Diamanda Galas-Les litanies de Satan

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The litanies of Satan
Wold women with steak-knives (the homicidal love song for solo scream)

Premier album de Diamanda Galas sorti en 1982 et sûrement un des plus exigeant et terrifiant qu'elle ait pu sortir.
Cette première oeuvre comporte juste 2 morceaux qui semblent inversés, le premier étant Wild women with steak-knives et le second, la célèbre adaptation du poème de Baudelaire, The litanies of Satan.
Je crois même que ce cd peut être un bon test pour savoir si vous êtes faits ou non pour l'univers si particulier de Diamanda Galas.
Si ses cris vous insupportent, je crois qu'il est préférable de ne pas aller plus loin (ou si vous voulez vraiment persévérer, de vous intéresser à ses oeuvres plus récentes de jazz/gospel qui sont un peu plus faciles d'accès).
Le premier morceau, qui dure 12 minutes n'a pas le moindre instrument, uniquement la voix de Diamanda qui semble tenir un discours totalement incohérent, une folle hystérique qui hurle les angoisses qui traverse son esprit.
Le deuxième morceau dure quant à lui 17 minutes et c'est l'adaptation du célèbre poème de Baudelaire : les litanies de Satan.
Quelques percussions et passages de synthé ont fait leur apparition sur ce deuxième morceau mais l'ambiance est toujours aussi terrifiante.
Voix superposées, trafiquées (allant du grave au suraigu) et en boucle (ces vers qui se répétent inlassablement font penser à un rite de messe noire) donnent un sentiment de malaise permanent surtout qu'il n'y a aucun moment de répit. Ce sentiment est renforcé par la diction en français si particulière.
Diamanda vomit littéralement tout ce qu'elle a au plus profond d'elle-même (c'est comme si elle exerçait sur elle-même une sorte d'exorcisme) et ce genre de performance doit littéralement la vider.
Un exorcisme, c'est pour combattre aussi bien les démons que la maladie...(mentale ?)
Ca ne vous étonnera donc pas si je vous dit que ses première oeuvres sont dédiées aux personnes qui souffrent d’isolement et d’aliénation sociale...elle a chanté quelques temps dans des cliniques et des asiles psychiatriques.

Oh Satan, prends pitié de ma longue misère!