Une rumeur étrange

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Propagée comme une trainée de poudre - via des sms - une rumeur a provoqué d'importants débordements depuis jeudi dans plusieurs lycées d'Ile-de-France mais aussi dans le Nord, le Pas de Calais et même en Isère et en Haute-Saône. Objet de cette colère soudaine : la suppression, totalement imaginaire, d'un mois de vacances.

Douze lycéens ont été interpellés vendredi midi au Chesnay (Yvelines) à la suite de violents incidents survenus à la sortie du lycée professionnel Jean-Moulin. Cinq voitures ont été retournées et deux pare-brise ont été cassés par une cinquantaine de jeunes qui sortaient de l'établissement. D'autres lycées ont été bloqués jeudi dans l'Essonne et vendredi dans plusieurs villes du Nord/Pas-de-Calais (Douai, Lens, Béthune, Dunkerque), mais aussi à Vesoul ou encore à Grenoble.

Un chef d'établissement porte plainte

Au Chesnay, un important dispositif des forces de l'ordre a été déployé sur place juste après les incidents, survenus en fin de matinée. Mais la plupart des trublions sont parvenus à prendre la fuite en bus. Selon les premiers éléments de l'enquête, ils ont réagi parce qu'ils pensaient que les prochaines vacances allaient être supprimées.

Le chef de l'établissement a porté plainte après avoir constaté la présence dans ces incidents d'au moins un élève qui n'était pas de l'établissement, a précisé au Parisien l'inspecteur de l'académie de Versailles, Jean-Michel Coignard. Il confirme par ailleurs qu'«une rumeur circule en interne entre les élèves, via des sms, comme quoi les vacances d'été seraient bientôt raccourcies d'un mois». «J'avoue qu'ici, on ne comprend pas trop» leur réaction, précise-t-il.

Pour l'UNL, il y a plusieurs motifs

L'Union nationale lycéenne avance elle que le possible raccourcissement des vacances d'été «n'est qu'un des motifs» de la mobilisation. «Classes à 35 élèves, professeurs non remplacés, centaines, voire milliers d'élèves sans affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés... Voilà la réalité à laquelle sont confrontés 2,5 millions de lycéens en cette rentrée», écrit le premier syndicat lycéen dans un communiqué. Son président, Victor Colombani, ajoute que l'UNL avait appelé à participer à la journée d'actions public-privé de mardi et estime qu'il est donc «tout à fait logique que, là où les conditions de rentrée sont vraiment les plus dures, la mobilisation continue».

L'UNL «s'est toujours opposée» à un raccourcissement, «qui constituerait une attaque au droit au repos», et les lycéens «aspirent surtout» à des journées «de six heures de cours maximum», précise le communiqué de l'organisation. Il n'a cependant jamais été question de supprimer un mois de vacances d'été, mais seulement deux semaines. Cette proposition, faite début juillet par le comité de pilotage sur les rythmes scolaires, a été reprise à son compte par le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, qui entend annoncer «à l'automne», après concertations, des décisions pouvant entrer en vigueur à partir de la rentrée 2013, soit pour les vacances d'été en 2014.

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Richter a écrit:

Pour l'UNL, il y a plusieurs motifs

L'Union nationale lycéenne avance elle que le possible raccourcissement des vacances d'été «n'est qu'un des motifs» de la mobilisation. «Classes à 35 élèves, professeurs non remplacés, centaines, voire milliers d'élèves sans affectation faute de place dans les lycées, professeurs mal formés... Voilà la réalité à laquelle sont confrontés 2,5 millions de lycéens en cette rentrée», écrit le premier syndicat lycéen dans un communiqué. Son président, Victor Colombani, ajoute que l'UNL avait appelé à participer à la journée d'actions public-privé de mardi et estime qu'il est donc «tout à fait logique que, là où les conditions de rentrée sont vraiment les plus dures, la mobilisation continue».

Bof. Y a peut-être quelques personnes qui ont des convictions et qui savent pourquoi ils manifestent, mais la globalité des lycéens, quand ils manifestent, font ça pour faire pêter les cours et par besoin de se sentir "tro rebel koi".

Je ne sais pas trop quoi penser de cet évènement. D'un côté il y a des problèmes dans l'éducation nationale. Pour la première fois, le privé et le public manifestait. On demande aux profs de travailler plus, dans des conditions plus difficiles sans pour autant avoir des salaires équivalents à ceux de nos voisins allemands ou espagnols.
Mais d'un autre côté, ce n'est pas en éclatant des voitures que ça va régler le problème. Les lycéens ne sont pas crédibles une fois de plus alors comment les prendre au sérieux ?
C'est aussi du pain béni pour le FN qui sans avoir le moindre programme politique tenant la route engrange des voix.

Tout ça à cause des problèmes dans l'éducation nationale d'un SMS à la con.

Vivent les agitateurs publiques qui manipulent les élèves à qui on peut dire n'importe quoi, de toute façon ils le croiront !!!! Ils ont pas besoins de preuves les lycéens. Ca s'enflamme pour une connerie les gamins. Et puis bon c'est pas comme si ils avaient déjà beaucoup de vacances. Je veut bien qu'il y est des problèmes au niveau de l'éducation nationale mais les parents font pas tellement d'effort pour cadrer leurs gamins non plus. On peut pas tout balancer sur la faute de l'éducation nationale. C'est trop facile.

Concernant les parents, c'est une cible un peu trop facile aussi. Y a un gamin dans le centre où je bosse qui a des parents qui sont très présents, je ne dirais pas que ce sont des parents exemplaires mais presque. Bah leur enfant est foufou, n'écoute pas forcément ce qu'on lui dit, est turbulent...etc
Bon pour le moment il n'a que 5 ans, on ne sait pas comment il sera dans 10 ans mais tout ça pour dire que l'environnement familial, ça ne fait pas tout.

Les parents ils y peuvent rien. Si j'ai envie de sécher les cours pour fout' le feu à des poubelles je peut totalement à partir du moment où ils me croient partis au lycée après je dis pas que y aura pas de représailles mais voilà.

Bande de boulets ces lycéens!
Ça prouve que non seulement ils ne s'informent pas là où il faut mais aussi qu'il y a un gros problème quant à l’intérêt que les gamins apportent à l'enseignement. Parce que comme ça à déjà été dit plus haut: ils ne manquent pas une occasion de se barrer.
Quiconque à un minimum de logique se doute qu'une telle mesure est absurde. Je pense donc que beaucoup ont juste écouté l'appel d'une journée pépère à la maison, soit en sachant pertinemment qu'il s'agissait d'une rumeur, soit en occultant totalement la réflexion à ce propos.
Alors tout ça me fait sérieusement douter quant à l'école qui d'une part n'apprend pas à ses élèves à réfléchir et qui d'autre part ne leur donne pas envie d'apprendre.

Ce n'est pas qu'une rumeur...mais elle est plus modérée que ça.
Il va y avoir une réorganisation des heures de cours, des vacances dans les prochaines années. On va peut être retourner à un système où on travaille le mercredi matin en maternelles et primaires (au grand malheur des centres de loisirs) et où on aménage moins d'heures de cours dans la journée + activités sportives l'après-midi (mais comment finance-t-on ces activités ? mystère). Cet aménagement aura un impact sur les vacances.

Oui, c'est sûr que là c'est déjà plus logique. Mais admettons quand même que la formulation laisse perplexe. "Un mois de vacances en moins", c'est une phrase qui annonce quelque chose de quasi impossible, pour tout un tas de raisons.
Je le répète ce qui me choque le plus c'est pas le sujet de la réforme, mais la façon dont ces élèves reçoivent et perçoivent l'information. Si dès le départ ils s'étaient documentés de façon sérieuse, ça ne serais pas arrivé, ils auraient sans doute compris ce que tu expliques. Or à l'évidence ce n'est pas le cas, alors je me pose la question: qu'est ce qu'on apprend à nos gosses?