Peut-on "évaluer" le niveau de bonheur?

C'est a cette question que répond le Dr. Jordi Quoidbach, docteur en psychologie, il est actuellement chercheur à Harvard où il travaille sur le bonheur et les émotions positives.

Il a mis au point un test à faire chaque semaine dans le cadre d'un suivit pour évaluer le niveau de bonheur.

La chaine M6 en a fait une émission dans laquelle un panel de sept personnes ayant obtenu un score bien inférieur à la moyenne nationale ("La moyenne du bonheur en France se situe aux alentours de 65, et seul 1 Français sur 5 dépasse les 80" - source cf site suivant.) dont un (Stephane Plaza) dont le score était au dessus de la moyenne, participants à un programme de retour au bonheur.

Le test est disponible ici, ainsi que le résumer de l'émission: http://www.m6.fr/emission-j_ai_decide_d_etre_heureux/testez_votre_bonheur

Le site officiel du Dr Quoidbach ICI : biographie, bibliographie, et test.


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Vous pouvez si le cœur vous en dit faire le test, mais il ne sert à rien sans un suivit approfondit.
Je l'ai fait et:
"Vous avez obtenu un total de 34 points."

Le but de ce topic n'étant pas là, je vous demande ici vos impressions: pensez-vous que le bonheur puisse se quantifier?

J'ai fait un score minable, j'avais fait parce qu'une collègue nous avait dit le faire.

Mais pour moi ça veut rien dire. Comment on pourrait avoir tous besoin de la même chose pour être heureux? Pour moi c'est juste une façon de nous faire croire qu'on a besoin de certaines choses bien précises pour être heureux. C'est du bonheur formaté. Si on veut savoir si on est heureux ou pas, faut peut-être se poser la question sans passer par un test à la con.

Et c'est proposé par la tv, étonnant.

Ca veut rien dire d'avoir un bon entourage un bon job et d'être en bonne santé. Ca joue oui mais... Franchement, est-ce que ça empêche les gens de faire des dépressions?

Nan ce n'est pas "proposé par la télé", mais par un dr d'Harvard. La télé a juste repris cette démarche qui existait déjà depuis quelques années (4 ans qu'il le développe, si je me souviens bien) pour en faire un programme en 4 épisodes. Dans le cas précis, la télé n'est qu'un moyen de diffusion.

Mais sinon, je rejoins ton avis dans le sens que l'essence du bonheur est différente pour chacun. Mais ça, le monsieur, il l'avait pris en compte aussi. Et c'est dit très clairement: chaque cas est unique, et il est nécessaire de prendre chaque cas de façon individuelle et unique. (et d'ailleurs, je l'ai regardée cette émission, tout le monde suivait d'un côté un protocole commun, et de l'autre chacun suivait un protocole unique mis au point au cas par cas)
Dans le fond, le propos n'est pas a jeter, si ça peut aider les gens pourquoi pas?

Après, au regard du test, je me retrouve bien dans ce résultat, mais la seule chose qui me dérange vraiment: c'est le manque de nuances dans les questions et les choix de réponses.

J'ai aussi fait un score de merde. Ahah.

Mais bon, je ne me base pas sur ce genre de test pour savoir si je suis heureuse parce que bien des choses toutes simples peuvent me rendre heureuse (comme malheureuse, aussi).
Après, pour les trucs plus généralistes, ce test vise plutôt juste...niveau vie sociale, travail...etc oui, je suis plutôt à la masse et les résultats le montrent bien...sauf que ça chiffre un truc que je sais déjà et donc bah, osef en fait.

Le bonheur n'existe pas sans le malheur. Comment savoir si l'on est heureux si on ne connais pas ce qu'est être malheureux. Il faut savoir passer par des phases de malheur pour apprécier le bonheur dans sa forme la plus simple. La simplicité apporte le bonheur. Le bonheur passe d'abord par le respect de soit et de ceux qui nous entoure. Ensuite pour être heureux il faut savoir être présent pour ses proches. Vivre pour soit même est la première source de malheur. Faire du mal aux autres apporte aussi son lots de malheur.

Précepte bouddhiste.

Oui, je suis d'accord avec ce précepte, mais il y a connaitre le malheur et savoir prendre du recul par rapport à ça, et connaitre le malheur et se laisser bouffer par lui.

d'où l'importance de l'acceptation de soit et l'introspection.

Ben oui. Mais si le bonheur était si facile à trouver, on serait tous heureux... Et c'est pas le cas!
Pour en revenir au sujet du topic, c'est en ça que le programme de ce monsieur est pas dénué d'intérêt, il propose justement des sortes "d'exercices" pour se comprendre et retrouver petit à petit le bonheur (ou le plus juste serai de dire: apprendre a se distancier du malheur et à ne se concentrer que sur le positif).

Le "score" n'est qu'un indicatif, il faut le nuancer. Puis même en ayant 75, par exemple, tu peut augmenter ton capital bonheur, c'est pas un chiffre définitif pas plus qu'il n'y a de "bon" ou "mauvais" score.

Sans avoir vu le test, j'ai envie de dire "conneries".
En ayant vu le test, j'ai toujours envie de dire "conneries" au regard de l'orientation des questions. Même si j'arrive dans la moyenne (63 points).

Un article que j'ai vu y a quelques temps et qui me paraît assez intéressant sur le sujet même si j'avoue pas avoir fini de le lire, c'est en anglais et long ^^
Il y a plus important dans la vie qu'être heureux
"C'est la poursuite du bonheur qui entrave le bonheur".

Comme je l'ai déjà dit, la partie test n'est pas à prendre au pied de la lettre, ce que je trouve intéressant, c'est l'ensemble de l'étude.

Après, je suis d'accord avec toi et c'est un bon sujet de philo: le bonheur réside aussi dans le fait de ne pas chercher à l'atteindre.
Mais le fait est qu'il est aussi dangereux de rester dans un état de souffrance, et à un moment donné, il faut se mettre en recherche du bonheur. Et il ne s'agit pas de chercher du bonheur "ailleurs", mais bien dans tout ce qu'on a déjà, toutes ces petites choses qui sont à notre portée mais auxquelles on ne fait plus attention.

C'est un peu le concept même de l'épicurisme. Que beaucoup confondent trop avec l'hédonisme. Et ça me gonfle les gens qui balancent des "carpe diem" à tort et à travers.

Ce que je retiens de l'article que j'ai cité, c'est qu'avant le bonheur, il faut se trouver une raison de vivre. Les gens qui ont trouvé ça (ne serait-ce qu'avoir des enfants) n'ont plus le besoin de recherche du bonheur (qui se résume souvent à un confort matériel selon une étude indiquée).

Il reste que ce n'est pas si évident pour tout le monde, et certains, même en ayant un but précis dans leur vie, ne se sentent pas heureux et ne savent plus comment ré-accéder au bonheur.

Sans parler des troubles psychologiques graves comme dépressions et sociophobie, on peut aider ces gens à retrouver le moyen de voir à nouveau ces petits bonheurs, par de petits exercices simples à faire tous les jours, et c'est en cela que le programme du dr Quoidbach est utile.
Et oui, c'est en quelque sorte apprendre (ou ré-apprendre) aux gens à être épicuriens (et je suis d'accord avec toi sur la confusion qu'on fait avec l'hédonisme).

Mais par contre, pour des gens atteints de dépression ou sociophobie, là c'est différent, dans le premier cas ça demande une prise en charge plus lourde, et dans le cas d'une sociophobie, on les vois, ces petits bonheurs, mais le corps autant que l'esprit empêchent de les toucher.
Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi, mais je sais que je goûte chaque petit bonheur de la vie, j'ai une raison de vivre (plusieurs même), j'ai un but dans ma vie, mais ça ne suffit pas. Ce programme ne pourrait pas m'aider à lutter contre moi-même.

Pour en revenir au sujet de base: je sais pertinemment que ce n'est pas suffisant, et ce test est très vague (mais je rappelle quand même qu'il est fait pour indiquer une moyenne, pas pour "noter", et qu'il n'est utile que si on le fait chaque semaine en complément du programme).
Cependant, il s'adresse à ces personnes qui ne voient plus le bonheur et en souffrent, mais qui sont encore capables de retrouver ces plaisirs simples.