Dominique A

Dominique A est un artiste merveilleux: talentueux, humble, humain.
Il termine en ce moment même sa tournée à travers la France.

Vendredi soir il était près de Lorient (56) où il a offert à son public une soirée inoubliable.
Le live report est à lire sur mygmusique.

Euh... comment dire.

Ce serait cool, un shouia de photos, de vidéos, etc...

Ouais, j'avoue.

Sinon, moi Dominique A, j'en entends beaucoup de bien, mais je ne connais cet artiste qu'à travers "Un point dans la foule" avec Psykick Lyrikah, son répertoire personnel, j'ai jamais pris le temps de l'écouter, je devrais peut être.

Et bien, excuse moi, mais c'est court comme présentation pour un artiste aussi complexe que talentueux.

Bon déja une photo de sa bouille, histoire de :

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Bon c'est plutôt une tronche qu'une bouille, on est pas à la Star Ac là.

J'ai découvert cet artiste en 1992 à la sortie de son album "La Fossette" sur le défunt Label Lithium. Un monde intimiste enregistré sur un quatre piste à la maison. Le son est déroutant au début. Une sorte de synthétiseur style Bontampi ou bien une guitare accompagnent une voix à la fois douce et sombre. Des textes à fendre l'âme... Tout de suite j'accroche.




En 1993, je le vois en concert à Strasbourg pour la tournée de son troisième album : "Si je connais Harry". A la fin du concert, on se parle. A l'époque j'ai un Fanzin qui s'appel "Abricot". Je lui demande ce qu'est pour lui un "Abricot" (question stupide). Il me dit : "Un légume vert". On s'en fiche mais ça me fait encore marrer. Cet album est plus nuancé et plus "amoureux" : l'énigmatique et belle Françoise Breut dont la voix liée à celle de Domique A donne des frissons .



1995 : C'est avec "La mémoire neuve" que Dominique A propose un album fait de ballades. Continuité de sa romance avec Françoise. Et pourtant, même si l'album est plus "coloré" que les précédents, on n'en ressent pas moins une étrange solitude : Une solitude entourée. Dans un coin du "twenty two Bar" un homme boit ses blessures... Et pourtant il danse.

Le clip est kitch à souhait :



1999 : L'album "Remué" remue, et ce n'est rien de le dire. La plaie s'est ouverte et d'autres encore se sont ajoutée. Cet album est très sombre et, concernant les texte, d'une lucidité tonitruante. La musique à changée, elle colle très bien à l'ensemble. Des guitares déchirées, des rythmes syncopés. Plus de travail de ce côté, il le fallait pour évoluer. A certains moments, on pense à Sonic Youth. On sent aussi une maturité dans cette œuvre : L'adolescent perturbé devient un homme aigri ;-)



Je suis une ville

Je suis une ville dont beaucoup sont partis
Enfin pas tous encore mais ça se rétrécit
Il reste celui-là qui ne se voit pas ailleurs
Celui-là qui s'y voit mais à qui ça fait peur
Et celle-là qui ne sait plus, qui est trop abrutie
Qui ne sait pas où elle est ou qui se croit partie

Je suis une ville où l'on ne voit même plus
Qu'un tel n'est pas au mieux, lui qu'on a toujours vu
Avec les joues bien bleues, avec les yeux rougis
Ou avec le teint gris, mais bon, avec l'air d'être en vie
Un jour il est foutu et peu comprennent alors
Que la mort a frappé quelqu'un de déjà mort

Je suis une ville de chantiers ajournés
De fêtes nationales, de peu de volonté
De fraises qui prolifèrent le nez bien dans le verre
De retrouvailles pénibles car sur un pied de guerre
De visites écourtées ou dont on désespère
Je suis une ville couchée la bouche de travers

Parce qu'il y fait trop froid, parce que c'est trop petit
Beaucoup vont s'en aller car beaucoup sont partis
Il en revient parfois qui n'ont pas tous compris
Ce qui les ramène là et les attend ici
Ils ne demandent qu'à dire combien ils sont heureux
D'être là à nouveau, qu'on les y aide un peu

Qu'ils ne comptent pas sur moi pour les en remercier
On ne remercie pas ceux qui vous ont quittés
Qui reviennent par dépit et ne le savent même pas
Ils ne savent rien de rien et pourtant ils sont là
Et je suis encore fière et plutôt dépérir
Que de tout pardonner, que de les accueillir

Je suis une ville dont beaucoup sont partis
Enfin pas tous encore mais ça se rétrécit
Et je suis bien marquée, d'ailleurs je ne vis plus
Que sur ce capital, mes rides bien en vue
Mais mes poches sont vides et ma tête est ailleurs
Je suis une ville foutue qui ne sait plus lire l'heure
Qui a oublié l'heure
Qui ne sait plus lire l'heure
Qui a oublié l'heure

Mon but n'était pas de vous présenter cet artiste qui est déjà bien connu dans le milieu de la musique mais de vous faire partager mes impressions de concert.

Merci Sebastien K d'avoir éclairer les lanternes forumiques des uns et des autres.

Oui mais un forum comporte des règles, une d'elle dit de faire des topics bien construits. Pour tes impressions de concert, je signale que nous avons une section spécialement pour ça. Il faut savoir que dans ces sections là, on présente les artistes justement, après on débat de ce qu'on en pense.

Brève, apparemment, t'as pas vraiment pris la peine de visiter le forum consciencieusement , ça fait plaisir... Mais va, je ne t'en veux point! (pas encore)

Bisou!

Je suis allé le voir quand il est passé en concert au Rockstore et je dois dire que ses chansons passent mieux en live qu'en album où c'est parfois un peu mollasson (en tout cas pour moi). Sur scène, c'est vraiment du rock alors que sur cd, c'est parfois mou du genou. Un seul regret, il n'a pas fait L'horizon.
Je n'ai que 3 albums de lui, La mémoire neuve (dans lequel j'adore Il ne faut pas souhaiter la mort des gens...car ça les fait vivre plus longtemps), Auguri qui est un véritable petit bijou et Sur nos forces motrices, un live.
Il existe aussi un autre live encore plus rentre-dedans, c'est un enregistrement de Black sessions. Certains peuvent se retrouver dans le commerce (Yann Tiersen) par exemple mais celui-ci n'existe pas à la vente (enfin il en a fait 7).