Alors l'histoire de ce film est toute simple, cela raconte comment le magicien est arrivé au pays d'Oz, comment il en est devenu le magicien et aussi le passé des sorcières.
Alors déjà ce que j'ai aimé dans ce film c'est la différence de traitement entre le monde des humains et celui d'Oz.
Le début du film est entièrement en noir et blanc au format 4:3, un peu comme si ce monde était trop étriqué, trop dans le passé pour ce personnage qu'est Oscar Diggs qui rêve de grandeur et de modernité, qui ne vit ni dans le passé, ni dans le présent mais dans le futur.
Puis lorsqu'il arrive dans le monde d'Oz tout change, le format devient un 16:9, les couleurs apparaissent. Voici justement la représentation de ce qu'il cherche à accomplir.
Le monde des hommes nous présente donc un magicien de foire, séducteur, bonimenteur et cupide. Un homme qui ne se soucis guère des autres, de leurs sentiments, de leur avis. Un type qui n'hésitera pas à mettre les autres dans la merde pour s'en sortir. Et pourtant ce type est destiné à devenir le grand magicien d'Oz.
Le monde d'Oz va lui apprendre l'humilité, l'écoute, a devenir humble. On y suit ici son parcourt pour devenir le fameux magicien de la prophétie qui doit délivrer le peuple d'Oz du joug de la sorcière Evanora. Un parcourt qui ne sera pas sans être semé d'embûches et où les erreurs d'Oscar conduiront à changer le destin des gens qui l'entoure.
Bon alors autant le dire, aussi bien je trouve que Tim Burton avait échoué dans la réalisation de donner une suite Alice, autant ici Sam Raimi à réussit le pari de transposer à l'écran cette préquelle au magicien d'Oz. Et si il à pu la rendre intéressante c'est qu'il n'a pas mit de coté le film du magicien. Bien au contraire il a su en reprendre l'ambiance, le visuel et le transposer dans une modernité toute en sobriété.
Alors certes le film du magicien a son charme tout à fait kitch avec ses bons sentiments, ses effets spéciaux et sa candeur. Mais celui-ci s'en tire pas mal pour se rapprocher de cette atmosphère avec une utilisation permanente des fonds bleus.
Vraiment tout dans ce film rappel le vieux magicien d'Oz même jusqu'à son générique qui rend hommage aux films de cette époque.
Alors oui le film peut paraître par moment très enfantin, très simple et pourtant il sait toucher, il sait maintenir un intérêt au près des spectateurs et les mener jusqu'à la dernière minute du film et de faire passer les 2H10 de façon rapide et agréable.
Basé sur un des trois romans (bon là je suis pas sur du nombre de livres que compte le magicien d'Oz), l'histoire nous montre d'où vient cet aspect du magicien que l'on retrouve dans la suite, on découvre le lien entre Oz (Oscar) et la fée Glinda, on découvre comment et pourquoi Théodora devient cette vilaine sorcière verdâtre qui cherchera plus tard à tuer Dorothy. Alors ne connaissant pas ces romans j'ai été agréablement surpris de voir comment le monde d'Oz est devenu celui que nous connaissons du film.
Les acteurs choisit pour le film nous offre un bon jeu, en même temps Sam Raimi a toujours su s'entourer de bon casting pour ses films. James Franco nous dépeint à merveille ce type charmeur, égoïste mais qui recèle au fond de lui un coeur en or. Michelle Williams nous concocte une fée Glinda très proche de celle interprétée par Billie Burke dans le film de 39 (pas sur de la date ^^).
De plus ce film bénéficie d'une image en 3D réelle comme pour avatar ce qui devait donner lieu à de superbes effets de mise en scène et qui me fait regretter de ne pas l'avoir vu au ciné.
Donc nous voilà devant un film à la fois moderne et qui tend vers le passé, qui est capable de nous faire retrouver notre âme d'enfant l'espace d'une soirée. Sam Raimi a su monter d'un cran les adaptations de vieux contes, bien au-dessus de Hansel et Gretel, d'Alice de Burton ou de Jack chasseur de géant. Un film que je conseil de regarder.