Pourquoi philosophons nous ?

J'ai remarqué que dans la vie, même les discussions les plus banales prennent souvent une tournure philosophique, comme si nous avions besoin de tout comprendre et de tout expliquer.
Au fond ça nous apporte quoi de nous pignoler la cervelle ? n'obtenons-nous pas plus de questions que de réponses qui nous font tourner en rond ? Est-ce une envie, un besoin ?

C'est bête mais, que serions nous si nous ne pensions pas par le biais de questionnements existentiels ? Des animaux ? enfin bref...encore un débat à la con quoi.

Pour la moi la raison principale est toute simple : j'ai juste besoin de comprendre au moins superficiellement ce qui m'entoure pour garder un équilibre et ne pas flipper pour tout et n'importe quoi.

Il doit y avoir d'autres raisons mais elles n'emergent pas de mon esprit embrumé

Je sais pas pas me poser de questions. Je sais du coup pas ne pas argumenter en permanence...

"Dans ma tête c'est le brouhaha d'un hall de gare" :3

Ça m'empêche pas d'aller de l'avant, mais, c'est quand même bien chiant.
Pis, j'ai pas d'autres choix que de me poser 30000 de questions, vu que je suis une poupée russe pour moi même, y a qu'en énonçant des choses que j'me rend compte que c'était fatalement "ça"...

Pourquoi?

Pour répondre honnêtement, c'est tant un besoin de masturbation intellectuelle [aka : entrainement des neurones] que par volonté de remise en question, de précision et donc, dans un certain sens, de vérité.

Maintenant, obtenir plus de questions que de réponses est [d'un certain point de vue] le but de la philosophie, partant du principe que la découverte de notre propre ignorance nous amène à vouloir la combler, donc à approcher de la vérité...i.e [toujours d'un certain point de vue philosophique] de la sagesse.

Shon'

Hi,

Parce qu'on est en pleine crise existentielle et identitaire ! C'est un peu la quête du sens, de la vérité, de la morale, de Dieu, de Satan, de l'Argent, de l'Amour unique, etc. Ce brave Sartre l'évoque.

Je pense qu'il faut distinguer penser et réfléchir. Quand on pense... On ne découle sur rien. Quand on réfléchit, on est dans l'agir, dans l'actif. Hannah Arendt a qualifié l'homme moderne d'Homo Faber, et je dois avouer que j'aime beaucoup cette approche. Comme celle de Nietzsche, de son Zarathoustra, qui est purement actif et matérialiste car il ne distingue pas le "je" de "l'être" et suscite pleinement le libre arbitre et l'activité individuelle.

Nos valeurs, notre sens de l'analyse, notre capacité à comprendre, se mettre à la place de l'autre, tout ça dépend de cette "réflexion". Mais les angoisses, le "brouhaha continue de la petite tête", c'est la pensée sans but, sans raison... Qui cherche une raison, donc qui cherche à devenir réflexion.

En clair (parce que je viens de me relire et me dis que je suis confus) : On philosophe parce qu'on recherche un sens, cela éveille en nous, par effet de causalité, la conscience. Mais, à mon humble avis, seule la réflexion renforce la conscience, a contrario de la pensée.

Puis pour faire encore plus simple : Pourquoi philosophe-t-on ? Pasqueeeeeeeeeeeeeeeeeuh !!!!

On philosophe parce qu'on veut comprendre, on veut avoir la capacité de répondre à pourquoi et comment, on veut prendre conscience de "la vie", qu'est ce qu'il en retourne. C'est aussi ça -comme dit Alva- qui nous différencie des animaux, il y a ceux qui vivent, et ceux qui vivent en sachant qu'ils vivent.

Egalement, comme l'a dit Shon', y'a la notion de Branlette intellectuelle, la surcouche d'auto-satisfaction à pouvoir se répondre aux questions qui nous trottaient quand on était enfant : Et pourquoi ça ? Et comment ça se fait que ça ? Et est ce que ça pourrait pas être comme ça ?

On a besoin de philosopher pour comprendre parce qu'on a peur de ce qu'on ne connait pas.

Comme le dit Shon, finalement la philosophie, pour moi, c'est tenter d'appréhender la sagesse. Pas tant par principe de faire le branlette intellectuel mais plus de pouvoir s'exprimer ou de comprendre, en quelque sorte, ce que nous pouvons vivre.

La racine même du mots philosophie, qui vient du grec (pour ceux qui pourrait ne pas le savoir) et composé du mots "philos" dont la traduction littéral est "amour" et "sophia" qui peut avoir plusieurs traduction mais celle que nous retiendrons est "la sagesse". En gros la philosophie est l'amour de la sagesse. Pour ma part je comprend par "amour de la sagesse" comme l'envie ou le besoin d'atteindre un certain niveau de sagesse.

En revanche la sagesse n'étant pas LA vérité, il faut savoir appréhender plusieurs vérité et les confronter pour comprendre l'essence de chaque vérité. Personne ne peut se placer en tant que détenteur de la vérité aujourd'hui dans la mesure où il y a énormément de culture dans le monde avec leurs sagesses et leurs vérités. Et je pense que pour s'approcher de la sagesse il faut savoir appréhender ces multiples vérité sans pour autant en tirer une vérité fondamentale et universelle.

Pour ma part, la sagesse ne s’atteint pas facilement. Cela demande une grand ouverture d'esprit (qui parfois me fait défaut, mais j'y travaille) sans poser de jugement ou avoir de préjugé. C'est un exercice assez compliqué, je doit bien l'avouer.

De plus ce sont les événements que nous vivons qui apporte de l'eau à notre moulin philosophique. Chaque chose que nous vivons est riche en enseignement et nous devons (ou pouvons, cela dépend des gens) en tirer des enseignements qui nous apporterons autant de levier de réflexion pour continuer notre bonhomme de chemin en ce monde.

Bonne question.

Pour moi, la philosophie est vraiment essentielle. Je dis "pour moi" car je sais qu'elle n'est pas nécessaire à d'autres personnes, on peut vivre sans se poser trop de questions, en suivant un chemin des plus normaux. Mais après je distingue "philosopher" et juste les petites pensées que n'importe quel individu se pose.
La philosophie nous diffère de l'animal. Pour moi, c'est grâce à la philosophie que je peux réussir ou tenter de me surpasser, j'y trouve une force. Certains croient en la religion pour trouver cette force, et bien je me sers de la philosophie. Je suis heureuse à l'idée d'apprendre, de découvrir, et de comprendre de grandes questions comme ce qui se passe sur le monde, le but de notre existence, si elle a un but ?, quel sens donner à ma vie, qui je suis. Ba oui, rien que cette question "qui je suis", je trouve qu'elle est si importante !
Bien se connaître est une bonne base pour progresser, je trouve qu'elle est aussi un pilier de l'intelligence. Et pourtant, on doit toujours la remettre à l'ordre du jour car on évolue.

Aussi je voulais ajouter que la philosophie m'a permis de rebondir à une époque de ma vie et m'a fait vraiment beaucoup de bien. Penser est à la fois une porte à l'intelligence, à l'ouverture d'esprit, à la découverte du monde et des autres, mais aussi une porte à la sagesse.