De nos jours à Rome, Sarah Mandy, jeune archéologue américaine, se retrouve en possession d'une urne antique. Elle ignore que celle-ci a appartenu à la plus puissante de toutes les sorcières, la Mère des Larmes. En ouvrant l'urne, Sarah va malencontreusement libérer une force démoniaque qui n'aura de cesse de tout détruire sur son passage...
27 ans après Inferno, Dario Argento clôt sa trilogie des 3 Mères avec ce Mother of Tears et après avoir vu ce film, je dois dire que j'ai deux sentiments opposés.
Commençons d'abord par ce qui ne va pas dans ce film.
Les bo de Suspiria et d'Inferno étaient exceptionnelles et même si on retrouve Claudio Simonetti le claviériste des Goblin, la bo de Mother of tears ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Et ce n'est pas la présence au générique de fin de Dani Filth (de Cradle of filth) qui changera la donne, bien au contraire.
Les effets numériques sont affreux et même si le budget du film a dû être serré, on voit toutes les incrustations. Un téléfilm de M6 est presque de même qualité. Vaut mieux un effet à l'ancienne plutôt qu'une 3D vilaine.
Parlons de l'histoire. Rien qu'en lisant le résumé, on peut se dire que le côté artistique et culturel ne sera qu'une excuse pour causer de choses pseudo-ésotériques qui font peur et foutent les pétoches. Et puis les sorcières gothiques qui rigolent fort, elles font trop peur. Et ce n'est pas en mettant deux trois tableaux en ouverture et fin de film qu'on cause d'art.
Au moins dans le syndrome Stendhal, il y avait une réflexion sur l'art qui était intéressante avec cette hyper sensibilité aux tableaux. D'ailleurs, ça doit sûrement être son dernier bon film. Juste à la fin, Sarah rentre dans la nécropole de Rea Silvia qui est en fait la mère de Romulus et Remus. Romulus est le fondateur mythique de la ville de Rome.
A la différence des 2 autres volets qui se passaient le plus souvent dans une demeure labyrinthique et mystérieuse, Mother of tears se passe dans Rome et aux alentours. Résultat, la maison de la troisième Mère n'a aucun effet d'attirance et de répulsion. Et comme pour les autres volets, elle meurt très facilement mais on a l'habitude avec Argento.
Et que dire de ces apparitions de Daria Nicolodi (mère d'Asia Argento). On se croirait à Lourdes avec Bernadette Soubirous qui voit apparaitre la Vierge...même si le propos du film est aussi cette opposition entre profane et sacré mais là c'est un peu lourd. Je préfère le passage éclair d'Udo Kier.
Reste des scènes gore de grande qualité (presque le seul point positif du film) mais on a tendance à les oublier presque aussitôt vu qu'elles sont mal intégrées au film.
Au final je ne vais pas dire que c'est une merde infinie...j'ai voulu aimer ce film mais il y a quand même un peu trop de points faibles pour trouver qu'il n'est pas si mal que ça. Bref je suis entre les gens qui ont trouvé ça nul à chier et ceux qui ont trouvé ça pas si mal que ça.