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| | Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain | |
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Auteur | Message |
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A.H. Admin
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| Sujet: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 12:59 | |
| Du côté de Vaise, les vieux bâtiments massifs sont remplacés progressivement par des résidences modernes... et l’espace « public » qui va avec...
Chapitre 1 : Un petit « jardin de poche » tout frais re-construit Du côté de Vaise, quartier du Grand Lyon en pleine expansion [1], économiquement dynamique avec ses secteurs à forte valeur ajoutée et technologie de pointe, les vieux bâtiments massifs des locaux de production industriels sont remplacés progressivement par des résidences modernes et bien entendu sécurisées par digicode et badge RFID (contre-exemple à disposition sur la vue de l’état original, avec la construction d’un immeuble de bureaux). Accompagnant ce rassurant glissement vers un univers urbain lissé de ses verrues et autres aspérités sources d’un désagréable sentiment d’insécurité, un petit espace vert ô combien insalubre a dû être refait à neuf, afin de régénérer l’image de ce coin de rue, pour la plus grande satisfaction des promoteurs et autres investisseurs toujours heureux lorsque l’on paye pour eux. Nous ne nous interrogerons pas ici sur l’utilité de ce ré-aménagement, ni sur l’origine du financement de celui-ci, en revanche, mon obsession paranoïaque me poussera à regarder ce qui a matériellement changé, et de quelle manière... Voici donc une liste d’observations (dans le désordre, bien évidemment) : 1) Un banc a été remplacé, les autres supprimés.Le nouveau modèle, beaucoup plus moderne, dispose de 2 planches au lieu de 4 précédemment pour le dossier, le dossier est maintenant moins incliné et supprime enfin cette tentation de s’avachir sur les banc publics, ce qui est une innovation indéniable... Mais la plus grande ne vous aura sans doute pas échappé pour encore plus de confort, il dispose d’accoudoirs : pour se reposer les bras en lisant et bien déterminer son espace par rapport à un hypothétique voisin bancal, pratique, non ? l’autre avantage bien connu, et qui vaut à ces accoudoirs autant de succès dans nos villes est sa propriété anti-couchette, qui empêche de piquer un roupillon confortable au premier clochard venu. 2) Des chaises ont remplacé des bancs.De type « urbino », comme beaucoup de mobilier urbain du Grand Lyon, ces chaises ont l’avantage majeur sur les bancs d’être in-di-vi-duelles !! Et cela suffit bien entendu à en améliorer notablement le confort. Ce confort est renforcé par la suppression de 4 places assises (si on compte que des citoyens honnêtes sont prêts à s’entasser à 3 par banc) sur l’ensemble de ce minuscule parc, passant de 12 à 8, ce qui permet au travailleur français fourbu de respirer un peu mieux. Sans compter le banc supprimé sur le trottoir, à proximité de l’Abribus® [2], le banc qui équipe ce support publicitaire est, il est vrai, largement suffisant et bien plus confortable. 3) Le graffiti a été nettoyé par la ville de Lyon.Ce qui se reconnaît à la teinte chaleureuse des peintures utilisées pour faire recouvrir les tags, oscillant délicatement entre le gris souris et l’orange-rosé subtilement délavé. On y distingue la marque du bon goût qui n’a pas peur de repeindre 8m2 pour camoufler une signature bien plus petite mais d’une couleur beaucoup trop vive qui irritait la rétine des passants honnêtes. 4) Un muret de fil de fer a été tendu.Afin de ne pas porter atteinte à la sainte propriété privée par d’irrespectueuses plantes vertes poussant anarchiquement sur la façade co-propriée, l’on a été couper quelques arbres dans une forêt à l’exploitation raisonnée afin de maintenir droits quelques mètres linéaires de verdure grimpante. Mais bien évidemment on saluera surtout ici le bien-fondé de ce mur végétal qui dissuade les salopiauds de tagueurs de venir faire leur gribouillages masturbatoires en cet endroit précis... On pourra bien sûr arguer que cela leur permet de monter dessus et de réaliser des dégradations volontaires par jet d’encre un peu plus haut, voire au-dessus de la limite règlementaire de nettoyage du contrat « façad’net » (4m) mais heureusement le tagueur est bête et aviné, comme chacun sait, et cet artifice reste donc tout-à-fait à-propos. 5) Les petits bosquets ont été remplacés par des fils de fer.Nouvelle tendance qui ne manque pas de classe, le fil de fer pour clore un espace... lors des prochains couvre-feux, il ne manquera que les pointes à rajouter pour en faire du barbelé ! De surcroît, bien que ces fils risquent de surprendre plus d’un mal-voyant, ils offrent le net avantage sur le bosquet de laisser voir ce que font les personnes assises sur les bancs. La première mouture du parcounet n’était pas la pire dans le genre maquis-camoufleur-de-la-racaille puisque la végétation était déjà bien rase, arrivant à hauteur de genou, mais dorénavant on pourra s’assurer, avant d’entrer dans ledit parcounet que les individus qui y stationnent confortablement accoudés sur les chaises roulent des cigarettes homologuées et ont de saines lectures, ce qui, encore une fois me rassure bien ! 6) Des grilles protègent les accès extérieursDe cette manière, un affamé qui se posera en dessous pourra recueillir de la viande hachée lors du prochain incendie...En attendant, les voleurs et autres vils brigands de grands trottoirs ou de petits parcs pourront toujours utiliser le mur végétal anti-tag pour atteindre un point sans barreaux, à condition d’être moins aviné qu’un tagueur, ce qui laisse quand même un grand espoir à la bonne société ! De toutes manières si ce mur défensif se met à gêner, on le coupera comme les précédents arbres qui laissaient un peu trop de facilités pour jouer aux singes cambrioleurs. 7) Il fait beau maintenant, et ça aussi, ça compte pour attirer les portes-monnaies !Notes [1] « 2e phase : 2008 – 2015 62 500 m2 SHON de bureaux et d’activités et 52 000 m2 SHON accueillant environ 500 logements ainsi que des équipements publics (école, centre social, etc.) seront construits sur le secteur », vu sur le site qui vend la ville aux entreprises : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . [2] « Abribus », Marque déposée par JC Decaux.Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Bien que ne ciblant qu'un lieu, j'ai trouvé ce petit article pertinent, il dénonce clairement et avec un brin d'humour les véritables but des nouveaux aménagements urbains : Interdire les rassemblements de personnes et la communication entre les individus (en imposant un individualisme forcé en quelque sorte, demandez-vous par exemple pourquoi les designer n'ont pas choisi à la place des chaises des bancs de type Exedra ?), empêcher aux clochards de dormir sur les banc, freiner l'expression artistique urbaine, contrôler la nature et lui donner un aspect geométrique non-naturel... On veut des villes belles et lisses, sans grafftis et sans SDF (ça fait tâche dans l'décor), et pour ce faire on vide les villes de leurs âmes, je trouve ça dommage, pas vous ? | |
| | | Candide
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:15 | |
| Ouaip, c'est triste. L'article est drôle mais dénonce un environnement quotidien, dans lequel j'ai vécu et dans lequel je vivrais à nouveau. x) J'trouve ça carrément navrant, ça pue la propreté, les géométries rigides et l'isolement. Puis ça m'fout le morale en l'air de voir qu'on en est arrivé à un point où on prend des mesures pour enfoncer, encore plus qu'ils ne le sont, les SDF dans la merde. Fin, comprend vraiment pas que ce soit admis, et d'une telle façon. C'est dingue. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:27 | |
| Les rassemblements, s'pas nouveau. Des qu'on est plus de 2 dans un meme endroit, t'as toujours un vieux qui ralera et appellera les flics qui devront faire une descente papiers et qui demandera qu'on se disperse.
Pour les bancs, s'pareil pour toutes les grandes villes. le pire etant ces bancs trop hauts, lisses mais en pente disons, ou si tu fais un metre 75, tu peux te poser dessus et juste reposer tes fesses.. ou les mono sieges ouep.
Mais on retrouve ça que dans les grandes villes. Principalement du moins. Ou quand il y a trop de sdf... par contre vaise, c'est loin d'être un quartier tranquille.. faut le noter. Ca "ajoute" au fait qu'ils enlevent et "protegent"...
Pour l'ame de Lyon, c'est pas a Vaise qu'il faut la trouver. C'est le vieux lyon, perrache, bellecour, fourviere. Et ces endroits se meurent, a cause des riverains qui depuis 5ans, refusent que les gens qui sortent... sortent. Parce que ca fait du bruit, etc. et sur les quais, y a trop eu de gens bourres alors ils veulent plus qu'on y fasse des soirees. c'est pas tant la ville qui ne veut pas vivre, mais ses riverains qui la tuent. Les tags, y en a pas tant que ca de base a lyon. On est une ville fleurie, propre, riche. Cause a effet d'une proximité avec la suisse et sur l'axe n/s, paris/marseille, avec tous les transports possibles et imaginables et une peripherie qui s'etend a plus de 50km. on est moins nombreux qu'a paris mais les routes et trains sont surchargees par les gens qui viennent. et au niveau culturel, on a certes moins de "choses" a voir a paris, en batiments, expo etc, mais quand j'etais a paris, j'ai rarement vu des musees et expo aussi vides... enfin, tout est une question de perspective. |
| | | A.H. Admin
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:42 | |
| Oui enfin, d'un côté je me sers de cet article pour parler des villes en général, par exemple à Montpellier j'ai déjà vu moults aménagements de ce type, j'eN ai même vu à Sète une petite ville voisine...Et ça prends même dans certains villages, genre ils changent les bancs des abribus pour ceux avec les deux petits séparateurs qui empêchent les SDF d'y dormir.
J'ai rien contre une ville propre, fleurie et qui déborde de culture, mais de là a aseptiser les lieux, faut pas abuser non plus. Une ville sans graffitis, sans vieux banc en bois tout bousillés plein de merdes d'oiseaux, avec des arbres ovales et des bosquets carrés, je trouve ça repoussant et profondément triste, froid et déshumanisé. | |
| | | Candide
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:47 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:49 | |
| Vous ne croyez quand même pas sérieusement que c'est les empêcher de se foutre sur un banc qui va enfoncer les SDF ? Je parlerai plutôt du manque de réponses institutionnelles, du faible soutien au associations privées, du manque de formation des travailleurs sociaux à la rencontre et l'accueil de ce public et au nombre de places disponibles dans des CHRS qui sont juste risibles.
Laisser un clochard dormir sur un banc ça n'est pas forcement lui rendre service. Après bien sur, je dis ça de ma vision d'étudiant en carrière sociale, il semble évident que dans ce cas c'est pour éviter leur présence en un lieu qui doit rester "propre". Mais dire qu'empêcher un SDF de dormir sur un banc c'est l'enfoncer, non. C'est une dérive ok, mais l'enfoncement viens plutôt comme je le dit au début du manque de réponse cohérentes que l'on offre à ces situations.
Le fait pour l'institution de vouloir pootrer les clodos et vagabond est loin d'être nouveau, actuel, ça n'a donc pas grand chose d'étonnant aujourd'hui. Le manque de contrôle sur cette population vagabonde faisait déjà peur à l'institution étatique au cours du Moyen-Âge. A cette époque déjà, l'Etat interdisait tout vagabondage et n'attribuait le droit de mendicité qu'aux personnes qui ne pouvaient pas travailler du fait d'une déficience. Il y a même eu pendant un moment au XIXe un livret ouvrier dont le but était de restreindre les mouvements des ouvriers, comme un passeport intérieur. En gros, un ouvrier qui marchait dans la cambrousse quelque part en France pouvait être foutu en taule si il n'avait pas son foutu papelard. Le flicage existait bien avant Sarko-Z.
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| | | Candide
Nombre de messages : 109 Age : 29
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:56 | |
| J'ai du mal à saisir où tu veux en venir. Laisser un banc à un SDF ce n'est pas lui rendre service, sûre, on le préférerait sous un toit, hein. Mais, le lui retirer, en quoi ce n'est pas l'enfoncer ? J'veux dire, dans la mesure où, à coté de ça, on ne prend aucune mesure un petit peu empathique ?
J'ai du mal à comprendre, là. | |
| | | A.H. Admin
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 13:59 | |
| +1 d'autant plus qu'en l'empêchant de dormir sur un banc, on l'empêche de salir le décor public, c'est logique... C'est sans parler de tous les autres anti-sites : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]C'est pas nouveau de vouloir rejetter les SDF, ce qui est nouveau c'est de se servir du design comme d'une excuse pour le faire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 14:17 | |
| - Candide a écrit:
- J'ai du mal à saisir où tu veux en venir. Laisser un banc à un SDF ce n'est pas lui rendre service, sûre, on le préférerait sous un toit, hein. Mais, le lui retirer, en quoi ce n'est pas l'enfoncer ? J'veux dire, dans la mesure où, à coté de ça, on ne prend aucune mesure un petit peu empathique ?
J'ai du mal à comprendre, là. Je dis justement que le coup du banc reste anecdotique, c'est quand même pas ça qui va changer sa vie, à lui, de son prisme. Je ne considère pas que ce n'est pas dégueulasse, mais à ce sujet y'a quand même des chevaux de bataille plus sérieux... C'est l'arbre qui cache la forêt en somme. Et je dis aussi qu'il est faux de croire que "l'on en arrive à un point où on enfonce encore plus les SDF", c'est le cas depuis presque 1500 ans ! Pour bien comprendre le traitement réservé aux SDF dans nos sociétés, il faut avant tout s'intéresser à la vision historique que l'Etat porte à leur égard (j'ai un cours sur les fondements de l'éducation spécialisée pour ceux que ça intéresse). On se rend compte alors que, loin d'être franchement nouveau (hormis peut être les outils où les prétextes utilisés, j'accorde ce point à Ana'), cela traduit plutôt un retour en arrière, et c'est dangereux car cela remet en cause à la fois les raisons valables de lutter contre la marginalisation (Sarkozy n'avait pas un objectif de zéro SDF en 2008 pour des valeurs humanistes, mais par sauvegarde de l'équilibre de la société de nos enfants...), et que cela se retrouve caché par un discours de façade lisse et bien pensant. |
| | | A.H. Admin
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 14:24 | |
| Je pense que les personnes qui dénoncent les anti-sites ne se contentent pas de faire ça, elles savent que le problème est bien plus profond et profondément ancré dans notre société. Mais mine de rien, même si c'est pas le problème le plus important, pour un SDF pouvoir dormir sur un banc plutôt que sur du béton froid en hivers, ça change plus que ce que nous, confortablement installés dans nos lits, pouvons imaginer. Je suis d'accord pour dire que socialement c'est pas le débat number one, mais dans le quotidiens d'un SDF y'a des priorités toutes simples qui sont entre autres : manger et dormir sans risquer sa vie. Ton cours m’intéresse ceci-dit ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 14:31 | |
| J'uploaderai ça ce soir, d'ailleurs je ferai bien un détail de l'ensemble des cours que j'ai pour les partager avec ceux qui s'intéressent au questions de l'éducatif adapté. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 14:55 | |
| /me est preuneuse ma mere se reoriente dedans, elle dira pas non a y lire |
| | | A.H. Admin
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Mer 9 Nov 2011 - 15:04 | |
| - RTH a écrit:
- J'uploaderai ça ce soir, d'ailleurs je ferai bien un détail de l'ensemble des cours que j'ai pour les partager avec ceux qui s'intéressent au questions de l'éducatif adapté.
Wéééé fay pétay ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 22:38 | |
| Si je devais prendre en photo certaine chose en ville c'est bien la connerie des gens en matière d'ordure. Suffit de regarder un recup' verre avec des bouteilles juste posé à côté ou dessus. Suffit de regarder une poubelle sur la voie public avec des canettes posé dessus ou un sac macdo posé à côté. Voir des gens poser une bouteille de bière en verre sur un compteur électrique. etc etc etc...
Je trouve ça beaucoup plus révoltant que des bancs qui disparaissent. |
| | | A.H. Admin
Nombre de messages : 10610 Age : 35
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 22:41 | |
| Ouais, mais c'est pas du tout le même débat. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 22:44 | |
| On parle de l'espace urbain ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 22:45 | |
| - Sigvald a écrit:
- On parle de l'espace urbain ?
On parle plutôt de l'aménagement du territoire plus que du comportement social au sein de l'espace urbain. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 22:54 | |
| Ah ^^ en attendant je trouve plus choquant le comportement des gens que l'aménagement de l'espace urbain. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:04 | |
| - Sigvald a écrit:
- Ah ^^ en attendant je trouve plus choquant le comportement des gens que l'aménagement de l'espace urbain.
Ça dépend quel aménagement. Globalement, les différentes politiques d'aménagement du territoire depuis les années 60 et l'influence "Le Corbusienne" sont catastrophique pour la cohésion et le vivre ensemble. Le pire c'est que aujourd'hui encore, certaines politiques empêchent encore les habitants de certains quartiers (et je n'entend pas par là uniquement les cités, même si ce sont bien sur les premières concernées) de s'approprier les espaces de vie. Suffit d'aller voir une séance de débat autour d'un projet de réfection d'un quartier d'une rue (etc...) pour se rendre compte de l'immense arnaque et écran de fumée qu'est la "démocratie participative" que l'on nous vend depuis une bonne dizaine d'années en matière d’aménagement urbain. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:08 | |
| Bah ouais mais ça on y peu rien ^^ ou alors faut faire comme tout ces gentilles personnes qui s'amusent à casser, saloper, pourrir et démonter ce qui fait parti de l'aménagement public ^^ donc c'est encore une histoire de comportement de vie social. |
| | | Azède
Nombre de messages : 4625 Age : 31
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:39 | |
| De toute façon la tendance aujourd'hui c'est de transformer l'espace public d'espace de rencontre en espace de passage d'une zone commerciale à une autre. Stationner, se rencontrer, discuter, former un "groupe de personnes" dans le sein de l'espace public c'est suspect. Ca contribue entre autre à enfermer les gens dans des sphères restreintes.
Sans parler des clodos. C'est facile de dire que se prendre la tête sur des bancs ça peut paraître inutile. Mais je ne sais pas si tu as déjà été en galère à chercher un endroit pour dormir dans une ville que tu ne connais pas en février : entre un banc et le sol, y'a plus qu'une différence. Y'a un monde. | |
| | | A.H. Admin
Nombre de messages : 10610 Age : 35
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:48 | |
| Exactement, j'aurais pas dit mieux. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:54 | |
| J'ai déjà eu à errer dans une ville de nuit oui, personnellement il ne m'est pas venu à l'idée de dormir, que ça soit sur un banc ou par terre. Je préfère passer une nuit blanche qu'une mauvaise nuit. Ensuite, j'ai parlé des bancs parce que le débat se centrait sur la situation des SDF à ce propos précis. En virant cet objet, tu changes de contexte et tu me fais dire ce que je ne dis pas. |
| | | Azède
Nombre de messages : 4625 Age : 31
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Jeu 10 Nov 2011 - 23:58 | |
| - RTH a écrit:
- J'ai déjà eu à errer dans une ville de nuit oui, personnellement il ne m'est pas venu à l'idée de dormir, que ça soit sur un banc ou par terre. Je préfère passer une nuit blanche qu'une mauvaise nuit. Ensuite, j'ai parlé des bancs parce que le débat se centrait sur la situation des SDF à ce propos précis. En virant cet objet, tu changes de contexte et tu me fais dire ce que je ne dis pas.
Passes une nuit blanche si tu veux mais le SDF qui n'a pas le choix il faut bien qu'il dorme. En virant cet objet? Hein quoi? Je m'adressais pas spécialement à toi dans mon post c'était un "tu" général. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain Ven 11 Nov 2011 - 0:00 | |
| - RTH a écrit:
Ça dépend quel aménagement. Globalement, les différentes politiques d'aménagement du territoire depuis les années 60 et l'influence "Le Corbusienne" sont catastrophique pour la cohésion et le vivre ensemble.
Est-ce une influence de Le Corbusier ou une dérive de cette influence ? |
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| Sujet: Re: Analyse paranoïaque-critique de l’espace urbain | |
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