"Le travail, le but de nos vies?" - Interview de Paul Aries

Admin Nombre de messages : 12008 Age : 36

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Quelles sont vos impressions?

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Alors déjà: qui est Paul Aries:

Citation :: Paul Ariès, né le 11 mai 1959 à Lyon (France), est un politologue, rédacteur en chef de journaux militants, essayiste sur des phénomènes comme la malbouffe, les sectes, ou la pédophilie, qu'il lie à la mondialisation, et l'un des intellectuels de référence du courant de la décroissance et l'écologie politique.

Bibliographie en spoiler:

Spoiler:

A lire en plus: Le sens du travail - © Philosophie et spiritualité, 2002, Serge Carfantan.

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Paul Aries mets ici le doigts sur quelque chose d’intéressant, mais sa vision des choses reste pour moi très utopique.

En tout cas, c'est une très bonne interview et la journaliste rebondit sur ses propos de façon intelligente, ça change.

Invité

Dans le genre documentaire intéressant, il y a ça :

Admin Nombre de messages : 10610 Age : 36

J'aime bien ce que dit le monsieur dans la première vidéo. Je suis d'accord avec lui sur le fait que l'être humain n'est pas fait pour travailler, pour gagner sa vie (rien que cette expression donne la gerbe franchement). Je pense qu'on aspire tous à autre chose, qu'on a besoin d'autre chose que le travail pour être heureux, et qu'on travaille en général parce que c'est le seul moyen de subvenir à nos besoins et d'avoir une reconnaissance sociale, mais sans aucun plaisir, le travail aliéné donc, comme il l'explique.
Par contre, son "revenu garanti" c'est vraiment, vraiment, vraiment de l’utopie. Et je trouve dommage qu'il ne réponde pas toujours aux questions de la présentatrice, notamment à la question du besoin de médecins, infirmier-éres...etc.

Admin Nombre de messages : 12008 Age : 36

Je trouve aussi. Comme je le disais dans mon premier post, il a vision d'ensemble très utopique, mais il a de bonnes idées, dans le fond. ^^

Invité

Le basic income est nécessaire pour arreter justement ce travail "pour gagner sa vie".
Que ça soit utopique, je ne suis pas si sur que ça par contre le plein emploi...

Prononcez "kyungjin" Nombre de messages : 1258 Age : 50

C'est bien connu, on travaille pour vivre on ne vit pas pour travailler.
J'aime bien ce qu'il dit du capitalisme à la fin. Il crée nos besoins matériels, et nous impose le travail rémunéré comme seul moyen de subvenir à ces besoins.

Le revenu minimum est une utopie dans notre société actuelle et son fonctionnement. Mais à voir s'il n'est pas réellement envisageable si on part sur un partage équitable des richesses.
Mais c'est tout un schéma de pensée et des siècles de conditionnement qui sont bousculés : la "valeur" du travail, son évaluation numéraire selon le "mérite" ou la difficulté ou le niveau de compétences.

L'autre problème est de savoir quelle motivation autre que l'argent utiliser comme motivation pour le travail, qui est tout de même une nécessité au fonctionnement de la société. Dans l'interview on parle de médecin, infirmières, boulanger. Mais ce sont des métiers valorisant et qui peuvent / sont fait par vocation.
Par contre qui est prêt à faire l'éboueur par vocation, ou juste pour rendre service ?

Reste que la décroissance va finir par être un passage obligé. On ne peut pas produire toujours plus. On est déjà en surproduction sur tout, avec les gâchis que cela entraîne. On ne produit pas pour répondre à un besoin, on produit pour générer du revenu. Mais on le voit aujourd'hui, quand la demande ne suit plus, quand la production ne se vend pas, on se retrouve dans un cercle vicieux qu'on appelle la crise.
Il y a moins de consommation donc il y a moins d'argent pour payer le travail, donc il y a moins de travail, donc il y a moins d'argent pour consommer donc il y a moins de consommation donc...

Et pendant ce temps-là, les banques dirigent le monde (sauf l'Islande ^^).

Admin Nombre de messages : 12008 Age : 36

Ça fait longtemps que j'ai pas re-regardé cette vidéo mais si je ne me trompe pas, il parles un moment donné de travailler contre des services. En somme, faire du troc.
Je trouve cette idée géniale bien que très utopiste.
Faut pas se leurrer, tout ce qu'il dit est très beau et vrai selon moi, mais on est tellement ancrés dans ce mode de fonctionnement qu'il serait quasi-impossible de le changer, à moins que ce soit un dernier recours, à moins que ce soit la seule chose à faire.
(et c'est bien pour ça que les gens comme moi doivent changer leur nature profonde pour exister, mais ça c'est un autre débat! )
Le troc, on y reviendra pas à moins qu'on ait plus le choix... En attendant, posséder des chiffres c'est beaucoup plus avantageux que de posséder des choses ou des services.

Invité

Faut pas non plus déconner, le revenu minimum c'est juste pour pouvoir manger et se loger (et encore). Donc le travail pour avoir "plus" serait un incitant et travailler pour "survivre" ne serait plus une obligation.

kyungjin a écrit:: Mais on le voit aujourd'hui, quand la demande ne suit plus, quand la production ne se vend pas, on se retrouve dans un cercle vicieux qu'on appelle la crise.

Faut arreter de mettre la crise à toutes les sauces, depuis 1920, c'est la "crise". D'ailleurs la crise de quoi ? Le secteur financier ? Ca nous fait une belle jambe pour (à priori) nous qui n'avons rien à voir avec celle-ci (à part se faire bai***/niq***).

kyungjin a écrit:: Et pendant ce temps-là, les banques dirigent le monde (sauf l'Islande ^^).

C'est peut-etre à ce niveau là que se trouve le problème de "l'utopie du revenu minimum".

A lire

Admin Nombre de messages : 12008 Age : 36

Il y a toute sortes de crises en fait, mais pas une crise générale dont on pose le mot partout pour faire peur.

En ce moment, par exemple, on est en pleine crise alimentaire depuis 2007. Il y a de fortes spéculations sur les produits alimentaires + une démographie croissante en plus d'autres causes comme l'augmentation de la consommation (et ça c'est pas que pour l'alimentaire), la désertification des sols due à une culture trop intensive, et aussi l'inégalité des subventions agricoles.
Résultat: depuis 2010, 44 millions de personnes dans le monde ont franchit le seuil de la malnutrition, ce qui grossit le chiffre précédent qui était de 925 millions de mal-nourris (chiffres présentés par l'ONU).

Pour plus d'infos je vous renvoie ici:
ICI
et
LA

Bref tout ça pour dire que, des crises (et non pas LA crise) il y en a, faut pas non plus le nier.

En ce qui concerne l'article que tu as posté, très intéressant: présenté comme ça les choses semblent plus concrétisables. Mais dans le fond, est-ce que ça peut vraiment se faire? Est-ce que ça va venir à l'esprit des gens qui dirigent le pays?
Parce que nous, on est prêt à accepter ce genre de réforme utile, mais il y a peu de chances que cela se face si "le peuple" est le seul à désirer cette réforme.

Prononcez "kyungjin" Nombre de messages : 1258 Age : 50

Certainement pas la crise du secteur financier. Et pis je dis bien "qu'on appelle la crise", et je m'explique juste après.

Concernant le troc, ou même le don, il existe des petites initiatives alternatives au système économique dominant. Les S.E.L., les gratiférias, les incroyables comestibles pour celles que je connais.

Le seul truc, pour les S.E.L. c'est généralement une conversion temps=argent=points, pour les gratiférias il faut posséder des objets manufacturés à la base. Donc ça reste sur un socle d'économie classique.
C'est bien en complément, mais ça me parait difficilement viable comme fonctionnement unique. Mais je suis aussi conditionné par le mode de société actuelle.

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