Pour Miriam est un drame allemand de Lars-Gunnar Lotz, datant de 2005. C'est un court métrage qui dure 45 minutes et qui a été diffusé sur Arte hier soir à 1h00.
Distribution:
Karen Martens- Franzisca Petri
Lukas Fleisser - Vincent Redetzki
Christian Becker- Kai Scheve
Julia Koch- Regina Gisbertz
Synopsis rapide:
Karen est enseignante. Lukas est son éléve, il viens de perdre sa soeur.
C'est Karen qui l'a tuée, dans un accident de voiture, la jeune fille, Miriam, etait en scooter.
Elle le dégoute, il la deteste, l'execre. Il veut lui faire mal, il voudrais la voir mourrir.
Et pourtant il l'aime. C'est physique. Une alchimie sensuelle, inéluctable.
Elle ne sait plus, se sent coupable. Elle aussi voudrait souffrir. Elle accepte le mal qu'il lui fait, comme l'amour qu'il lui porte.
Karen l'aime. Mais est-ce vraiment de l'amour? Ou seulement le désir de n'être plus qu'une chose que l'on detruit, et reconstruit a l'infini.
Une fusion. Une fusion de souffrance.
Que veulent ils vraiment?
S'aimer? Souffrir? Hurler ou se taire?
Plus qu'ils ne s'aiment, ils se veulent, se désirent.
L'un veut détruire l'autre, l'autre veut se détruire.
Karen a détruit la vie de Lukas, ses rêves sont brisés, il n'est plus rien.
Il veut la briser, elle.
Une passion dévorante qui détruira tout. Qui détruit la réalité. La réalité devient pesante, absurde et superflue.
Plus que l'histoire d'un amour, l'histoire d'une destruction. L'histoire du désir. L'histoire de l'iréél.
L'histoire de la passion destructrice et hors de tout.
Ca n'est pas un roman a l'eau de rose.
Mais un hymne a la destruction.
Un court métrage épatant, tout en finesse. Un drame social émouvant, ponctué d'images fortes et efficaces. Une exaltation des sens au travers de thémes récurrents, l'amour, le désir et la souffrance, tant morale que physique.
Un excellent jeu d'acteurs, dans la simplicité et l'expressivité des personnages.
Le genre de film qui donne envie de s'interresser de plus en plus a ce que nous propose Arte.
Du grand art, sans nul doute.