The Brian Jonestown Massacre

Bon, ça f'sait un bail que j'avais pas posté dans les sections musique. Avant d'm'en aller taffer à partir de la semaine prochaine j'vais faire genre j'suis actif quand même.

Alors, aujourd'hui, un groupe culte. Le BJM.
J'écoutais énormément ce groupe quand j'étais ado, mais deux albums pas terribles terribles (à mon sens) m'en avaient un peu détaché.
Le fait de les avoir vu sur scène tout récemment et leur excellent dernier album les a rappelé à mon bon souvenir.


Ce groupe californien s'est formé au début des années 90, donc à une époque où les US étaient frappés de plein fouet par la vague Grunge. Pourtant, le BJM va puiser sa sonorité au sein d'influences moins... Terre à terre... Et plus variées.

Grand amateur de Pop psyché, et instrumentiste vorace (il revendique narcissiquement de savoir jouer de plus de 80 instruments...), Anton Newcombe se pose en fondateur/leader/grand gourou Skippy de cette belle brochette de deumeurés (Thank God For Mental Illness est le titre de l'un de leurs albums). C'est à vérifier, mais je crois que c'est d'ailleurs le seul membre à avoir été présent de manière continuelle dans le line-up.


Il est plutôt difficile de les classer dans un genre particulier. En fait c'est même impossible. Néanmoins, il y a une certaine constance dans la volonté de Newcombe de produire une musique indépendante des effets de mode, qui va là où le mène son imagination (et l'héroïne à une certaine époque... ). De même, on peut au moins considérer que la globalité de leur discographie se rapproche un tant soit peu du psychédélisme du rock anglais. Cette variété n'aide pas à être réceptif à l'ensemble de leur oeuvre. C'est pas mon cas en tout cas. Mais on peut tabler sur le fait que Newcombe se fiche totalement de cet avis D'ailleurs, il m'enverrait sans doute chier si il lisait ces quelques lignes.

Alors pourquoi diantre (/diable !) aime-je (?) ce groupe ? (!)
Tout simplement par ce que c'est un des rares que je connaisse qui réussisse dans une certaine constance qui dure depuis maintenant plus de 20 piges à allier science du riff imparable et de la mélodie entêtante, tout en ayant une histoire résolument Rock n' Roll.

Parce que outre la musique, il y a le back-stage. Et là, autant dire que les frères Gallagher peuvent aller se rhabiller.

Jusqu'au début des années 2000, la réputation du groupe était telle qu'on pouvait payer une place pour un de leurs concerts en sachant pertinemment que ça pouvait tourner sur scène au match de boxe (parfois avec le public... :[:cerveau gnou ).

Evidemment, ça ne pouvait pas durer. Le leader ayant la fâcheuse tendance à tabasser ses producteurs les maisons de disque ne voulaient plus les signer, et la plupart des membres (dont notamment Peter Hayes, futur fondateur du Black Rebel Motorcycle Club) se sont tirés. Newcombe s'est donc vu contraint à renouveler le line-up du groupe.

Cette période trouble est particulièrement visible dans le docu' DIG! de Ondi Timoner, qui retrace l'amour vache entre le BJM et les Dandy Warhols, et notamment les deux leaders respectifs de ces deux groupes, à la fois meilleurs amis et rivaux.

Depuis, Newcombe a arrêté l'héro, et Matt Hollywood et Joel Gion, deux historiques, sont revenus.

A noter que Newcombe a crée un label indé au doux nom de... Comittee to Keep Music Evil... Tout un programme.

Mais assez de bla bla, place au tralala... (Oui, cette accroche est pitoyable...).

J'ai déjà essayé d'écouter mais ça m'as pas spécialement marquée. Par contre j'avais lu plusieurs interviews de Anton Newcombe, le mec est bien allumé

Et le film Dig! ça fait un moment que je veux le voir, faut que je commande ça.

J'aime bien ce groupe. C'est barré comme il faut. Même si le père Newcombe est quand même "mr-je-me-la-pète-grave"... ses compos sont bonnes. A noter que l'un des membres des BRMC, Peter Hayes, a fait parti du BJM, le temps d'un album.

Ah ça c'est clair, Newcombe est un trou du cul.
Mais si on peut lui reconnaître une chose, c'est celle d'avoir sans cesse continué à voguer là où ses envies le portaient en faisant fie des effets de mode. La contrepartie à ça c'est qu'il s'est sans doute mis à dos l'ensemble de son entourage à une époque...

Pour Peter Hayes, ouais je l'ai signalé. Et pour être plus précis, il jouait de la basse et de la guitare sur l'album Give it Back ! de 1997, sans doute leur album le plus british...



D'ailleurs, Hayes on peut le voir dans Dig!

Spoiler:

Autre truc à noter, le BJM semble être assez proche des Black Angels. En même temps, vu les style musicaux joués par ces deux groupes, y'a rien de bien étonnant. De même, pour les avoir vu sur scène, le son de ces deux groupes prend une dimension stratosphérique en live.