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| Pourquoi se moque-t-on? | |
| | Auteur | Message |
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Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Pourquoi se moque-t-on? Mar 26 Fév 2013 - 17:41 | |
| Se moquer est-il un besoin? Un acte nécessaire à notre bien-être? Comment différencier moquerie virulente et moquerie gentillette?
Se moquer, nous l'avons tous fait, ne serai-ce que devant notre télévision. De façon générale, nous ne le percevons pas vraiment comme un acte lourd de conséquences. Après tout, rire du malheur des autres, c'est faire en sorte de se sentir mieux. C'est un mécanisme nécessaire, tant qu'il reste de l'ordre de la "moquerie taquine", que l'on vit sans méchanceté aucune, ces petites taquineries qu'on se fait entre amis, ou ces moqueries que l'on profère dans le vide, comme lorsque l'on regarde des vidéos de gens qui se cassent la gueule... (ce que je deteste, en passant).
Mais il arrive parfois que ces moqueries soient violentes et provoquent des dégâts irréversibles. Preuve en est l'histoire de cet enfant, Mattéo, élève de quatrième âgé de 13 ans au collègue Saint-Exupéry de Bourg-Saint Maurice (Savoie), qui s'est suicidé suite à des moqueries insistantes et parfois des coups. Il n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Le plus souvent la victime des moqueries vit son mal-être en silence, et ce n'est souvent que trop tard que l'on se rend compte de ce qu'il se passait. De nombreux "moqueurs" avouent en général ensuite: "nous ne savions pas qu'il le prenait aussi mal". Alors comment faire la différence? | |
| | | A.H. Admin
Nombre de messages : 10610 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Mer 22 Mai 2013 - 0:50 | |
| Comme tout le monde il m'arrive de me moquer, mais en général c'est pas dans le but d'être méchante. Le problème c'est qu'une moquerie que je peux moi considérer comme gentillette peut très bien être vécue comme virulente par les autres et par la personne visée...la limite est très mince entre les deux et elle l'est plus ou moins selon les individus (un peu le principe du "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde").
Faire la différence entre les deux me semble assez facile, mais savoir comment une moquerie sera interprété et vécue par les autres c'est déjà plus compliqué.
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| | | Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Mer 22 Mai 2013 - 2:18 | |
| Oui, surtout si comme moi on prend souvent les choses un peu trop à coeur. Une petite moquerie anodine est vécu pour moi comme un raz-de-marée (IRL surtout, par net interposé y'a une notion de protection qui interviens, et je vis beaucoup mieux ces moqueries sur un forum qu'IRL), mais j'essaie toujours de me raisonner en me disant que la personne ne pensait pas forcément à mal. Ceci dit je sais quand même quand ça dépasse vraiment les bornes.
Tout ça est peut être dû aux années que j'ai passé en tant que souffre douleur, j'ai subit tellement de moqueries, autant de la part de mes camarades d'école que de ma propre famille que j'en ai fini par admettre naturellement la moquerie comme une forme d'agression. Bref, c'est tellement ancré en moi que quand quelqu'un rit dans la rue je le prend direct pour moi alors que pas du tout.
Comme tu le dis la barrière est très mince, et si on ne me connais pas vraiment, comment savoir que je le prend de cette façon? Encore que parfois même les personnes qui me connaissent passent outre. ^^
Et s'il y a une chose qui est toujours revenue pendant toutes ces années - de la maternelle jusqu'aux Beaux-Arts - c'est cette question toute bête qui ne peut pas avoir de réponse: pourquoi? Pourquoi moi? Qu'est ce que j'ai bien pu faire pour subir les brimades des autres? Pourquoi?
Est arrivé un jour où j'ai arrêté de me poser la question, mais j'ai toujours eu ce questionnement: pourquoi prend-on plaisir à se moquer des autres? Qu'est ce que ça apporte? Comment "choisit-on" sa "victime"? Ces questions me perturbent depuis très longtemps. D'où ce topic, j'ai juste besoin de comprendre. ^^ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 17:17 | |
| En général, je me moque pas vraiment des gens. Je suis beaucoup du genre captain obvious et si je dis quelque chose, en bien ou mal et de façon franche et égale, c'est parce que c'est : -"la vérité" (et parfois juste LA vérité, l'unique, du genre tu peux pas test', tu peux pas dire non à moins d'être dans un fucking déni de malaaaaaaaade), -visible en plein milieu de la figure donc, -ou mon ressenti perso, s'appuyant sur mots et actes d'untel, que je n'exprime souvent que lorsque vraiment on me le demande, si une personne me fait rencontrer quelqu'un et s'attend à avoir mes impressions, parce que sinon, j'en vois pas trop l'intérêt, puisque je manque d'un intérêt certain pour autrui de façon général. Quand je me "moque gentillement" c'est plus comme les blagues salaces (ou la sexualisation d'une discussion en somme), un exercice de style, à "celui qui possédera le plus gros EMP" (esprit méga pervers), etc. Plus le fait de rebondir sur quelque chose qu'untel à pu dire, plus souvent pour faire rire à nouveau que faire tiquer mais si c'est le cas, si vraiment je cherche à blesser, ce n'est que par pure représailles. Comme me faire traiter de blonde pendant des années, à force, la blonde elle en a marre, et la blonde elle mord. Ou qu'un type qui louche me fasse chier sur un détail de ma physionomie et je me vengerai sur la sienne, aussi fort et longtemps, tant qu'il lachera pas l'affaire et comprendra pas que moi, ça ne me fait pas rire. On m'a appris que lorsqu'un animal te mordait, il fallait le mordre pour qu'il comprenne à quel point ce qu'il te faisait pouvait faire mal. Après, si on tombe sur un animal con ou maso, la vie m'a appris qu'il fallait passer son chemin rapidement. Et si j'ai la bêtise de vouloir me conditionner à l'autre/pour l'autre parce que je pense qu'il le mérite, à tort, je me retrouve à somatiser, à avoir des soucis de peau, etc etc, donc autant éviter et continuer à dire ce que je pense, même si je reste un peu amputé du vocable, trash, pas à propos... Au moins, je m'éviterai des pertes de temps, du malaise, des larmes... Les gens qui m'entourent m'exaspèrent car ils ne pourront, je le sais pleinement, jamais "se mettre à me place" et qu'il m'est fatiguant (voir juste au dessus pourquoi) d'essayer d'être à la leur ou de ne pas l'être pour anticiper (paie ton conditionnement d'enfant abusée). J'entends par là qu'ils n'ont bien sur pas le même vécu que moi et ne l'auront jamais et qu'ils ne peuvent comprendre à quel point je peux me retrouver à être fréquemment socialement inadaptée parce que je n'ai jamais pu non plus, entre autre, apprendre les codes sociaux et pré requis sociaux comme la majorité d'entre eux, et ce, outre le fait que j'ai plus une approche autistique de la vie, qu'une personne dite normale. Les gens qui m'entourent (mais ne sont pas mes amis, parce que les vrais reconnaissent les vrais) sont pour beaucoup des gens qui n'ont jamais bougé de leur ville, ont toujours vécu de la même façon, avec certes leurs galères et zones d'ombres comme tout un chacun et que je respecte, mais qui, et c'est là que j'enrage, essaient d'interpréter qui je suis, se permettent de penser pour moi, extrapolent, surinterprètent, partent du principe que puisque j'ai beaucoup voyagé/déménagé (par exemple), il doit m'être extrêmement facile et naturel de rencontrer de nouvelles personnes, de sociabiliser, d'oser, d'entreprendre... In fact, c'est absolument le résultat inverse, mais bon. Et l'expliquer est une pure perte de temps face à ce genre de personne parce qu'elles manquent de recul, d'âge et ou de connaissances des choses de la vie pour simplement conceptualiser cela. Par ailleurs, je suis susceptible (fait d'hiver bonjour ) pour les mêmes raisons. Ce genre de "prise de privautés" me mettent généralement dans une colère assez noire et expéditive. Je ne fais pas à mon prochain ce que je n'aimerai pas qu'on me fasse. Point. Tout comme je sais également qu'étant un captain obvious, je manque de recul pour comprendre et apprécier des implicites (déjà que les explicites je les vois pas s'il n'y a pas des grosses affiches au dessus de la personne qui les porte ^^), du coup, si je m'emporte à tort, et qu'on m'explique, je ferais mon Mea Culpa directement. J'ai entre autre appris à faire la commère pour m'adapter à autrui, parce qu'en société, on s'attend à lécher les bottes de certains, et casser du sucre sur le dos des autres, que c'est socialement admis voire demandé, mais c'est vraiment pas un truc naturel chez moi, qui suis un ours. Par contre, pour avoir vécu toute ma vie dans une promiscuité soutenue, j'ai du mal encore à comprendre qu'on ne doit pas être trop franc, trop "tout dire" à tout le monde. Je comprends les désaccords, les rivalités, mais ce qui à trait au "jardin secret", m'bof. Je n'ai pas appris à en cultiver et n'en voit pas l'intérêt puisque le mot Partage et du coup Respect sont un peu rois chez moi. En fait, tant qu'on vient pas dans mon périmètre, j'en ai rien à carrer du monde, ma grotte me suffit et si je trouve quelqu'un d'intéressant, je l'inviterai dedans et accepterai d'entrer dans la sienne, mais pas de barrière réelle, au niveau échange. Je trouve même plus enrichissant de parler de choses "privées" à des inconnus que je suis sure de ne jamais revoir de ma vie qu'avec mon meilleur pote qui va vouloir s'accorder à mes dires et idées (généralement). Même si chacun chez soi, au fond, c'est pas mal, surtout quand on peut se lasse vite comme j'en suis capable. Entre le fait d'avoir grandis en marge, celui d'être agressé, on ne peut qu'apprendre à cultiver l'indifférence du genre humain (même si on cultive aussi le paradoxe de vouloir les aimer, j'aime bien la torture du vrai misanthrope et sa poésie) Je sais que j'ai énormément compensé mes émotions/ressentis par beaucoup d'intellectualisation et que le lâcher prise sera pour moi l'apprentissage d'une vie. Je sais aussi que mon discours peut paraître froid et pédant, mais ça n'est qu'une des facettes qui fait que j'ai pas à me mouiller pour répondre, et tant pis pour ceux qui verront là une pirouette, une excuse ou dieu sait quoi. Egalement, j'ai remarqué que les personnes avec qui j'avais le plus de mal me faisaient avoir en somme, le même genre de comportement que pour les tableaux qui me dérangent. Je passe du temps devant/avec, je me pose des questions, je retourne le truc dans tout les sens, quitte à me perdre un peu moi même, et une fois que j'ai fais le tour de la question, que j'ai épuisé celles ci et ce que je pouvais en tirer, et bien je passais à autre chose. De grosses prises de tête peuvent avoir lieu, virulentes, mais ça se terminera tout aussi vite, ça explosera et disparaîtra de façon éclaire à moins que je ne fasse la bêtise de donner de l'emprise/l'intérêt (réels ou non) à l'autre sur moi. Et je continuerai sinon, à m'emporter sur les gens que je trouverai débiles, parce que ça ira croissant, vue la super méga extra paupérisation intellectuelle en marche et tant pis si je serais un troll à nourrir ou une haters gonna hate Désolée pour ce pavé et l'impression de taper peut être un peu largement dans le sujet voir à côté de celui ci. |
| | | Uriahftw
Nombre de messages : 779 Age : 91
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 20:12 | |
| je... je pense que je pourrais faire un pavé sur la reproduction des gastéropodes hermaphrodites en milieu salin et être moins HS que le post ci-dessus. Alors pourquoi se moque-t-on ? Etant un spécialiste du clownage de père en fils TM, je vais tâcher de répondre. Il y a déjà des tas de façons de se moquer. Je ne prétends pas tout répertorier, mais voici quelques exemples. La façon méprisante, qui consiste à se moquer d'autrui pour au fond se rehausser soi même. Ca Regroupe pas mal de choses. Typiquement, se moquer d'une classe sociale qu'on juge inférieure (genre : les deschiens), de quelqu'un qu'on envie un peu (les nouveaux riches qui n'ont "aucun goût"), des stars de la téléréalité (qu'on choisit justement pour leur stupidité afin que le spectateurs se sente plus intelligent). Ce type de moquerie permet de se rassurer soi même : je suis pas si mal, moi au moins je suis comme ci, comme ça. A mon sens, ce type de moquerie est le plus malsain, et techniquement quand on est bien dans sa peau, on n'en a pas vraiment besoin... Pour preuve, il exclut souvent l'objet de la moquerie (ie : on ne le mêle pas à la conversation, ou bien on ne le fait que si on est plus nombreux, certainement par lâcheté : avouez que vous avez tous déjà vu ça au collège...) Après il y a des moments obvious, où on se moque un peu d'un fan de tuning qui lâche 60 000 sur une 205GTI (alors qu'à ce prix là il aurait pu avoir une voiture de course), mais bon... Ca reste humain: il y a des fans de tuning sympa La façon atténuante, qui est un type de moquerie plus sympa, et qui inclut l'objet de la moquerie, est en général est une façon d'interpeller la personne sur quelque chose qu'elle n'a pas saisi. En général, l'alternative, c'est dire à la personne : "ce que tu dis es faux et absolument pas étayé" ou "ton attitude est totalement incorrecte et il faut songer à la corriger" ou encore "on comprend rien, dude !". C'est une façon de faire passer un message qui pourrait sembler abrupt s'il la tension n'était pas désamorcé par cette forme d'humour. De la même façon qu'en asie antique, un messager porteur de mauvaise nouvelle était tenu de sourire pour ne pas ajouter une forme de pitié à une missive déjà cinglante, la moquerie sur un ton de camaraderie permet de faire passer un message. Exemple : l'intro de ce post Enfin, il convient d'aborder la moquerie désinhibante. C'est une forme de dérision qui consiste à dire "ce qui t'arrive n'est pas si grave". C'est une façon de dire à l'autre que ses malheurs ne sont pas si grands à l'échelle de l'univers, et elle est censée permettre à l'autre de passer outre un désagrément. Par exemple, "allez, t'as des boutons mais c'est pas la fin du monde, tu as encore deux bras et deux jambes ". Ce type de moquerie qui se veut sympathique et encourageant est pourtant mal pris par certaines personnes dont il blesse l'orgueil déployé façon parachute, alors qu'il était à priori à objectif positif. C'est dommage mais saylavie. Il y en a encore d'autres, comme la moquerie complice, que ce soit entre potes, ou dans un couple. J'ai encore le souvenir de ce vieux film en noir et blanc, New York-Miami, ou Clark Gable disait sans cesse en s'adressant à Claudette Colbert : "what's the matter monkeyface ?" (traduit en "qu'y a-t il, ouistiti ?" en VF) à l'élue de son coeur. C'était une façon pour lui de camoufler son véritable amour derrière un petit mot d'apparence désobligeant, mais évidemment ça ne trompait personne. Beaucoup de couples utilisent des mots un peu ridicules "mon canard", "mon poulet", de façon analogue. Oui, parce qu'un poulet, c'est un peu cong en vrai... donc il y a de la moquerie qu'on peut qualifier de vile. Il y a de la moquerie qui n'en est pas. Il y a de la moquerie qui exprime de l'affection. Je pense que le post initial de Kea était principalement centré sur le premier cas, mais je tenais juste à ajouter ces précisions là, parce que, tout comme la flatterie peut, à l'extrème, servir à ridiculiser quelqu'un (et on a tous lu du Molière en cours ), la moquerie est au même titre un outil de communication qui peut servir à plein de choses. Y compris à pas vraiment se moquer. Biyou le fofo | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 22:25 | |
| - Uriahftw a écrit:
Enfin, il convient d'aborder la moquerie désinhibante. C'est une forme de dérision qui consiste à dire "ce qui t'arrive n'est pas si grave". C'est une façon de dire à l'autre que ses malheurs ne sont pas si grands à l'échelle de l'univers, et elle est censée permettre à l'autre de passer outre un désagrément. Par exemple, "allez, t'as des boutons mais c'est pas la fin du monde, tu as encore deux bras et deux jambes ". Ce type de moquerie qui se veut sympathique et encourageant est pourtant mal pris par certaines personnes dont il blesse l'orgueil déployé façon parachute, alors qu'il était à priori à objectif positif. C'est dommage mais saylavie.
Il y en a encore d'autres, comme la moquerie complice, que ce soit entre potes, ou dans un couple. J'ai encore le souvenir de ce vieux film en noir et blanc, New York-Miami, ou Clark Gable disait sans cesse en s'adressant à Claudette Colbert : "what's the matter monkeyface ?" (traduit en "qu'y a-t il, ouistiti ?" en VF) à l'élue de son coeur. C'était une façon pour lui de camoufler son véritable amour derrière un petit mot d'apparence désobligeant, mais évidemment ça ne trompait personne. Beaucoup de couples utilisent des mots un peu ridicules "mon canard", "mon poulet", de façon analogue. Oui, parce qu'un poulet, c'est un peu cong en vrai...
Ce sont deux genres de "moqueries" que je ne comprends purement et simplement pas. Pour la première, c'est à mon sens, le meilleur moyen de provoquer un clash, parce que tu froisse l'autre de façon sure et certaine, peut importe s'il a un surplus d'orgueil en parachute ou non, simplement par le fait que tu dénigre sa problématique et ne l'aide en rien avec ce genre de remarques passant pour désobligeantes, même si tu l'estime/l'aime plus que tout. C'est un risque que je ne prendrais jamais. Relativiser et être humain, c'est à mon sens mettre les choses à plats et trouver une solution et la meilleur approche à avoir pour ne pas s'appesantir, ne pas faire sentir à l'autre qu'il a merdé et partir directement sur le rebond. Mais bon, chacun voit midi à sa porte. En tout cas, ce genre d'approche, si tu t'amuses à l'utiliser, ça sert à rien de vouloir l'employer perpétuellement et en vain, avec des personnes avec qui tu sais que ça ne passera pas, ce qui s'avère difficile pour certaines personnes. Un vieux monsieur m'a dit que dans la vie, fallait apprendre et s'adapter à l'autre. Le paradoxe est d'autant plus grand ce même monsieur en est incapable et n'a surtout aucune envie de le faire Je ne crois pas que "ce soit la vie", justement. La deuxième, je pense que je ne la comprends pas car de même, je respecte suffisamment l'autre et me trouve assez honnête avec moi et mes sentiments vis à vis d'autrui pour l'estimer à sa valeur, respectant son nom, ce qu'il est. Au mieux, je lui donnerai le surnom qu'il a déjà, comme j'accepte qu'on me donne du "Nounie" avant de me donner mon prénom (même si j'en viens à être vraiment surprise de l'entendre Oo) Mais autant j'apprécie l'amour vache, autant je parlerai pas "mal" à une personne que j'estime en lui sortant du "mon petit boulet chéri" ou du "mon canard"... Peut être est ce plus une question de confiance en soi et de respect. Et de même, à la longue, si en face la personne n'est pas dans le même mode ou si elle a une faiblesse niveau orgueil etc, c'est juste une façon potentielle d'accroître le malaise, l'incompréhension, la dévalorisation... Et puis, taaaadaaa, le point godwin du topic sera : On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui, surtout pas n'importe comment, surtout pas en pensant beaucoup mais en utilisant pas les bons mots qui semblaient plus beaux dans notre tête |
| | | Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 22:30 | |
| Moi je vois surtout pas en quoi c'est se moquer que de donner des petits noms aux personnes qu'on aime. ^^ Si je vous donne souvent du "mes loulous" ou "mes petits loups", ou "mes chous", c'est pas pour dévaloriser ou infantiliser (quoi que ça, c'est pas mon intention consciente, mais j'ai conscience par ailleurs que c'est l'impression que ça donne), c'est juste que je vous kiffe assez pour avoir envie de me casser le cul à vous trouver un petit nom mignon! ^^ J'appelle pas les gens que j'aime pas "mon chou", "ma louloutte" ou "ma puce". Sauf si je dit "mon coco", là c'est que je méprise et que je prend l'autre pour un con parce qu'il me les brises. Mais c'est le seul cas et je le sors pas souvent, voire très rarement. Et sinon, je rejoins Nouménie sur le premier point, j'ai pas grand j'ose à ajouter. | |
| | | Azède
Nombre de messages : 4625 Age : 32
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 22:43 | |
| - Citation :
- Enfin, il convient d'aborder la moquerie désinhibante. C'est une forme de dérision qui consiste à dire "ce qui t'arrive n'est pas si grave". C'est une façon de dire à l'autre que ses malheurs ne sont pas si grands à l'échelle de l'univers, et elle est censée permettre à l'autre de passer outre un désagrément. Par exemple, "allez, t'as des boutons mais c'est pas la fin du monde, tu as encore deux bras et deux jambes Uriah ". Ce type de moquerie qui se veut sympathique et encourageant est pourtant mal pris par certaines personnes dont il blesse l'orgueil déployé façon parachute, alors qu'il était à priori à objectif positif. C'est dommage mais saylavie.
Perso je suis vachement d'accord avec ça. C'est le genre de "moqueries" que je pratique beaucoup :p Déjà parce que les gens qui se plaignent et se complaisent là-dedans, ça m'emmerde. Donc ce genre de trucs ça sort tout seul. Ensuite, pour les petits noms machin, c'est pas parce que j'aime quelqu'un que ça va m'empêcher de me foutre de sa gueule. Par exemple mon copain a un ego assez démesuré, genre pour lui, répondre "je sais" à un compliment, c'est inné, c'est pas une blague, c'est naturel quoi. De même que se regarder dans chaque miroir/vitrine de magasin whatever. Ca m'empêche pas de le relever à chaque fois et de me moquer de lui, même s'il fait pas exprès! | |
| | | Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Dim 26 Mai 2013 - 23:08 | |
| C'est un peu réducteur de parler de ces gens comme s'ils ne faisaient que se plaindre et geindre, aussi. Parfois la personne en face est réellement désemparée, c'est clairement pas une bonne idée que de lui dire des conneries du genre "au moins t'a encore tes pieds lolilolilol". C'est vraiment de la moquerie de merde qu'on n'a clairement pas envie d'entendre, parce que ça n'aide personne. La seule condition où le rire est acceptable dans ce genre de cas c'est quand la personne elle-même prend la situation avec dérision et commence elle même à se "moquer" gentiment d'elle même. Dans le cas contraire on la ferme et on essaie d'aider du mieux qu'on peut.
Clairement ce qui me fait marrer dans tout ça, c'est qu'en lisant cette phrase: "Ce type de moquerie qui se veut sympathique et encourageant est pourtant mal pris par certaines personnes dont il blesse l'orgueil déployé façon parachute", c'est à l'évidence pas à un seul instant tu ne t'es demandé, justement, pourquoi c'était majoritairement mal pris. C'est peut être que ce genre de moquerie n'a rien d’encourageant ni de positif du tout. Les personnes en souffrances n'ont pas nécessairement un orgueil démesuré, elles sont juste en souffrance et ne demandent rien d'autre qu'un tout petit peu de réconfort, ce qui ne devrait pas être beaucoup demandé.
Je suis désolée de le dire mais faire ce genre de moquerie n'est ni plus ni moins qu'une façon de mépriser les gens et de se conforter dans sa position du "pff quel con, moi je vais bien, lui c'est qu'une merde incapable de saisir les opportunités / chance / positif / tout ce que tu veux. | |
| | | Uriahftw
Nombre de messages : 779 Age : 91
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 0:52 | |
| Bon... Puisque tu vas sur ce terrain, prenons un individu lambda totalement imaginaire que nous nommerons Nanméwoui. Le matin tu te lèves, la personne te dit "je suis fatiguée, j'ai mal au crâne, j'ai mal au pieds d'hier, j'ai froid, j'ai mal dormi, le lit fait mal au dos". Alors tu réponds "ah mince, j'espère que ça ira aujourd'hui... tu veux une aspirine ? je vais monter le chauffage. tu veux qu'on change le matelas de position ? " le lendemain, les mêmes plaintes; le surlendemain, des variantes (tout de même ) Qu'est ce qui te reste comme solution, si ce n'est essayer d'entraîner la personne sur un autre terrain pour que les plaintes quotidiennes s'estompent ne serait-ce qu'un petit peu ? Je t'écoute, parce que perso en une année complète j'ai pas trouvé la solution à ce casse-tête purement théorique. | |
| | | Azède
Nombre de messages : 4625 Age : 32
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 1:14 | |
| Okay, quelqu'un qui va vraiment mal, ok, je vais pas me moquer de lui s'il se plaint. Mais bowdel, quelqu'un qui mange a sa faim, qui a un toit, une vie pas trop éprouvante, et qui passe son temps à jacasser contre tout un tas de trucs, goooo fuck yourself maaan! | |
| | | Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 1:17 | |
| @Uriah: Être honnête, ça marche des fois. Simplement dire à cette personne hypothétique ce que tu pense d'elle plutôt que de faire des vannes qui n'auront que deux effets possibles: la blesser, ou bien lui passer tellement au-dessus qu'elle ne les entendra même pas.
@Azède: je pointait surtout le fait que tous ne sont pas à mettre dans le même panier et que souvent on ne sait pas ce que pense cette personne hypothétique. Pour toi ses soucis te semblent complètement dérisoires, chiants, usants, mais peut être que derrière ça se cache un réel problème (c'est pas parce qu'on a un toit et à manger qu'on est forcément heureux et qu'on a pas le droit d'être malheureux, la souffrance existe à plusieurs degrés, tu ne peut pas comparer cette souffrance à la tienne ou a celle de quelqu'un qui a connu la mort, la maladie et la famine) et dans ces cas là, cf plus haut: parler franchement plutôt que de lancer des vannes de merde. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 2:53 | |
| Respirons l'amour mes amis - Spoiler:
+1 Kea, ajoutons à ça au monsieur sage qu'il fiche rien de la journée, fuit tout dialogue et implication, qu'il prône le "tu crois que le monde caydayméchants et je suis trop un monstre pour toi, pète un coup and be hedonist" sans comprendre que son fonctionnement est contre productif et inapproprié à la personne en face de lui, comme suscité, du coup, la Nanméwoui elle peut qu'être horrible, ça, c'est certain. Remise en question ? Dialogue ? Recherches ? Evolution ? Nada. Pour rappel, le suscité : - Noumenie a écrit:
- Uriahftw a écrit:
Enfin, il convient d'aborder la moquerie désinhibante. C'est une forme de dérision qui consiste à dire "ce qui t'arrive n'est pas si grave". C'est une façon de dire à l'autre que ses malheurs ne sont pas si grands à l'échelle de l'univers, et elle est censée permettre à l'autre de passer outre un désagrément. Par exemple, "allez, t'as des boutons mais c'est pas la fin du monde, tu as encore deux bras et deux jambes ". Ce type de moquerie qui se veut sympathique et encourageant est pourtant mal pris par certaines personnes dont il blesse l'orgueil déployé façon parachute, alors qu'il était à priori à objectif positif. C'est dommage mais saylavie.
Pour la première, c'est à mon sens, le meilleur moyen de provoquer un clash, parce que tu froisse l'autre de façon sure et certaine, peut importe s'il a un surplus d'orgueil en parachute ou non, simplement par le fait que tu dénigre sa problématique et ne l'aide en rien avec ce genre de remarques passant pour désobligeantes, même si tu l'estime/l'aime plus que tout. C'est un risque que je ne prendrais jamais. Relativiser et être humain, c'est à mon sens mettre les choses à plats et trouver une solution et la meilleur approche à avoir pour ne pas s'appesantir, ne pas faire sentir à l'autre qu'il a merdé et partir directement sur le rebond. Mais bon, chacun voit midi à sa porte. En tout cas, ce genre d'approche, si tu t'amuses à l'utiliser, ça sert à rien de vouloir l'employer perpétuellement et en vain, avec des personnes avec qui tu sais que ça ne passera pas, ce qui s'avère difficile pour certaines personnes. Un vieux monsieur m'a dit que dans la vie, fallait apprendre et s'adapter à l'autre. Le paradoxe est d'autant plus grand ce même monsieur en est incapable et n'a surtout aucune envie de le faire Je ne crois pas que "ce soit la vie", justement.
Et pour info, et comme puuuuur exemple de vie fictive hein, comme ont pu me le dire les toubibs et urgentistes que j'ai pu voir rien que pour cet été où on a eu "le gros clash annonciateur du début de la fin" : "-Même si vous avez un terrain favorable aux otites, Melle, on ne fait pas de doubles otites purulentes après 20ans sans avoir piqué une tête dans l'eau. On appelle ça somatiser. Vous devriez vraiment parler avec quelqu'un, être vraiment entendue". Oh mais j'oubliais, tu pouvais pas le savoir, sur 3 toubibs dont 2 hostos, j'étais seule, tu dormais . Encore merci pour le toit et tes phrases de dédramatisation intensives et ta "détresse" de ne pas savoir quoi faire pour me soulager de "mon otite qui traine et qui veut pas partir ralalala" , encore heureux que je sache cuisiner même sous bonnes doses de codéïnes, parce qu'en dehors de la purée qui a mis plus de 6h à se faire, en attendant que tu finisse un article so passionnant et que vraiment j'arrête d'abuser en dormant par intermittence et daigne être vraiment réveillée car je me devais d'assister à la préparation de ladite purée et l'achat des ingrédients, car je pense qu'en prime, j'aurai pu mourir d'inanition Excuse moi de m'être plainte Encore heureux aussi que j'encaisse bien la douleur, qu'est ce que ça aurait été si j'avais VRAIMENT eu mal pour des calculs rénaux que j'me suis chopé aussi si j'avais osé me plaindre Ah et, pour info bis, les angines à répétitions, même combat. C'est fou comme lorsque enfin j'osais m'exprimer, paf ! Mme angine disparaissait. Et bien évidemment, on couple ça avec - Uriahftw a écrit:
Il y en a encore d'autres, comme la moquerie complice, que ce soit entre potes, ou dans un couple. J'ai encore le souvenir de ce vieux film en noir et blanc, New York-Miami, ou Clark Gable disait sans cesse en s'adressant à Claudette Colbert : "what's the matter monkeyface ?" (traduit en "qu'y a-t il, ouistiti ?" en VF) à l'élue de son coeur. C'était une façon pour lui de camoufler son véritable amour derrière un petit mot d'apparence désobligeant, mais évidemment ça ne trompait personne. Beaucoup de couples utilisent des mots un peu ridicules "mon canard", "mon poulet", de façon analogue. Oui, parce qu'un poulet, c'est un peu cong en vrai...
Clair qu'on peut que se sentir bien, aimé, tout ça, les petits zozios qui chantent On continue sur cette pente là où tu t'en tiens comme moi à des perso VRAIMENT fictifs et des situations qui ne nous parlent pas VRAIMENT directement chéri ? Et ne me remercie pas, je sais Ô combien tu adores "cette Nounie" là.
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| | | Uriahftw
Nombre de messages : 779 Age : 91
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 3:16 | |
| à un moment on se fatigue. A un moment on ne veut plus voir de médecin ou d'hosto toutes les semaines. à un moment, on n'a plus rien à dire face à la déferlante quotidienne de "y'a un truc qui ne va pas". On sent que de toutes façons ce n'est plus de notre ressort. Il ne reste guère plus que l'humour comme seule façon de se préserver et de préserver autrui.
J'ai dit tout ce que j'avais à dire, et j'imagine que le reste n'intéresse que vaguement la population du forum. Bonne nuit.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 3:44 | |
| En plus de 2ans, je compte sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où tu as daigné m'accompagner. Mais passons. Détail. Et concernant ""notre" sujet" : - Spoiler:
A un moment, il faut faire preuve d'honnêté et stopper l'incompréhension mutuelle et le malaise croissant entre deux personnes, faire preuve d'intelligence, comprendre que s'acharner n'est pas la solution. Et ce, le faire avant que la gamine le fasse pour deux quand on a une relation avec une personne 15ans de moins, en l'aidant à partir, en respectant l'intégrité de l'autre entre autre, en cessant de l'abreuver d'un tas de trucs inutiles, contres productifs, avec des formes de contradictions, conforter l'autre dans ses choix, stopper les brimades, flatteries, beaux sentiments. Faire preuve de maturité. Faire dans le concret. Et pour une fois, ne pas se la jouer solo pour que l'autre parte vite, en bon terme et pouvoir garder un contact courtois à défaut de mieux. ET PAS FAIRE TRAINER CA PLUS D'UN AN SI AU BOUT DE 3MOIS ON SAIT COMBIEN ON EST PUTAIN D'INCOMPATIBLE NI FORCER LE DESTIN, NI RECOMMENCER. Fautes partagées.
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| | | A.H. Admin
Nombre de messages : 10610 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 11:13 | |
| Si vous pouviez régler vos comptes via MP, ce serait fort fort fort apprécié, parce que bon, c'pas qu'on vous aime pas, mais on peut très bien se passer de...heuh...ça. | |
| | | Magnelectro
Nombre de messages : 252 Age : 34
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 17:10 | |
| Si seulement ils savaient le faire IRL déjà.. [/Trololollll ] | |
| | | Keagan Admin
Nombre de messages : 12008 Age : 36
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 18:07 | |
| Merci de ne pas en rajouter. Ceci est un topic sur la moquerie et rien d'autre. | |
| | | Uriahftw
Nombre de messages : 779 Age : 91
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? Lun 27 Mai 2013 - 19:29 | |
| ben justement, il se moque, c'est on-topic ! @alva : à priori les égarements sur la voie du non-mp n'auront plus lieu. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Pourquoi se moque-t-on? | |
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| | | | Pourquoi se moque-t-on? | |
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