Bon déjà ouais, Paul est assez limité, rien que le fait d'allumer son briquet toutes les cinq minutes déjà faut en vouloir. Et en plus de ça il dit lui même "faut que j'économise mon oxygène". Bien vu, Einstein.
Mais je me dit quand même que dans une situation comme celle-là y'a de forte chances que notre cerveau se mette en off.
J'ai pu vivre des situations de stress intense, et il se trouve que j'arrête de réfléchir, c'est donc possible, il est donc excusable si on prend bien en compte le fait qu'il s'agit ni plus ni moins d'un monsieur tout le monde souffrant d'anxiété maladive.
Par contre je reviendrais sur quelques points de la critique que t'as mis en lien, y'a des trucs avec lesquels je suis pas d'accord:
- Tout d'abord, ok le mec il a un packaging d'objets utiles, mais c'est ni Mac Gyver ni un ingénieur, avec ça tu veux faire quoi a part je sais pas... appeler le 911? En fait le mec dans la situation de stress où il est a quand même su faire d'emblée une chose logique et réfléchie, je sais pas si en pareil cas je pourrais en dire autant.
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Cercueil en BOIS MERDIQUE, ni vernis, ni renforcé, ni rien." -> T'oublie la pression de tonnes de sable sur les dites parois, coco, d'en haut, et sur les cotés du cercueil. Vermoulues ou pas je te mets au défi de te la jouer Kill Bill a fracasser ça de ton poing nu.
Les planches ne peuvent décemment casser que de l'extérieur vers l'intérieur.
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"CLOUS & VIS APPARENTS reliant les planches du "cercueil". -> Dont il se sert justement pour couper ses liens, c'est déjà pas si mal, non? A part ça tu veux t'en servir pour quoi? Un peu de déco, peut-être?
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"Pas vraiment enterré, mais ENSABLÉ ; avec du sable parfaitement sec, fin et fluide (comme dans un sablier)." -> Vachement utile à savoir, au moins il sera étouffé au sec. Il n'est peut-être pas enterré profondément mais remonter à la surface comme ça - quand on est blessé de base, aussi - ça se fait pas sans aide. Je le sais, j'ai vu les Experts.
Faut pas oublier qu'il est allongé et dispose d'une hauteur de plafond de à vue de nez 30 cm, ça sous entend que déjà: 1) il faut qu'il arrive à péter les planches de l'intérieur (Kill Bill time), 2)qu'il se lève en passant au travers des planches pétées, 3) qu'il prenne appui sur quelque chose de stable pour s'élancer vers le haut- le cercueil en l’occurrence, au départ, mais après? Comme cette personne l'a bien dit, le sable est sec, fin et meuble, en gros ça veut dire que pour monter tu dois nager dans le sable. Scoop: ça marche pas pareil que dans l'eau.
En bref: aucun intérêt à relever ce point là.
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"INTERSTICES DE FOUS entre les planches, clairement friables, assez pour que le sablier s'écoule dedans." -> IDEM.
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"Profondeur TRÈS RÉDUITE (non seulement il a du réseau, mais l'air s'infiltre, puisque le zippo continue à brûler après deux heures et malgré tous ses efforts pour se débarrasser au plus vite de sa réserve d'oxygène initiale)." -> Profondeur réduite certes, mais comment sait-on de combien? Ça peut être deux, trois, quatre mètres... De fait on en reviens aux points précédents.
Pour le zippo, j'ai pensé tout le film qu'il fallait absolument que je calcule d'après le volume du cercueil et les besoins par minutes d'air, et j'ai eu la flemme, mais ce qui est sûr c'est que l'intrigue dure deux heures et demi à peu près, et d'après ce que m'ont appris les Experts et Bones on peut survivre longtemps avec un volume d'air réduit.
Je vais donc pas contredire le fait que peut-être qu'il aurai dû mourir plus tôt, mais il y a un peut-être. Parce que nous ne sommes pas médecins légistes et n'avons aucune idée de combien de temps en respirant normalement on peut survivre dans une boite de 2m/1m.
Par conséquent, même si ça nous parait pas logique, en fait il se peut très bien que ça le soit.
Personnellement j'aurai mis l'accent sur le fait que Paul ne souffre pas des conséquences physiques d'une mauvaise oxygénation du cerveau, et ça c'est plus emmerdant, vers la fin il aurait du avoir hallucinations (ouais ok, y'en a deux, wahou), pertes de connaissance, et deux trois autres trucs pas glop. Or il reste lucide jusqu'à la fin.
D'autre part en parlant du zippo et de la fin, le briquet qui s'éteint signifie plus d'oxygène, à ce moment là Paul aurait dû perdre connaissance plus tôt, il n'aurait sans doute pas eu la force de réagir à la sonnerie du téléphone. Surtout si on prend en compte qu'il a beaucoup foutu le feu et beaucoup gueulé, ça fatigue un brin, je crois pas trop m'avancer là-dessus.
Pour conclure avec ce détail: "
quel est son secret", bah c'est juste un homme en panique, mec, t'aurais pas fait mieux dans ces conditions. En état de stress et de choc, sous la pression que lui mettent ses interlocuteurs, je trouve qu'il s'en est plutôt bien sorti et à réagit comme n'importe qui l'aurait fait. Faut pas oublier que c'est pas un héros, pas un soldat, pas un surhomme, c'est juste un chauffeur de camion qui a pas eu de bol, il a donc réagit comme monsieur tout le monde l'aurait fait.
Donc cerveau d'huitre, ouais, mais pas tant que ça.
Et sinon: "
ET la lumière du jour qui s'infiltre par les mêmes interstices que l'air et le sable LMFAO)" -> Je sais pas où il a vu de la lumière du jour, sans doute le reflet de sa fenêtre sur son écran. Parce que ce que j'ai vu c'est une lampe qui déconne et deux hallucinations.
Pour l'air, déjà dit, le sable ne laisse pas passer l'air, que tu sois sous 15 mètres ou 15 centimètres ça change pas.
- "
Oh mais non, mauvaise langue ! En fait il joue à une variante de Jacadi : "Le terroriste a dit" ! :)Ben oui, de toutes les personnes avec qui il entre en contact, la seule qui veut clairement tout sauf l'aider est aussi la seule à qui il obéit au doigt... et à l'œil. Tout s'explique ! Il est pas con, il veut juste vraiment, vraiment mourir, voilà tout ! ^__^"
Si on menaçait de mort tes amis et ta famille je pense que tu obéirais. D'autre part, il a bien dit non plusieurs fois. Ça s'appelle ne pas avoir le choix et penser à la sécurité des autres avant la sienne.
Je poursuis.
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Il ne connaissait pas PAR CŒUR le putain de numéro d'urgence de la caserne de marines du coin, celui-là-même dont dépend sa survie en cas de pépin. Non, il l'a noté sur un papier dans sa poche, c'est plus sûr."
Nota bene: on lui a gentiment dit en l'engageant que l'endroit était sûr et qu'il ne courrait aucun danger. Dixit la conversation avec son boss. Aucune raison dans ces cas là de s'encombrer la tête d'un numéro dont on ne pense pas avoir besoin.
D'autre part, même s'il l'avait voulu, était-il capable de retenir par coeur un numéro? Ça semble être une qualité indispensable dans tous les films, mais en tout cas moi j'en suis incapable.
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Les terroristes ont pris la peine de le priver de ce papier. Ils lui fournissent tout ce que j'ai listé plus haut, y compris le téléphone forfait mondial premium illimité, mais ils sont assez malins pour savoir que le héros n'a pas appris ledit numéro et n'ont donc qu'à lui enlever ce papier pour le rendre impuissant ! Hm, juste pour être sûrs, ils lui ont aussi dit "Le terroriste a dit n'appelle que l'ambassade américaine, c'est tout". Ils sont fortiches, quand même ! "Là encore il fallait écouter. Il ne s'agit pas de terroristes mais de pères de familles qui ont tout perdu et demandent réclamation. Ils ne sont pas plus organisés ni préparés que vous et moi, ils n'ont juste plus rien d'autre à perdre.
Facile dans ce cas de songer qu'ils n'ont tout bêtement pas réfléchit et l'ont dépouillé de ses affaires personnelles en lui en laissant d'autres qui pourraient leur servir: un téléphone pour communiquer, trouver l'argent et faire les vidéos, de la lumière pour que les-dites vidéos soient visibles et un couteau destiné dès le départ à l'amputation.
En somme, des gens lambdas qui n'ont pas pensé à tout. Les salauds, ils auraient au moins pu songer à être aussi organisés que des militaires, non de dieu!
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Il passe environ un demi-million de coups de fils, mais pas un seul n'est utile, pertinent ou même logique. Cela vaut tout autant pour les appels entrants ; non content de se laisser tourner en bourrique par le terroriste, il laisse aussi son patron lui talk shit pendant trois plombes alors que le temps presse légèrement et qu'une fois qu'un mec que tu appelles au secours commence à te dire "tu réponds par yes or no, petit con", en général tu peux supposer qu'il ne te sera pas utile. Il a un fétiche pour les répondeurs, aussi, entre tant d'autres pertes de temps sèches. Mais appeler genre, quelqu'un d'utile, faut pas trop lui en demander non plus."
Ils sont utiles, il appelle tous les numéros dont il se souvient, à sa place j'en aurai fait autant. Et surtout ouais, j'aurais appelé la femme que j'aime pour la prévenir, de même que mon enfant.
Pour le pitch du boss, faut bien se dire que le mec est en train de crever dans une boite sous terre et son boss lui parle de licenciement sans indemnités, sa réaction, ça s'appelle rester sur le cul.
Dans ces conditions tu réagis pas, tu accuses le choc. Tu penses pas à raccrocher.
En ce qui concerne les répondeurs: c'est sûr que c'est de sa faute si sa femme réponds pas et qu'il essaie quand même de la joindre, c'est pas comme si c'était la mère de son enfant, la femme qu'il aime et avec qui il aimerait parler avant de mourir.
Appeler quelqu'un d'utile, oui, comme le 911? La cellule militaire qui s'occupe des prises d'otages en Irak? Ouais c'est vrai, pas assez utile, il aurai du appeler Captain America.
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Il ne fait d'ailleurs rien de constructif du tout avec son téléphone relié à l'internet et aux nouvelles technologies technico-modernes tout compris illimité." -> Il est pas relié au net, il envoie les vidéos au ravisseur qui les diffuse.
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Un tour sur monIP.com ?" -> Si Paul est aussi lambda que moi il entrave pas ce que tu dis.
(Bon j'exagère un peu, mais ce qui est vrai c'est que tout le monde ne connait pas monIP.com, la terre n'est pas peuplée de gens qui s'y connaissent en informatique et internet via mobile. )
Pour conclusionner cette critique de la critique: Alva, tu nous as cité un commentaire merdique. Je suis désolée mais ce Legend Maker n'a pas suivi le film avant de poser sa critique, et a sans doute cru voir le dernier Die Hard. S'il s'était au moins posé la question "honnêtement, le plus honnêtement du monde, à sa place, j'aurai fait quoi?", sa critique aurait pu reposer sur des fondements solides, mais ce n'est pas le cas.
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A tout ça, j'ajouterais à propos du serpent et du feu: l'utilité scénaristique, on l'a tous compris, et dans le genre je mets ça là pour allonger un peu et mettre de l'action j'ai vu bien pire.
Et c'est pas dénué de sens, au milieu du désert, y'a des serpents, indeed, pas étonnant qu'il y en ai un qui se retrouve là.
Là où ça m'emmerde c'est que le trou dans la paroi après cette scène n'existait pas avant cette scène.
Ensuite, t'as un serpent potentiellement mortel dans une boite avec toi et tu souffre de crises d'angoisses, tu fais quoi, tu t'approche, tu l'attrape et tu le coupe en deux? Tu t'approche et tu le poignarde? Ou tu reste loin, et tu le tue à distance avec de l'alcool et du feu sans forcément réfléchir au reste parce que situation stress intense = cerveau off?
M'est avis qu'on aurait pas fait les malins non plus.
Enfin, pour achever tout ça, comme je disais la fin était prévisible dès le moment où le mec appelle pour dire "on vous a trouvé". Pas parce qu'il y avait des indices mais parce que scénaristiquement c'était logique de finir comme ça. Vu l'ambiance, ça ne pouvait pas bien finir. Et en réfléchissant en tant que réal on se dit "qu'est ce que je fais pour que mon film sorte du lot et laisse une bonne impression?" Simple: une fin d'apparence inattendue.
Sans compter que le nom de l'autre gars, White je crois, prend beaucoup plus d'importance qu'il ne le devrait à des moments où ça n'avait pas d'importance.
De fait, pour moi c'est pas une fin vraiment originale ni transcendante, mais elle a le mérite d'être efficace. Ça reste une bonne fin.
Si je devais noter ce film je lui donnerais 5/10. Parce qu'il comporte beaucoup de faussetés (notamment au niveau de la mise en scène - cf les scènes dans le noir etc) et de longueurs qui auraient pu être évitées. On est d'accord, un court métrage aurait donné quelque chose de plus dynamique et percutant.
Désolée pour le pavé, je pensais pas faire une longue critique avant de lire ton lien, Alva.