Synopsis: Des êtres difformes se produisent dans un célèbre cirque, afin de s'exhiber en tant que phénomènes de foire. Le liliputien Hans, fiancé à l'écuyère naine Frieda, est fasciné par la beauté de l'acrobate Cléopâtre. Apprenant que son soupirant a hérité d'une belle somme, celle-ci décide de l'épouser pour l'empoisonner ensuite avec la complicité de son amant Hercule. Mais le complot est découvert, et les amis de Hans et Frieda vont se venger...
Très attiré par l’occultisme et doté d’une vaste culture, Tod Browning a donné naissance à l’une des oeuvres les plus insolites du cinéma Il aime à disserter sur la relativité des apparences et de la morale. Ses films qui s’attachent à décrire l’humanité des monstres sous leurs difformités physiques, sont des plaidoyers pleins de tendresse pour les êtres marginaux.
Il existe plusieurs fins à ce film. Initialement d’une durée de 90 minutes, après plusieurs coupes et remontages, il sera réduit à 64 minutes, pour la version la plus connue. Dans celle-ci, le film se termine par la vision XXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXX… Une autre version du film se termine un peu plus tard, avec une scène montrant XXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. Mais dans la première version qu’avait tournée le réalisateur (invisible à ce jour), XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX. Cette version ne fit évidemment pas l’unanimité chez les producteurs et fut donc censurée. On ne verra donc que le sort réservé à la trapéziste, la dernière image d’Hercule le montrant XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXXXXXXXX.
Autour de cette intrigue, Browning dépeint la vie quotidienne du cirque, par de petites histoires secondaires. Il décrit ses pensionnaires comme des gens ordinaires, avec les mêmes soucis que n’importe qui. Le fait est que le réalisateur connaît bien le milieu, puisqu’il a lui-même travaillé dans un cirque, entre 16 et 30 ans. Il connaît cette vie, elle fait partie intégrante de sa culture, et c’est ce qui lui permet de dépasser les clichés. Il montre un monde réaliste, réalisme qu’il pousse jusqu’à engager non pas des acteurs, mais de véritables « freaks » appartenant au cirque Barnum. Tout est donc bien réel, et cela contribue à créer le malaise ambiant, d’autant que Browning n’hésite pas à jouer sur certaines ambiguïtés, par exemple le fait que les acteurs qui incarnent les amoureux Hans et Frieda étaient frère et sœur dans la réalité…
Le message évident de Freaks est que les monstres ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Si Cléopâtre correspond aux normes physiques par sa beauté, à l’intérieur, elle est la plus laide de tous les personnages, la plus monstrueuse. C’est le regard que l’on porte sur les autres qui détermine leur état.
Spoiler:
N’étant pas habitués à la vIsion d’une femme/poule, les spectateurs qui viennent voir Cléopâtre à la fin du film sont horrifiés, certains crient. L’ancienne beauté est donc devenue un monstre, et cette monstruosité n’est désormais plus seulement intérieure, mais visible par tous.
Nous sommes tous des monstres potentiels, voilà ce que nous dit Freaks. Un message universel, qui se vérifiera dès l’année suivante avec la montée du nazisme, et un film qui restera comme le chef-d’œuvre de son réalisateur, inspirant plusieurs cinéastes, notamment le magnifique Elephant Man de David Lynch.
Ce film m'avait marqué. Je l'ai vu un soir sur Arté, je devais avoir 6 ans ( c'est l'époque ou j'ai vu pas mal de films que je n'aurais pas du voir ). je suis resté scotché, fasciné ou dérangé, je n'en sait rien, le fait est que les images sont incrustés sur ma rétine et ne veulent plus en décoller. Notemment une scène, celle de l'homme tronc qui roule sa cigarette avec sa bouche, je me demandais s'il n'y avait pas trucage, j'ai appris plus tard que l'homme et toute la majorité des acteurs étaient de vrais handicapés qui avaient jouer pour ce film. Mon admiration pour Tod Browning était née!
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Sujet: Freaks, la monstrueuse parade Jeu 9 Sep 2010 - 9:43
Des êtres difformes se produisent dans un célèbre cirque, afin de s'exhiber en tant que phénomènes de foire. Le liliputien Hans, fiancé à l'écuyère naine Frieda, est fasciné par la beauté de l'acrobate Cléopâtre. Apprenant que son soupirant a hérité d'une belle somme, celle-ci décide de l'épouser pour l'empoisonner ensuite avec la complicité de son amant Hercule. Mais le complot est découvert, et les amis de Hans et Frieda vont se venger...
L'action se déroule dans un cirque quelque peu miteux dans lequel on trouve des personnes "normales" (la trapéziste Cléopatre-Olga Baclanova, le colosse Hercule-Henry Victor...etc) et des phénomènes de foire, les "freaks" (les nains Hans et Frida-Harry et Daisy Earles, les soeurs siamoises-Daisy et Violet Hilton, la femme a barbe-Olga Roderich, l'homme sans bras ni jambes-Prince Radian). Mais qui sont vraiment les monstres dans l'histoire ??
Dans une édition dvd sortie il y a quelques années maintenant il me semble, on trouve sur le premier DVD le film avec ses fins alternatives et sur le second, un autre film fait par Tod Browning et qui s'appelle The Unknown datant de 1927 (49 minutes). On trouve aussi un documentaire sur les coulisses de la monstrueuse parade et des commentaires audio de David Skal.(auteur de livres sur le ciné)
Plus de 70 ans après son tournage, le film reste un chef d'oeuvre du cinéma noir et blanc et inspirera par exemple Lynch pour son Elephant man. On ne sort jamais trop indemne du visionnage de ce Freaks mais il a sur moi une sorte de pouvoir captivant. Le film fit un bide à l'époque car jugé trop choquant. De 90 minutes à la base, il ne dure plus qu'aujourd'hui un peu plus de 60 minutes. Browning voulait faire le film le plus terrifiant possible (plus terrifiant que Frankenstein), bah je crois qu'il a réussi car la scène de la vengeance est vraiment excellente.
D'abord parce que j'ai enfin compris l'histoire, vu qu'avant je n'avais maté que quelques passages, et je trouve celle-ci touchante. J'ai adoré Hans et Frieda, surtout cette dernière qui m'a assez émue, leur amour paraît d'autant plus réaliste dans le fil qu'il est en réalité fraternel. Quand à Cléopâtre, je l'ai détesté dès sa première apparition. Par contre, j'ai la version de 64 minutes, j'aimerais trouver l'autre si c'est encore possible.
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Sujet: Re: FREAKS Jeu 9 Sep 2010 - 15:13
La version de 90 minutes n'existe plus je pense...as-tu vu les différentes fins possibles du film qui elles existent encore ?
A.H. Admin
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Sujet: Re: FREAKS Jeu 9 Sep 2010 - 15:36
Non, j'ai juste vu la plus courante je pense.
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Sujet: Re: FREAKS Jeu 9 Sep 2010 - 15:47
Faudrait que je récupère le DVD de Tristan, il avait une version plus longue. mais je vais aussi vérifier a la fnac s'il ne la font pas.
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Sujet: Re: FREAKS Jeu 9 Sep 2010 - 16:05
Je possède aussi le dvd de Freaks mais je crois que je l'ai déjà mis dans un carton !
Mar 5 Mai 2009 - 16:04
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