Diamanda Galas

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Je vais vous parler d'une chanteuse américaine dont l'univers si particulier me tient à coeur. J'avais pour le moment juste fait les chroniques de 3 de ses albums, chroniques presque rester vierges (qu'il va falloir déplacer dans cette section gogoth).
Diamanda Galas est une chanteuse américaine né en 1955. Elle a des origines européennes et plus particulièrement de Grèce Anatolique. Elle a un frère qui est mort du Sida dans les années 80.

Diamanda a des combats qu'elle défend vigoureusement. Les aliénés mentaux qui ont des démons (Litanies de Satan), les homos atteints du sida (The divine punishment), les génocides et notamment le génocide arménien par les turcs (les grecs d’Anatolie en ont aussi souffert...Defixiones, will and testament).

Son univers est d'une grande richesse car elle ne s'enferme pas dans un style. Elle a travaillé avec John Paul Jones (Led Zep) pour un album plutôt rock. Elle a signé un titre de la bo de Dracula de Coppola. Elle s'est aussi intéressée aux chants traditionnels d'Asie mineure (rébétiko) et on pourrait très bien faire un lien entre elle et la chanteuse égyptienne Oum Kalsoum avec ce chant qui se lamente. Elle maitrise aussi le piano/jazz/blues/gospel et c'est dans cet univers là qu'elle a fait ses oeuvres les plus faciles d'accès.
Elle a aussi collaboré avec le groupe de black metal grec Rotting Christ.

Elle chante dans un grand nombre de langues et le français tient une bonne place dans son univers. Elle adapte aussi bien des poèmes de poètes maudits, Baudelaire (Litanies de Satan, l'Heautontimoroumenos) Tristan Corbière (Cris d'aveugle), Nerval (Artémis), que des chansons plus populaires de Brel (Fernand, La chanson des vieux amants, Amsterdam) ou Piaf (Heaven have mercy, reprise de Miséricorde).

L'an dernier, j'ai eu la chance de pouvoir la voir sur scène à Paris à la Vilette et même si ça m'a coûté les yeux de la tête (prendre une place de train le jour pour le lendemain, ce n'est pas raisonnable surtout quand on n'a plus droit à la carte 12-25 ans) mais je ne regrette rien car je n'ai jamais ressenti pendant un concert ce que j'ai pu ressentir avec elle. C'était éprouvant, tétanisant mais superbe. Elle a quelque peu vieilli (elle approche des 56 printemps tout de même, l'âge de ma maman) mais sa voix est resté la même.

Place à la musique...et bon courage !

Commençons en douceur avec la chanson du suicide, Gloomy sunday. J'ai écouté pas mal de versions de cette chanson mais aucune n'arrivait à cette émotion.






Reprise des Supremes




Passons à des choses plus extrêmes...voilà le début du concert que j'ai pu voir !


Les Litanies de Satan, l'oeuvre qui l'a fait connaitre...époque très expérimentale.


Cris d'aveugle

C'est vrai que sa voix est assez particulière. J'ai bien aimé Gloomy Sunday, Birds of death, Anoixe Petra (mais j'écouterai pas tous les jours)
J'aime le côté oriental dans les mélodies, avec sa voix grave et les notes graves du piano.
Les Litanies de Satan C'est space mais j'aime! Wouaouw!
Merci pour la découverte, je vais approfondir ça.

Je poste la suite du coup:

Un véritable extraterrestre de la planète Musique! Tellement avant gardiste et pourtant si traditionnelle! J'ai connu Diamanda Galas avec Defixionnes, Will and Testament et c'est sûr que ce n'est pas évident à écouter mais j'admire beaucoup cette femme.

Defixiones, Will and Testament est un double album vraiment monstrueux (je l'avais choppé à 5 euros il y a quelques années pendant des soldes à Gibert Musique) parlant d'un sujet difficile et totalement d'actualité, le génocide arménien. Un des albums de Diamanda que je préfère.

Je l'avais découvert via une de ses chansons "Let my people go". J'avais été surprise de cette voix chaude et profonde, c'était vraiment une experience musicale. A conseiller à tous ceux qui ne la connaîtraientt pas.