Yop,
Donc pour reprendre quelques termes que j'avais employer pour étayer ma critique sur mon blog ciné ( mais de façon épileptique, c'est pour ça que je ne vous met pas le lien, hein)
Ce film n'est pas foncièrement mauvais et pour cause, le montage est fort intéressant, même s'il ne relève pas de l'exploit en terme de réalisation.
Déjà en voyant l'affiche James Franco+anciennes égéries disney+femme du réalisateur...
Mouai, on va voir ce que ça donne.
le ton est donné dés que le titre du film s'impose. Couleurs fashy qui piquent les yeux. Je précise que le montage N'EST PAS conseillé aux gens souffrant de troubles épileptiques par que des images a la seconde tu vas en prendre dans la gueule Uriah
Les couleurs et les plans montés de façon aussi saccadée avec des flashs-back et des retour avant donne le ton, parfaite illustration des protagonistes qui sont bel et bien pommé(e)s!
Quand t'en vient a braquer un commerce pour te payer des vacances c'est que t'as un petit problème. Bref, je m'égare. donc le montage quelque peu erratique fait aussi penser a ce qui fait la joie de ces minettes en mal de sensations fortes, les éclairages spasmodiques d'une boite de nuit, les images édulcorées, l'artifice éphémère du bling-bling, le clip vidéo avec 60 images/s et j'en passe.
Certains plans illustrent bien l'isolement de ces jeunes filles qui se cherchent sans jamais trouver de résonance dans leur actions.
Le choix du traitement de l'image, l'ébriété, la perdition, etc...
Pourtant le film ne ment pas "réellement" sur les faits. Il prend même des allures de documentaires a certains moments.
Le Spring Break c'est aussi cela, le réalisateur ne lise pas ses personnages pour en faire des modèles, des idéaux de beauté ou des clichés vivants.
D'ailleurs, je vais reprendre la citation d'une critique qui m'a bien fait marrer sur un blog de "critique" cinéma, parce qu'il faut savoir de quoi on cause quand même:
Pour introduire, une critique qui m'a bien fait rire : « c'est vraiment mal filmé, tout c'est gros plans, le floutage a outrance c'est limite écoeurant et ce n'est pas en faisant systématiquement des gros plans sur des paires de seins et de fesses que ça montrera a quoi ressemble une société même si les scènes où l'alcool, le sex (un peu) et la drogue sont très présent, c'est assez limité. » a écrit:
« c'est vraiment mal filmé, tout c'est gros plans, le floutage a outrance c'est limite écoeurant et ce n'est pas en faisant systématiquement des gros plans sur des paires de seins et de fesses que ça montrera a quoi ressemble une société même si les scènes où l'alcool, le sex (un peu) et la drogue sont très présent, c'est assez limité. »
Ahem...
Donc le réalisateur à fait beaucoup de plans d'inserts ( plus fort que le gros plan ) a priori et c'est une manière de nous rendre plus proche du protagoniste, de voir l'intimité tout en ne la pénétrant pas complètement. Je veux dire que j'ai pas vraiment envie de pénétrer dans l'intimité des culs qui font des shake-booty sur la plage vu que ça traine et ça se frotte n'importe ou quoi Suspect
De plus, ces inserts sont la pour que le spectateur ne soit pas trop pommé (enfin s'il s'est pas endormi avant). il y a tellement d'aller et retour dans le récit, d'avant-plans, de plans larges, etc.. Tout cela montré comme une machine qui s'emballe qu'il faut maintenir l'attention de ces pauvres âmes perdues dans la salle obscure.
Pour ce qui est du sexe au sens propre du terme, il y en a 0% durant le Spring Break. S'il y a bien une chose que ce film ne fait pas, c'est tomber dans la scène de sexe facile. Pour ceux qui attendent de la baise, il vous donnera davantage faim qu'il ne vous rassasiera ( oui, la femme du réal joue a touche pipi et ne se fait pas violée par les deux mecs bourrés qui l'entourent). Vous avez une tension sexuelle certes, du nichon & de la fesse, mais tout ceci est savamment contrôlé et bien cadré. Comme je le disais plus haut, il n'y a pas d'image trop lisse ou cherchant à embellir [des couleurs épileptiques, oui] ( même si les protagonistes pensent être l'image d'une certaine perfection/ Ils sont constamment en quête de leur propre image en vérité), c'est de la chair, de la vraie, avec mouvement, grumeaux, cellulite et grain de peau. Des êtres humains quoi. D'ou le principe du documentaire qui montre la réalité (à quelques détails prés, ça reste un film d'auteur hein, le type veut pas être connu pour avoir fait de la bouillabaisse)
Concernant l'atmosphère générale du film, à première vue, on ne sait jamais ou on crèche. Tantôt nimportnawak, tantôt sentimental et mélancolique, un peu documentaire à la Strip-tease aussi. Bande son de Cliff Martinez (Drive) associé à Skrillex. Le son dubstep encourage les plans saccadés.
Pour faire entrer Franco dit "Alien" dans le bousin, une de ces répliques m'a marqué.
[« Tu vois, moi j'ai ça dans ma chambre tavu ! Et j'ai ça aussi, tavu ? Matte mes tee-shirts de marque, tavu ?! », dit-il grosso merdo, le tout avec un sourire de gamin rassasié]
La narration est assez marquante d'un certain point de vue. Par le plan nous sommes proches des personnages, proche de l'humain, mais par la description narrative nous n'avons rien en commun ou si peu ( mea culpa si certains d'entre vous ont fait le spring break et que vous aussi vous avez vécu cette folle aventure mrWhite )
J'ai lut «
La plus grosse blague du film, pour moi, est James Franco... c'est sérieux cette caricature du vieux gangsta/rappeur/dealer».
J'ai lut « La plus grosse blague du film, pour moi, est James Franco... c'est sérieux cette caricature du vieux gangsta/rappeur/dealer».
J'ai envie de dire. Quand es-ce que t'as crut que ce n'était pas fait exprès???? Après, faut regarder de manière plus profonde. Les mimiques faciales des acteurs elles ne sont pas la pour faire jolis, mais bien pour traduire les émotions du personnage et donc démontrer le jeu d'acteur. Alien ( le personnage joué par James Franco ) est un type plus complexe qu'on ne pourrait le penser à première vue. James Franco surprenant et atypique. Le personnage est frustré, veut faire ses preuves, prouvé qu'il en as dans le pantalon, c'est un gosse perdu dans un
univers caricaturé ( je sais pas si on va me suivre sur ce coup la). Par contre, entendons-nous que beaucoup de scènes du film sont romancées. Mais c'est un besoin du film pour créer une vision surréaliste. ça reste une histoire!
Concernant les demoiselles. Selena Gomez joue Faith (déjà, Le nom...), l'innocence en bikini qu'on voyait à l'église au début du récit. Elle se cherche et tourne un peu en rond, mais profite à fond de son petit séjour de « remise en question ». Pourtant quand les choses deviennent sérieuses, son retour a la réalité est brutal. Mlle Gomez ne prendrais-t-elle aucun risque pour son premier rôle sérieux au cinéma ?
Viens ensuite Rachel Korine, la femme de du réalisateur Harmony Korine, c'est celle qui se mouille le plus, dans tous les sens du terme... Viens ensuite le duo Ashley benton et Vanessa Hudgens, deux aliens débarquant d'une autre planète, on les croit légèrement anesthésiées, vivant dans un autres stratosphère. Et la, je peux me demander si elles ressentent quelque chose. Du moment ou elles rencontrent Alien, ce trait de gamine profondément en rupture avec la réalité s'accroit. [La scène avec le gun dans la bouche de Franco, dansant avec des armes en cagoules sur du Britney, etc...]
Vanessa Hudgens choisit tout de même de rompre avec son image de fillette trop lisse et ça fait plaisir. ( c'est pas pour autant que ça en fait une grande actrice, hein)
Au final, au delà de la critique de la société américaine à la jeunesse décadente, nous avons simplement l'énonciation de faits romancés qui laisse un avis mitigé.
Vala.