1-Beauty and the Beast – 3:32 2-Joe the Lion – 3:05 3-"Heroes" – 6:07 4-Sons of the Silent Age – 3:15 5-Blackout – 3:50
6-V-2 Schneider – 3:10 7-Sense of Doubt – 3:57 8-Moss Garden – 5:03 9-Neuköln – 4:34 10-The Secret Life of Arabia – 3:46
David Bowie (chant, claviers, guitares, saxophone, koto) Carlos Alomar (guitares) Dennis Davis (batterie) George Murray (basse) Brian Eno (synthétiseurs, claviers, traitements de guitares) Robert Fripp (guitares) Tony Visconti (chant) Antonia Maass (chant)
Heroes est le deuxième volet de la trilogie berlinoise et le douzième album de David Bowie. Il est sorti fin 1977 dans la foulée de Low. Il prolonge les expérimentations musicales du premier volet, tout en étant peut être moins froid, plus fin, moins difficile d'accès. Mais entre les deux, j'aurais bien du mal à en choisir un. Brian Eno est toujours là et on note la présence de Robert Fripp, ancien de King Crimson. C'est la première fois qu'il travaillait avec Bowie. Il fait des merveilles sur Blackout et Joe The Lion. C'est le seul des trois volets a avoir été enregistré à Berlin même, au pied du mur (dans un studio proche du mur en fait). Heroes est donc conçu comme Low. Une face A plus facile d'accès avec cette fois un tube en puissance (le seul de la trilogie en fait) de plus de 6', la chanson-titre "Heroes" qui parle d'un couple qui s'embrasse face au mur de Berlin. Nous pouvons être héros juste pour un jour ! Cette première partie est disons le beaucoup plus aboutie que la première partie de Low. On entend beaucoup de facettes de la personnalité de Bowie. La face B est par contre peut être un peu moins bonne que celle de Low. Elle commence par V2 Schneider qui n'est autre qu'un hommage à Florian Schneider, créateur de Krafwerk. Il fait aussi référence au missile allemand V2. Moss garden rend hommage à la musique traditionnelle japonaise. Bowie joue lui-même du koto, un instrument à cordes pincées nippon. On est zen en écoutant ça. Seuls Sense of doubt et Neuköln ont des ambiances véritablement flippantes. Cette face instrumentale se termine bizarrement par une chanson à l'ambiance orientale. Est-ce parce que Bowie habitait à ce moment là près du quartier turc de Berlin ouest ? Est-ce pour introduire le dernier volet de la trilogie, Lodger (sorti en 1979) et qui développe des sonorités venus des quatre coins du monde ? Je n'en ai pas la réponse mais ça fait un peu remplissage. Le saxo (joué par Bowie lui-même) est divinement utilisé tout le long de l'album (Sons of the silent age, V-2 Schneider, Neuköln) avec au final 3 ambiances différentes. En tout cas Heroes est une merveille, c'est la new wave avant la new wave.
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Sujet: Re: David Bowie-Heroes Mar 22 Nov 2011 - 19:46
Citation :
Est-ce parce que Bowie habitait à ce moment là près du quartier turc de Berlin ouest ?
Ça me semble probable et je chercherai ça. Superbe album. Oui on se souvient de Heroes (une des plus connues de Bowie) mais y a de bons morceaux et une grande richesse musicale.
Je me souvenais plus de l'utilisation du saxo dans Modern Love quelques années plus tard mais ce n'était pas Bowie qui y jouait là.
A.H. Admin
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Sujet: Re: David Bowie-Heroes Mar 22 Nov 2011 - 20:02
Bah bizarrement, le titre Heroes n'est pas un de mes préférés, en fait c'est peut être même une de ses chansons que j'aime le moins.