Comme je l'ai vu hier sur F2
Année: 2010
Réalisateur : Joann Sfar
Distribution : Eric Elmosnino, Laetitia Casta, Lucy Gordon, Doug Jones, Razvan Vasilescu, Dinara Droukarova.
Récompenses : César du meilleur premier film, César du meilleur acteur (Éric Elmosnino) et César du meilleur son.
Synopsis : Du jeune Parisien arborant « l’étoile de shérif » imposée aux juifs durant l'Occupation allemande jusqu'à l'apogée de l'auteur-compositeur-interprète des années 1980, une biographie fantasmagorique de Serge Gainsbourg, créateur qui défraya la chronique et laissa son empreinte dans le monde de la chanson avec de nombreuses œuvres poétiques et subversives.
Le film retrace la vie de Gainsbourg à travers la plupart de ses tendances artistiques, de son apprentissage de peintre au Gainsbarre en passant par le jazz de Saint-Germain-des-Prés et les yéyés.
(source : Wikipedia)
Je suis plus que mitigé sur ce film. Peut-être parce que je m'attendais à voir un biopic classique.
Au lieu de ça, Joann Sfar nous livre sa vision toute personnelle de l'artiste. Le propos est plutôt ambitieux, et je le trouve au final prétentieux. iI semblerait qu'il prétende analyser, au sens psychanalitique du terme, Serge Gainsbourg en lui inventant un double qui le hante. Le film est une succession d'anecdotes librement, voire très librement inspirés des faits réels. Cette approche fait un peu pêle-mêle, pour ne pas dire bordélique, même si la chronologie est respectée. Sfar apporte à chaque fois sa propre interprétation, ce qui m'a parfois franchement dérangé, comme quand Gainsbourg se voit lui-même enfant lors de la Marseillaise à Strasbourg.
Autre chose qui m'a parut aller dans le sens de la prétention du réalisateur, c'est que dans les séquences où on est censé voir la main de Gainsbourg dessiner, c'est Sfar lui-même qui dessine (on reconnait son style de façon flagrante). On pourrait dire que c'était la solution de facilité, mais à mon avis il aurait pu s'en abstenir.
Reste un casting globalement bon pour sauver tout ça. Eric Elmosnino est bluffant dans son travail de mimétisme. Laetitia Casta m'a agréablement surprise en Brigitte Bardot. Seul tache à mon avis, Philippe Katerine en Boris Vian, pas du tout convaincant pour ma part.
Bref, je n'ai vraiment pas accroché à la vision fantasmé de cette vie de Gainsbourg. Reste la musique...