Zuhurbelea, présentation du jeudi 8 novembre 2012, 01 h 51

Bonjour.

Conformément au réglement intérieur du forum, ceci est le premier message posté par Zuhurbelea sur le Forum Eclectique.

Pour information : Zuhurbelea est un troll répandu dont la principale fonction est de revisiter Joy Division au moyen de rythmes bizarroïdes et anxiogènes, à la limite du krautrock.

Etant donné qu'on s'en fiche, Zuhurbelea invite l'ensemble de l'Humanité à ré-écouter "Atmosphere" autour d'un bon feu de camp, ça calmera tout le monde.

A bientôt



Ceci est un bloc de texte ajouté aux messages que je poste. Sa vocation est donc de les suivre immédiatement pour en confirmer la fin. Il comporte exactement trente mots.

Bien le bonjour, et bienvenue

Bienvenue ici !

Bienvenue.^^
Et sinon, quels sont tes gouts musicaux, ciné, littéraires?

Yo !

Merci pour votre accueil, délicieux !

Heu, pour ce qui est de mes goûts : assez zarbi. Par exemple je n'y arrive pas tellement avec les romans et les fictions, alors que je me régale jusqu'à l'extase devant un document qui décrit un truc réel.
Conséquence parmi des milliers d'autres : j'aime bien faire un foot, je suis avide de voir un documentaire sur l'histoire de ce sport ou des explications techniques sur ses règles, mais je ne supporte de voir un match QUE parce qu'on y voit le vert du gazon.
Autre exemple : plus d'une page du "da Vinci Code" ou de "Roméo et Juliette" me mettent d'humeur explosive, comme si je devais briser des chaînes. Alors qu'un exposé sur la relativité ou sur les fonctions vitales du moustique me captivent comme l'oxygène...
Le seul truc qui m'anime est donc la recherche du renseignement.
Mais j'ai quand même énormément apprécié La Nuit des Temps, pour sa portée humaniste

Occasionnellement l'humour. Surtout s'il est trop gros pour être vrai, ou pour ressembler à de l'humour

En matière de musique, mes goûts sont très restreints : Joy Division & Martin Hannett, LowLife, les débuts de Cocteau Twins, Tangerine Dream, Siouxsie, et comme je ne trouvais pas ce que je cherchais je l'ai fait moi-même, découvrant au passage que d'autres avaient eu la même inspiration, ce qui élargit évidemment ma bibliothèque à son (ce qui était le but au départ )

En ciné : plus il y a de points scientifiques ou historiques réels dans un scénario, plus ça me branche. Les films catastrophes à grande échelle me plaisent assez, mais finalement je me demande si cette tendance n'a pas fini par conditionner, au sein de nos sociétés, des faits et des phénomènes propices au désordre... Enfin, je dis ça, mon opinion reste relative. C'est juste une question en suspens, et il faudrait sûrement fouiller du côté de l'inconscient collectif et du poids des traditions, pour tenter d'y répondre.

Et vous ?

Salut!



J'ai pas compris grand chose à ce que tu lisais comme bouquins en fait ^^

J'aime bien ta présentation

Merci pour ces précision, et j'en rajouterais une: les films catastrophes ne sont en rien scientifiques. Mais j'aime bien aussi, ça me fait marrer.

C'est vrai, je suis jamais vraiment clair du premier coup...

Disons, les films catastrophes ET contenant une part de vraisemblance. Exemple : un jour j'ai haï (à grands fou-rires) un film où un navire était envahi d'araignées qui devenaient géantes. Bon, ça, j'aime pas... (par contre c'était tordant, promis !)

Armageddon était peut-être plus aisé à se représenter comme ressemblant à "ce qui est possible"... Mais finalement ça me fait déprimer ces machins-là, alors c'est rare.

Les films dont le cadre est XVIII°, je les trouve intéressant car en général on est sûrement assez bien documentés sur cette période pour avoir un bon aperçu au travers de ce genre d'oeuvres.
Les reconstitutions historiques, de personnages ou d'événements, pas mal non plus. Mais je ne suis pas du genre à y créer un culte, comme on voit souvent quelqu'un qui "adore" tel ou tel film ou personnage. Pareil, je vais pas les regarder plusieurs fois, sauf s'il y a de la beauté.

Par exemple dans "le frère du guerrier" j'ai bien apprécié l'intrigue, la recherche esthétique, et aussi le fait qu'il y avait un quotidien - loin des "grands films" au langage pas possible





Pour les bouquins, j'avoue que j'ai pas compris grand-chose non plus : c'est vraiment par à-coups.
Si c'est des fictions, j'y vais très progressivement sinon je me déconcentre facilement.
Par exemple là je vais essayer avec Métamorphose : il faudra que j'avance petit à petit, éventuellement que je relise certains passages. Parce que, peut-être, dans une histoire imaginée, la façon d'écrire compte autant que ce qui est écrit...
Et autre exemple : un livre de sémantique, ou de maths, ou de sociologie, eh ! bien, ce n'est pas de la littérature, mais c'est ce que j'arrive à lire, et à retenir parfois malgré moi.

En revanche, je suis très sensible à la rencontre entre du littéraire et du technique. Par exemple, si on épluche Le livre des bonnes herbes, réédité par Pierre Lieutaghi, on s'aperçoit qu'il y a une grande richesse de vocabulaire, et une fine poésie qui transparaît derrière le côté scientifique. Il y a d'ailleurs un univers un peu familial dans cet ouvrage, puisqu'il y est souvent question de transmission orale traditionnelle, et aussi une évasion par rapport à l'univers très urbanisé de notre culture moderne...

(oui, j'aime bien la couleur verte. Pas le kaki, à cause de l'excès de jaune, déjà sans considération politique ou quoi)
Le vert me repose... les pousses du printemps, la terre vue de loin, tout ça...

Je suis pas du même avis concernant le XVIIIeme que ce soit en littérature ou cinéma, la plupart du temps a bien y regarder il y a toujours des erreurs flagrantes. Dans les films histos, ils oublient souvent un détail, par exemple: le manque d'hygiène, d'où au XVIIIeme on a un teint de pêche et des dents Colgate?

Citation :

Mais je ne suis pas du genre à y créer un culte, comme on voit souvent quelqu'un qui "adore" tel ou tel film ou personnage. Pareil, je vais pas les regarder plusieurs fois, sauf s'il y a de la beauté.

Je te plussoie fortement sur ce point.^^

Le Frère du Guerrier, je connais pas, mais j'y jetterai un œil à l'occase.


Métamorphose de qui? Le titre à été utilisé par plusieurs auteurs (dont moi j'en ai peur, mais là n'est point la question).

Oui, le tien : d'ailleurs cette phrase sur les "habitants précédents" qui ne sont jamais entré dans le 21° siècle, un Audiard, je pense, ne l'aurai pas reniée, ça glace le sang dans une plume de velours

Oui, en effet : tout l'intérêt de ces films, qui prétextent une histoire ou un style pour venir remettre au goût du jour grandes figures ou époques admirées, c'est de justement de prétexter regarder le film pour percer ce genre de failles. D'ailleurs, nous sommes nombreux à attendre ce genre d'oeuvres au tournant, cela se voit par exemple lorsqu'il y en a eu deux sur le même sujet : on a tendance à guetter le plus convainquant des deux, ou celui qui met en lumière un aspect auquel on se sent attaché.
Chaque fois, je me dis que si on avait l'enregistrement par une caméra voyageuse dans le temps, on n'y comprendrait rien. Déjà la moindre tournure de langage peut prêter immédiatement à sourire, puisque la langue était nécessairement différente (les langues actuelles évoluent très vite, depuis deux-mille ans dans cette région du monde - pour les autres je ne sais pas). Or on sait que le langage et la mentalité (donc les humeurs et les actes qui en découlent) s'influence réciproquement en ce sens que le langage reflète l'image de l'inconscient collectif, et par conséquent y participe. C'est un genre de dynamo systémique, à l'image de la dynamo interne de la terre qui n'a pas trouvé mieux que de générer par frottement l'énergie qui provoque son frottement.

Je me suis amusé à observer Cube 2 en boucle et ai décelé 2 erreurs, de montage cette fois. Vraiment des trucs trop gros, mais il fallait vraiment tomber dessus ou avoir la télécommande pour capter l'affaire...
Dans les trois cubes et cypher j'ai trouvé un style spécial (et assez tordu en matière de scénar, mais on peut trouver pire). La revendication politique y est assez flippante, et plus proche des faits qu'on ne veut se l'imaginer...
Mais le truc le plus délirant que j'aie supporté, et même apprécié, c'est Zombie. Pas le 2, le 3 ou le 15, pas ceux ultra-modernes avec des effets spéciaux pas possibles, non : celui qui ne ressemble à rien, le premier en couleurs, au supermarché. Curieusement, j'y ai trouvé la même beauté qu'un clown triste : entre le rythme rapide réussi qui donne une sensation d'avoir la pêche, les zombies complètement ahuris, la pauvre image d'une qualité presque live, et les musiques kraut-new wave un peu spéciales : c'est jamais crédible mais il y a quand même un truc qui fait voyager. Le côté mal vieilli d'avance presque touchant, et un message d'espoir : mais ce qui me touche le plus est peut-être la nostalgie d'un temps où l'image filmée se dévoilait plus facilement en tant que telle, permettant quand même une facilité plus grande pour garder du recul par rapport à l'hypnose médiatique.
Aujourd'hui, les images "nickel" et complètement manipulées m'écoeurent, réellement : comme un truc qui essaye de me persuader ou de me faire avaler quelque chose.

En passant, un film en noir et blanc me plaira toujours à cause de ça, hormis les films de 39 45 en Allemagne que je peux pas vraiment piffrer, et les flashs d'infos de tous pays de cette époque, car quand je vois la grosseur des bobards d'antan, cela me rend triste pour les gens qui ont subi ce bourrage de crâne, et me tétanise de frousse quand je pense aux flashs d'infos actuels, leurs mensonges par omission, et la perfection toujours plus machiavélique du grain-pixel de leurs images choisies sur le volet.

J'ai de la chance, chez moi je capte TVE, il y a pas mal d'infos, donc plus de renseignements à démêler. Ca permet de faire la soustraction par rapport aux infos françaises. Souvent il y a un sujet qui concerne la France ou qui n'arrangerait pas l'état, et hop ! Comme par enchantement, y'a que sur TVE que j'ai l'info. Ca me fait marrer...

Mais en général je suis plutôt consommateur passif, come tout le monde : je regarde ce qu'il y a.

Un Fufu(nès) est toujours une bonne nouvelle, malgré la vitesse d'élocution ; un Audiard évidemment.
Les films plutôt psychés de vers l'époque de Fantasia chez les Ploucs, ça me convient bien. Les films qui se prennent pas au sérieux, voire de série Z ou pire. Les films de Gainsbourg je suis très fan. Les films anars, populaires. Disons, jusqu'à l'époque Coluche.
Après je trouve qu'on perd un peu l'élan bien frenchie qui me plaît dans ces trucs-là...

Sans oublier : lorsque Irréversible a été diffusé, j'ai commencé par douter que ce serait un film intéressant. Mais, intrigué, je l'ai "observé" plutôt que regardé : en évitant de cligner des yeux. Trois jours à m'en remettre. A présent les pratiques de ce monde sont transparentes, j'ai l'indigestion du patriarcat.

Avec les bons films, il faut regarder des centaines d'oeuvres avants d'en trouver un vraiment central.

Babel était important aussi, à sa manière.

Requiem for a Dream était pas mal pour casser la légende du King et du Coca.

Exceptionnellement ça m'arrive de trouver un film important : en général il peut contenir peu de nature, et beaucoup de travers humains. Beaucoup de grisaille.
Il y en a même qui ont pour cadre un lieu dépourvu du monde moderne : comme celui qui se déroulait sur une plage, où un noir perdait son frère, puis croyait trouver des amis en un couple d'espagnols et leurs enfants... Des skinheads guettaient pourtant l'instant propice pour perturber cette rencontre inattendue et innocente, et révélant les intentions réelles de chacun

Bienvenue à toi !

Au plaisir de te lire sur le fofo !

Merci, ca rouroule.

Un sourire pour la soirée de qui m'a fait sourire !