Le Samain était une fête celtique encore appelée Saman et Samhain, ou Samonios chez les gaulois., Elle marque le début et la fin de l' année celtique, et annonce le début du Temps Noir. En effet Samain n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui commence : c’est un jour en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Et elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. On situe ce jour au premier Novembre de notre calendrier. Mais comme toutes les principales fêtes celtiques, Samain compte trois jours de solennités : le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième est livré aux réjouissances populaire et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui pouvaient se prolonger pendant une semaine.
La veille de la nuit de Samain, avait lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons éteignaient les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides procédaient à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils allaient ensuite allumer de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison repartait avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison qui devait durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.
Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes commencent à la tombée de la nuit -, on croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. On croyait ainsi que les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants c' est pourquoi on laissait la porte entre ouverte et une place à table et on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.
La tradition de Samain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du catholicisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1 er novembre, le jour de tous les saints. La référence à Samain devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.
Avec la fête américaine d’Halloween largement entretenue par les médias et la publicité, est apparu Jack O’ Lantern, un personnage tiré d’un conte irlandais. Ivrogne invétéré et avare, Jack réussit à tromper le diable à deux reprises.
Halloween tire son origine d’une fête celtique, la Samain (Samhuin), qui marquait le 1er jour de l’année celtique. Celle-ci était divisée en 2 cycles de 6 mois. La Samain se célébrait le 1er novembre. Mais les Celtes comptaient en nuits et non en jours, de sorte que la célébration devait commencer le 31 octobre au soir.
D’après leur philosophie, l’être est issu du non être, et la lumière naît des ténèbres, ce qui explique aussi pourquoi l’année celtique commençait par l’hiver.
La Samain signifie réunion et fin de l’été. Chez les Celtes, la fête de la Samain correspondait à la première nuit de la nouvelle année. Elle marquait le début du cycle hivernal, celui de la lutte entre les ténèbres et la lumière. En effet, l’hiver avait pour les sociétés paysannes traditionnelles un caractère ambigu et inquiétant, et était une période d’inactivité. De plus, ces sociétés craignaient que le soleil (le dieu Been dans la mythologie celtique) ne revienne pas. Le cycle hivernal se terminait par la Beltare ou Beltaine, le 1er mai, qui marquait donc la victoire de la lumière sur les ténèbres.
La fête de la Samain est le symbole du début de toute chose et de tous les événements cosmiques. Marquant à la fois la fin et le début de l’année, cette fête se situe en quelque sorte hors du temps. Elle a une fonction d’intermédiaire entre les mondes humains et divins, ainsi que entre les vivants et les morts. D’après la mythologie celtique, il existe une vie après la mort. Pendant cette nuit, les esprits des trépassés pouvaient revenir dans leur demeure terrestre et les vivants essayaient de les accueillir au mieux. Par exemple, on leur laissait une place autour de la table ou près du feu …Mais l’ouverture des portes de l’autre monde permettait aussi l’intrusion d’esprits maléfiques. Ce deuxième aspect a surtout pris de l’importance sous l’influence du christianisme, avec les idées d’enfer et de purgatoire. Dès lors, la mort devint effrayante. Si les âmes reviennent, c’est qu’elles n’ont pas accédé au Paradis et sont donc des âmes damnées ou libérées du purgatoire. Selon la légende, ces âmes damnées parcouraient la nuit de la Samain dans des cortèges, des cohortes infernales appelées « Hellequin » (Train d’enfer), probablement à cause de la déesse Hel liée au monde souterrain.
A l’origine, la Samain était également intimement liée au cycle des saisons et des récoltes et on y remerciait le soleil pour les moissons.
Des célébrations assez similaires existaient en Egypte et au Mexique, au cours desquelles on célébrait la mort du soleil
L'Etymologie : Halloween, soir sacré, serait la contraction de All Hallows’Eve, littéralement la veille de la Toussaint (All Hallows’day en anglais). En effet, Halloween vient d’une fête celtique qui avait lieu la nuit précédent la Toussaint, qui n’est elle-même qu’une tentative de transformation de cette fête, sous la pression du christianisme. Autrement dit, Halloween serait une façon de maintenir vivante la fête païenne sous un verni chrétien.
Les Symboles:L’histoire de Jack O’Lantern :
Jack était un ivrogne et un joueur de cartes, et le diable aurait tenté d’avoir son âme. Il existe deux versions de cette histoire. Selon la première, il battut le diable aux cartes et, en échange, lui arracha la promesse de ne jamais aller en enfer. Selon la seconde, le diable vint le chercher et Jack demanda la faveur de boire un dernier verre avant de le suivre. Le diable se transforma en une pièce de 6 pence pour qu’il paie sa consommation, il la jeta dans une tirelire dont l’ouverture était en forme de croix et ne libéra le Malin qu’en échange d’une année de vie supplémentaire. Après un an, le diable revint le chercher et Jack demanda cette fois la faveur de manger une dernière pomme. Tandis que le diable l’aidait à grimper sur un pommier, il tailla une croix sur le tronc. Roulé une fois de plus, le diable s’en alla . Quand il vint à mourir, Jack alla aux portes du paradis, dont Saint-Pierre le chassa. Il alla ensuite voir le diable qui, effrayé, ne voulu pas de lui en enfer. Jack obtint cependant une braise du diable, qu’il introduisit dans une citrouille évidée, afin de guider sa marche dans les ténèbres.
Trick or threat :
La coutume du trick or threat, qui signifie « tu paies ou tu as un sort », est apparue aux Etats-Unis dans les années 30. Il s’agit de la formule traditionnelle que prononcent les enfants déguisés en frappant aux portes. Le sort correspond à l’idée d’une farce, mais il renvoie aussi aux dieux malins dans la mythologie anglo-saxonne. En s’identifiant à eux par leur déguisement, les enfants contribueraient à perpétuer les activités tumultueuses de ces dieux…