Azède
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| Sujet: [Darwich, Mahmoud] Une mémoire pour l'oubli Sam 26 Mai 2012 - 12:09 | |
| Une mémoire pour l'oubli de Mahmoud Darwich [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Description technique : Édition : collection poche "Babel" chez Actes Sud. Langue : Français Pages : 196 Prix : 7,50 euros Synopsis : UNE MEMOIRE POUR L'OUBLI LE TEMPS : BEYROUTH, LE LIEU : UN JOUR D'AOÛT 1982. En ce jour d'août 1982, les troupes israéliennes assiégèrent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil. Prisonnier entre les murs de son appartement, dans la ville bombardée, Mahmoud Darwich tente douloureusement de rallier le territoire impossible de la mémoire. Pour dire la complexité du réel, les angoisses de l'enfermement, la folie de la guerre et l'au-delà des souvenirs et des espoirs, l'écrivain compose un récit mêlant dialogues imaginaires, textes du patrimoine arabe classique et poèmes en prose. Chronique amoureuse d'une ville où la violence mortelle a effacé les frontières supposées du corps et de l'esprit, de l'amour et du politique, Une mémoire pour l'oubli recueille des fragments d'un passé éclaté et témoigne de l'inévitable travail du deuil et de l'oubli. Petite bio d'auteur :Mahmoud Darwich, né en 1942 à Birwa, près de Saint-Jeanne-d'Acre, est unanimement considéré comme l'un des plus grands poètes arabes contemporains. Auteur d'ouvrages maintes fois réédités et traduits partout dans le monde, il est publié en France par Actes Sud. Je ne fais pas très rarement des topics sur des livres mais celui-ci le mérite amplement. Je connaissais de nom le poète Mahmoud Darwich et j'avais pas mal de textes de lui dans ma PAL et ma Wish-List, j'ai commencé il y a peu Une Mémoire pour l'oubli que je n'ai pas encore terminé mais je suis déjà amplement sous le charme. C'est une écriture très poétique et très belle avec des images fortes qui ne peuvent que toucher le lecteur. D'ailleurs je n'ai qu'un seul regret, ne pas pouvoir le lire directement en arabe! On y lit les pensées d'un homme barricadé dans un immeuble durant les bombardements dans la ville de Beyrouth : aura-t-il le temps - avant de mourir - de se préparer son café du matin? Un extrait : "Châteaux et places fortes ne sont que tentatives pour conserver des noms qui craignent de ne pas survivre à l'oubli, pierres levées contre l'oubli, remparts dressés contre l'oubli. Personne ne souhaite oublier, ou plus exactement personne ne souhaite être oublié. Plus pacifiquement, on fait des enfants pour qu'ils portent un nom, pour qu'ils reprennent, de leurs pères, le fardeau d'un nom, ou sa gloire. Longue histoire que cette recherche d'une marque à poser sur le temps et les lieux, que cet effort pour donner un peu d'assurance aux noms et les aider à affronter les longues caravanes de l'oubli. Pourquoi demande-t-on à ceux que les vagues de l'oubli ont rejetés sur les rivages de Beyrouth de faire exception aux lois de la nature humaine? Pourquoi leur demande-t-on tant d'oubli? Qui peut leur fabriquer une mémoire nouvelle, ombre brisée d'une vie lointaine dans un carcan de métal hurlant? Y a-t-il au monde assez d'oubli pour qu'ils oublient?"J'espère de tout coeur que ce topic vous donnera envie de découvrir Mahmoud Darwich et son livre Une mémoire pour l'oubli. | |
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