Citation :

Ma scène préférée du film, c'est quand les hommes qui sont au bar commencent à faire une sorte de danse (ils se penchent à droite et à gauche) pendant que l'un d'entre eux joue du piano.

J'en ai posté la vidéo, j'avoue que cette scène est géniale !

Ouais j'ai vu ça...j'ai revu le grand gaillard de la vidéo dans un reportage de M6 consacré je crois aux géants. Il s'agit en fait d'un belge...