Le trouble de la personnalité Borderline

Vu qu'y a une rubrique psy, autant parler de quelque chose qui me touche. Pas envie de faire un copier coller d'un autre site, j'ai fait ma propre explication et présentation du trouble borderline. Si vous avez des questions ou que j'ai mal expliqué quelque chose, hésitez pas.


C’est quoi ?
Le trouble de la personnalité borderline est un trouble de la gestion des émotions. Réaction intenses à des évènements stressant, dérégulation émotionnelle, changement d'humeurs et difficultés relationnelles sont fréquents dans ce trouble.

Tout le monde a un TPB (trouble personnalité borderline) !
Faux, faux, faux et archiFAUX!!!!!
A première vue, vous me direz pareil, en regardant les symptômes, que tout le monde présente quelque symptômes: oui mais pas tou!!!. Sincèrement, je l'espère pas que tout le monde en a un, parce que je souhaite ça à peu de monde.


Symptômes :
Pour commencer, voici les symptômes cités dans le DSM IV :
-Incapacité à gérer ses émotions ou victime de ses émotions
-Problèmes relationnels
-Changements d’humeurs soudains, intenses rapides ou fréquents
-Anxiété
-Relations de type Amour / Haine. Pense autrui en Tout Bon / Tout Mauvais sans compromis
-Sentiment d’être une " victime ", incapacité à accepter ses propres responsabilités
-Sentiment de déprime, tristesse ou de vide
-Accès de colère fréquents ou imprévisibles (extériorisés ou pas)
-Image de soi instable
-Peur de l’abandon
-Comportements impulsifs autodestructeurs comme la Boulimie, Sexualité à risque, Anorexie, Dépenses incontrôlées, Alcool, Drogue, Conduite dangereuse, Abus de médicaments, …
-Attaques de rage
-Tentatives de suicides ou d’automutilation comme se couper, se brûler, se griffer


Deux types de borderline :

Ensuite, il y a 2 types principaux de borderline :

Les « maxi » : rien ne laisse penser en apparence qu’à l’intérieur d’eux se déchaine une telle tempête
Les « mini » : au contraire, ils ne peuvent le cacher et leur comportement est très impulsif.

Ainsi, un borderline qui fonctionne de façon maxi peut tout à fait tromper son entourage.


Comportement à risque
Ce trouble atteindrait environ 3% de la population. C'est une maladie grave qui se caractérise par une incapacité à gérer ses émotions. Le malade fait passer ses émotions par de l'hyperphagie, de l'automutilation, la sexualité à risque (ou pas) des dépenses incontrolées, de l'alcool ou de la drogue, médicaments ou conduite dangereuse (en voiture). Ils ne les contrôles pas et sont donc guidés par leurs émotions. Un borderline (ça ne dit pas, on dit "une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline" mais pour faire plus court, on va dire "le borderline") réagit plus intensément au stress plus particulièrement, avec des pic de tourmente interne ingérable. C'est comme si une tempête éclatait en permanence à l'intérieur.

Dissociation
Cet état peut mener à ce qu'on appelle la dissociation: on se détache de la réalité, tout parait comme dans un rêve (en beaucoup moins agréable) on se sent "partir" ne plus être là, déconnecté, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, cette sensation est assez insupportable. C'est aussi une des raisons pour laquelle le borderline va adopter des comportements autodestructeurs, pour se "sentir" à nouveau, pour "revenir". Pour certains il s'agira de se bourrer de nourriture jusqu'à en avoir mal au ventre (hyperphagie), pour d'autres des brûlures ou coupures (la vue du sang est souvent cité comme symbolisant la vie et donc fait "revenir" le borderline à la réalité en lui faisant reprendre conscience), l'adrénaline de la conduite rapide agit aussi dans cette direction

Dysphorie : Dr Jeckyll et Mr Hide
Le borderline dit souvent avoir deux côté en lui: le côté "normal" et le côté qui vit dans la "zone morte", qu'on peut associer à la dyphorie. Lorsqu'il se trouve dans la zone morte, le borderline sent un vide en lui, je sais pas comment l'expliquer ce vide, mais c'est une sensation de... de rien! envie de rien, incapacité à ressentir du plaisir meme avec les activités qui en procurent en général, mais je décrirais ça comme une envie de rien, et avoir envie de rien, c'est donc avoir envie de disparaitre...


Statistique :
Ce qui nous amène au taux de suicide chez les borderline: 60 à 70 % feront une ou plusieurs tentative. 10% d'entre eux réussiront.


Peur de l’abandon :
Autre point caractérisant les borderline: la peur de l'abandon. Un borderline va soit éviter l'abandon par toutes les façon possibles, soit le provoquer pour mettre fin à l'angoisse que cela génère chez lui. On parle d'abandon réel ou imaginé bien entendu, les borderline ayant un fonctionnement en clivage (tout blanc ou tout noir / tout bon ou tout mauvais / bref pas de milieu) ils peuvent aussi imaginer qu'on va les abandonner pour une chose qu'ils ont faite ou dite qui les rendra "tout mauvais" (je sais pas si je suis clair là...). Un borderline passera son temps à tester la personne aimée pour se rassurer qu'elle ne va pas le quitter, mais ne sera jamais complètement rassurée malgré tout les "test". D'autres présentent un abandon arriver (soit c'est vrai, soit c'est dans leur tête) et pour éviter de se faire abandonner et l'angoisse que ça va donner, ils abandonnent eux-même la personne en y mettant un terme ou en provocant l'abandon. Certains évitent aussi toute relation, solution pour éviter se mettre à l'abri de l'abandon ou des émotions.

Origines du trouble :
Les origines du trouble de la personnalité borderline sont encore flous, entre bases biologiques et des prédispositions génétiques... Les patients ont des déficiences chimiques. De nombreux borderlien ont été victimes de traumatismes ou d'abus sexuels, ce qui peut aussi être la cause d'un comportement autodestructeur, la personne ne faisant que reproduire d'une autre manière ce qu'on lui a fait en se faisant du mal, ne sachant pas comment fonctionner autrement.



Traitement :
En fait, le borderline a un souci de fonctionnement dans son cerveau. On fonctionne tous selon des schéma dans notre tête, et les schémas du borderline sont erronés. Un borderline ne guérit pas tout seul, premièrement parce qu'il ne peut pas imaginer par lui meme un autre schéma ni ce que ressentent les personnes n'ayant pas ce trouble, mais aussi parce qu'un suivi psychiatrique est nécessaire, accompagné d'un traitement médicamenteux nécessaire pour réguler les facteurs biologiques (problème de neurotransmetteurs, dans le cerveau, pour faire simple, les neurotransmetteurs c’est des composés chimiques qui agissent les neurones. Par exemple un borderline aurait un problème au niveau de la sérotonine ou de la dopamine, je suis plus sure, qui sont des neurotransmetteurs et qui permettent de fonctionner correctement).



Je crois avoir abordé tous les points, en résumant un peu forcément, mais tout y est je crois.

Ooooooh le copier coller de l'autre forum ^^

Ouai mais c'est moi qui ai écrit le texte, donc j'ai le droit Et puis faut bien remplir un peu cette rubrique

Le topic qui me fait peur...puisque j'ai l'impression d'avoir une bonne partie des troubles que tu as décrit. Impulsivité, sautes d'humeur, anxiété, tendance à se victimiser (tampax power), quelques petits soucis relationnels dans le sens où je suis extrêmement exigeant avec les personnes que j'aime (et je peux leur faire vivre un enfer) alors que ceux qui ne m'intéressent pas, je les ignore totalement...résultat j'ai perdu des amis comme ça (et au final c'était peut être mieux comme ça). J'analyse le moindre petit détail chez l'autre (j'ai une mémoire visuelle étonnante) et j'en déduis des choses qui ne sont pas exactes. Et même si je sais que je me fais des films...bah ça peut altèrer quand même mon jugement sur cette personne, croyant à un complot.
Dépenses incontrôlées ? En cd notamment alors que je n'ai pas forcément les moyens. Sentiment de tristesse ? Mélancolique plutôt...c'est le bonheur d'être triste. La plupart des musiques que j'écoute sont très mélancoliques...
Automutilation ? Pas vraiment mais plusieurs fois je suis passé du jour au lendemain de cheveux longs à tête rasée à blanc.
Consommation excessive d'alcool ? Sûrement mais ça m'ait passé (lycée, fac).
Je suis aussi quelqu'un de très introverti mais je bouillonne intérieurement...parfois il m'ait difficile de m'exprimer à l'oral (faire l'effort). Si je pouvais uniquement parler à l'écrit, je crois que je le ferais.
Bref ce topic fait peur...mais ça fait du bien de vider un peu son sac.
Ca fera combien docteur ?

Et si tu regarde les paragraphes sur la dysphorie et la dissociation, ça te dit quoi?

Richter a écrit:

tendance à se victimiser (tampax power)

Je savais que ça allait te faire rire !

Bienvenue au club Randall, veux-tu prendre une carte de fidélité ?

bon le test remplace pas un diagnostic hein. Je dirais quand même que le truc le plus fréquent, c'est ce vide intérieur, le vide chronique en fait, sensation assez insupportable (je me tape tous les symptomes yeahhh c'est sympa comme collection)

Si on fait chacun ce test on est tous Borderline. Perso, je préfère l'avis d'un pro plutôt que celui d'un site -_-'

Pareil d'après le test je suis borderline ++

Un test ça peut donner une idée, ça peut éventuellement encourager à consulter, et y'a d'ailleurs que comme ça que tu peux savoir si oui ou non tu en es.

Si j'écoutais ma mère, je serais reparti en thérapie depuis des années. J'ai donné, alors je dis Fuck off -_-'

Ouai mais heu ce qui est pas marqué dans le test c'est qu'y faut que ça dure, pas que ce soit sur une période seulement.

Une thérapie ça dure selon les problèmes soulevés de toute façon.

Non, je crois qu'elle parlait des symptômes en fait.

Ah, oki. mais c'est bien ce que je dis. on a tous plus ou moins ces symptômes ( ou une partie) a duré indéterminée

Oui, ça peut arriver d'avoir quelques uns de ses symptômes, voir tous pendant quelques jours/semaines, mais si ça dure plusieurs mois et surtout si ça influe sur ta façon de vivre, je pense que là, faut consulter.
Perso, j'ai quasi tous les symptôme sus-cités, certains depuis très longtemps, d'autres non, mais j'ai plus envie de me poser la question en fait, je verrais, ou pas.

C'est clair qu'il vaut mieux pas se prendre la tête et se focaliser la dessus. je pense que c'est ce qui pourrit le plus le quotidien ça.

Imíonn siad a écrit:

Si on fait chacun ce test on est tous Borderline. Perso, je préfère l'avis d'un pro plutôt que celui d'un site -_-'

C'est clair.

De mon côté je ne sais pas me défaire de certaines 'mauvaises habitudes' qui me font vraiment du mal depuis un événement de ma jeunesse, et je 'colle' avec la peur d'être abandonnée. J'ai un suivi, et je commence à comprendre mes mécanismes, et apparemment il est possible de les 'corriger'. J'ai eu un traitement pour contrôler mes humeurs, mais ça ne veut pas pour autant dire que je suis borderline. On me l'aurai dis sinon.
D'ailleurs j'ai préféré continuer à vivre telle quelle plutôt que ne jamais rien ressentir. Les médocs en questions te rendent tellement neutre, mort, vide, c'est affreux, j'ai eu peur de cet état.
C'est de ce 'sentiment' que tu voulais parler Wawash?

Ouai à peu près... la je trouve pas les mots et je préfère éviter d'y penser quand je vais bien mais sinon je te redirais.

De toute maniere le trouble borderline est toujours lié avec une autre maladie psychologique...
le borderline on peut le soigner ou à tout le moins en limiter les degats..

je possede ce trouble avec celui de la personallité bipolaire...je dois avouer que quand je suis en etat mixte (phase exitation et dysphorie...les pompiers seront la pour m'emmener voir les hommes en blanc) pour ça etre suivi par un psy et une psychologue m'aide enormement, meme si ça me fait chier d'avaler de fortes doses de valpromide...

J'ai arrêté les psy et les cachetons (sauf les anxio mais ça c'est rien). Mais parfois j'hésite quand même à re-consulter un autre psy, ne serait-ce que pour être vraiment fixé, surtout que ces temps-ci je repars un peu en couille...Mais ça m'emmerde vraiment.

On peut pas le guérir non... mais bon je vais pas commencer à parler de ça si t'es pas d'accord parce que ça va m'énerver.

j'ai precisé en limiter les degats

L'aapel est un gros ramassis de connerie