Comme j'en suis qu'à mes débuts, il faut bien que j'expose ce que j'ai fais afin d'avancer. Bref, voici la confiture:
Contrairement aux Who qui, eux, par souci de trouver un nom court avaient choisi
The Who, les
Diablo Swing Orchestrane se gênent guère et arborent un nom, disons le, on ne peut plus long.
Dites le de la façon d'un énergumène, après avoir bu trois canettes
d'alcool, tout en écoutant leur album:
DIABLO SWING ORCHESTRA.
Dites le en toute modestie, après avoir écouté leur album: Diablo Swing
Orchestra. Cela ne changera guère aux sensations éprouvées.
Un premier album qui en dit long sur leur capacités. Leur capacité à faire
de plusieurs styles un amalgame homogène. Homogène comme les lettres
d'un seul mot, pourtant aux sons si différents les uns comme les autres.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'album commence alors, par cet amour en commun qu'ils ont pour la musique
jazz; une batterie simple et douces, qui n'aurait point besoin de
colère pour la guider; juste des caresse. Mais dès lors une tempête
s'abat, voilà que commencent les rythmes propres au metal à se suivre,
le batteur se déchaine, mais une session de cuivre s'en chaine. Alors
la chanteuse s'empresse pour mener à bien la troupe en furie; la
gracieuse
Annlouice Loegdlund,
qui puise son style dans l'opéra, les ramène à un temps bien loin, où
elle se sert volontiers de son latin pour ne pas tituber.
Une procession qui, déjà, résume tout leur univers, mais il faut avouer que cet album nous réserve bien des surprises.
Arrive alors un instrument omis en premier lieu, mais qui s'affiche tout
autant que ceux de la première chanson; le violoncelle se réapproprie
ses droit et s'impose en maitre. On le suit, sans trop s'empresser et
l'on comprend qu'il n'est là que pour accompagner la voix de
Annlouice qui, dès qu'elle arrive, enivre les autres instruments.
Gunpowder Chant sonne, alors, comme une tentative, un voyage.
A trip to Australia.
Et on ne saurait trop expliquer ça, mais au beau milieu de l'album, cet
apaisement, cette rencontre avec cet instrument propre aux aborigène
trouve sa place avec grâce; le didgeridoo, pendant presque deux
minutes, se fait connaitre, se fait sentir, mais surtout se fait aimer.
Infralove, s'emboite si facilement avec la précédente piste qu'il faudrait bien les enchainer ensemble, de peur d'enlever du charme à l'album.
On passa par l'Australie, alors pourquoi pas par la Russie?
Zodiac Virtues;
un violoncelle qui cède la place à un violon; une pointe de douceur,
une autre station à découvrir, un autre sentiment à caresser à l'aide
de son ouïe, et pour la peine, on change de décor, une voix masculine
prend le relai; celle de
Daniel Håkansson.
On aurait cru à un crédo; par le jazz on commença, par le jazz on finira.
Pour le jazz on vit, pour le jazz on mourra. Mais après de tels saut
d'humeurs, de changements de styles, de décor, on se laisse entrainer
par un piano, une flute, une guitare électrique fine, loin des sons
"rêches" du metal. Un au revoir, et pas des moindre. On s'accroche, on
redemande; Le bouton "re-play", alors, vous chuchote à l'oreille...
Ps: pour les lien megaupload super illégal, mp me.