Tom Waits

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Thomas Alan Waits dit Tom Waits est un compositeur, chanteur, réalisateur, musicien et acteur américain né en Californie à Pomona le 7 décembre 1949.
L'univers de Waits est facilement reconnaissable, d'une part grâce à sa voix si particulière (elle est comme "trempée dans un fut de Bourbon, séchée et fumée pendant quelques mois, puis sortie et renversée par une voiture"), mais aussi de par son univers théâtral de l'Amérique des déshérités et un mélange entre un jazzy-folk de cabarets et un blues-rock crasseux et embrumé, entre Dylan, Cohen et Captain Beefheart.
Il a aussi collaboré avec différents personnages haut en couleurs, notamment les écrivains Charles Bukowski et William S. Burroughs.

Côté ciné, il a joué dans de nombreux films. Il est l'acteur fétiche de deux réalisateur, Jim Jarmusch et Francis Ford Coppola. Il a joué dans Down by Law et Coffee and cigarettes de Jarmusch et Coup de coeur, Outsiders, Rusty James, Cotton Club et Dracula de Coppola. Il a aussi joué dans Fisher King et L'imaginarium du Dr Parnassus de Gilliam, Short Cuts d'Altman...etc
Il a composé beaucoup de bo de films, notamment celles des premiers Coppola.

Un de mes artistes préférés ! Un peu à la manière d'un Leonard Cohen, c'est un artiste difficilement classable (jazz, blues, folk). De sa quinzaine d'albums, je dois en avoir à peu prêt 10. Sa discographie peut se séparer en différentes phases selon ses maisons de disque.
Ses débuts, quand il n'avait pas encore une voix rocailleuse sont sur Elektra. C'est la période que je connais le moins. J'ai juste son premier surprenant album, Closing time et Blue valentine.
La suite de sa carrière quand il développe vraiment son univers, c'est chez Island. C'est sa période la plus riche et la plus intéressante.
Je conseille Rain dogs, Swordfishtrombones et Bone machine.
Et plus récemment, c'est chez Anti/Epitaph qu'il est. Blood money, Orphans ou Mule variations sont des albums à écouter en priorité.

Attention génie!

+ quarante douze RTH !!

Je suis un grand fan de Tom Waits, ne me demander pas quel album je préfère ce que je sais c'est j'adore tout les albums que j'ai de lui.
J'ai aussi trouvé hilarant son jeu dans "Down By Law" de Jim Jarmusch.

Bah ça dépend ce que tu as comme album aussi ? ^^

Grande découverte pour moi, et je dois dire que je suis conquise par cette voix qui me fait penser à un vieux western américain, mais je dois dire que la définition que tu en fais, invité, est bien meilleure que la mienne

Invité a écrit:

elle est comme "trempée dans un fut de Bourbon, séchée et fumée pendant quelques mois, puis sortie et renversée par une voiture"

Ça ne t'étonnera pas si je te dis que ce sujet, c'est moi qui l'ait écrit ? Par contre j'ai emprunté la formule de la description de la voix de Tom Waits à un critique...c'est marqué dans sa page wikipédia !

Non ca ne m'étonne pas du tout, je m'en doutais un peu en lisant le topic

Un artiste majeur.
Il est brillant, drôle, authentique. Il n'a pas intérêt de mourir car ça me forcera à emprunter des stocks lacrymaux à ceux qui en ont en trop.


Je ne me lasserai jamais de ce bijou. La seule personne qui me fait dire à des proches me faisant remarquer que j'ai les yeux qui brillent en écoutant ce morceau : "Mais non t'es con c'est les oignons, je fais des burgers maison tu vois pas ?"

Quelqu'un a écouté le dernier album de Tom Waits ? Je vais le faire bientôt.

Une critique ici.

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Tom Waits - Bad As Me
Anti / Pias
Si vous faites des cauchemars, c’est sans doute grâce à ces deux Californiens azimutés : David Lynch et Tom Waits. L’un et l’autre sortent des albums grandioses, comme si, depuis des décennies, ils composaient les BO l’un de l’autre.
Tom Waits et David Lynch. En écoutant les disques du premier, on a souvent pensé aux films du second, et réciproquement. Deux monstres immenses de la culture américaine, qui ont engendré dans les marges de l’americana (sans jamais tapiner dans le mainstream) des oeuvres uniques, distinctes et parallèles, mais aux racines croisées.

Tom Waits et David Lynch ont en commun des coupes de cheveux baroques, et des trucs très très bizarres qui se passent juste en-dessous. Tom Lynch et David Waits, sont les deux faces du même sou rouillé et troué – le trou au milieu, c’est Mark Linkous, le regretté leader de Sparklehorse, avec qui Waits et Lynch avaient travaillé à quelques années d’intervalle. Sinon, au printemps, Tom Waits offrait une de ses chansons pour une compilation digitale de la David Lynch Foundation, destinée à aider par la méditation transcendantale des gens en souffrance. Enfin, David Lynch et Tom Waits sortent leurs nouveaux albums ces jours-ci.

Pour David Lynch, dont Crazy Clown Time est le premier album sous son nom, c’est une surprise. Et double, parce qu’elle est bonne. On se rappelle encore avec un certain embarras, de Blue Bob, son projet musical d’il y a dix ans. L’album de Blue Bob était un disque de blues indus pataud, dont le souvenir est effacé par le troublant et obsédant Crazy Clown Time.

Parce que Lynch participe aussi ces jours-ci à une expo sur les mathématiques à Paris, on pourrait le dire comme ça : Crazy Clown Time, c’est 70 % de blues et 30 % d’electro. Pourtant, il y a des inconnues dans l’équation, ça ne sonne pas comme Moby et c’est heureux. David Lynch est un grand fan de John Lee Hooker, ce bluesman qui dès le début des années 50 utilisait des effets d’overdubs, créant une musique impure, perverse et atmosphérique, qu’on pourrait qualifier de pré-lynchienne. John Lee Hooker est aussi l’inventeur d’un beat hypnotique, sexuel, irrépressible, qui bat encore aujourd’hui dans les veines de la techno.

Ce vieux vampire de David Lynch y a planté ses canines et puisé son inspiration, inventant la BO parfaite de ses images, à base de claviers comme des nappes de brouillard, de vocaux de robots trachéotomisés et de guitares qui évoquent la beauté d’un coucher de soleil sur un paysage industriel classé Seveso. Parfois, on pense à la folie fragile de Sparklehorse. Un bon disque de série B, libre et sale.

Crazy Clown Time pourrait être la musique qu’entend Tom Waits dans son sommeil, captif d’un cauchemar toxique. Tom Waits n’avait pas sorti d’album depuis sept ans. Mais attention : l’ours de Californie vient de se réveiller, et il crie “all aboard!” comme au bon vieux temps du blues ferroviaire. Direction Chicago, premier morceau de l’album Bad As Me, et hommage ferraillant à Howlin’ Wolf, Little Walter et tout le blues électrique du label Chess.

Derrière, les chansons s’enchaînent comme les wagons d’un train fou. Les freins grincent, les étincelles jaillissent. All aboard! Parti de Chicago, Tom Waits s’arrête en gares de New Orleans, Mexico, Memphis et Harlem. Rien de nouveau chez Tom Waits, il y est déjà passé. Mais il balance comme jamais les pelletées de charbon dans la chaudière : cet album est compact, direct, pétaradant, fulminant, espiègle. Les ballades sont là et elles sont belles (on écoutera New Year’s Eve pour s’embrasser sous le gui), comme les aires de repos d’un album fonceur. En un mot (ou en trois) : Bad As Me est rock’n’roll. Ce soudain regain d’énergie chez Tom Waits peut sans doute s’expliquer par la présence sur le disque, et à la guitare, de cette admirable vieille fripouille de Keith Richards. Bad As Me, ça fait BAM et ça fait boum.

Albums : Crazy Clown Time de David Lynch (Sunday Best/Pias) et Bad As Me de Tom Waits (Anti/Pias).

Pas encore écouté mais je crois que je vais le faire péter à Noël !

J'ai écouté 2 titres.



Il y a beaucoup de conneries écrites dans les commentaires Youtube mais celui-là est bon même si je ne suis pas croyant.
Tom Waits = When the devil's voice is singing god's lyrics