Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat.
Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens sur-développé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques
et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d'œuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage.
Dans sa recherche d'ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va aller jusqu'à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur...
Presque 3 ans après la sortie de ce film, j'ai enfin vu Le parfum (devrais-je dire je l'ai enfin senti ou plutôt ressenti). Sans pour autant être un chef d'œuvre absolu, et encore moins une daube infâme, ce film possède des qualités indéniables et j'ai plutôt bien aimé (le film mérite largement la moyenne).
J'ai beaucoup aimé les liens existant entre le parfum et la musique, notamment grâce aux accords. Je reconnais que la bo n'est pas mal du tout.
J'ai bien aimé le personnage de Dustin Hoffman (Baldini) qui apprend à Grenouille les règles du métier. La première heure du film est peut être la meilleure. Au passage, Alan Rickman est lui aussi très bon même s'il intervient par la suite.
Et aussi la reconstitution du Paris du XVIIIème siècle d'avant les Lumières et la difficulté de représenter une odeur au cinéma. De petites ruelles nauséabondes dans lesquelles ni la lumière, ni l'air ni même les voitures à cocher ne peuvent circuler, des maisons construites sur les ponts...etc
J'ai aussi beaucoup aimé l'originalité du sujet mais comme je n'ai pas lu le livre, je ne sais pas ce qui a été reproduit fidèlement.
Par contre concernant la mise en scène et l'esthétique général du film, j'ai un peu moins aimé car ça reste assez académique. Le travail visuel est beaucoup trop léché et travaillé jusqu'à l'overdose. On sent bien les différences entre les trois parties du film (le Paris sombre des pauvres, la lumière de la Provence (bon nombre de peintres vont au 19ème venir en Provence pour peindre) et le final, mais ça fait vraiment clichés de cartes postales (les champs de lavande, il manquait juste la cigale et ça aurait été le pompon).
De plus le film possède quelques longueurs et les 2h27 sont parfois un peu longues (la voix off fait perdre du rythme).
Grenouille possède aussi des talents insoupçonnés d'infiltration. Il déplace des corps (alors que ce n'est pas vraiment un athlète) sans se faire inquiéter une seule fois.
Et même si la fin tombe dans le grotesque (aussi bien à Grasse qu'à Paris), je la trouve quand même pas si naze que ça.